• Le legs idéologique de la dynastie Ramadan

Les récents déboires de Tariq Ramadan, présumé violeur d’au moins trois jeunes femmes l’ayant adulé comme un Gourou, font remonter à la surface, comme sortant d’une bouche d’égout, les accointances « intellectuelles », mais surtout « morales », de ce faussaire délinquant sexuel.

Les méfaits et dégâts psychologiques personnels, chez ces femmes, dont les témoignages sortiront ou pas, au fur et à mesure de la saga, devenue publique, sont et resteront immenses.

Mais ce n’est encore qu’une face du problème général que pose un réseau présumé « intellectuel » dans la pollution à long terme, de l’atmosphère publique. En réalité, ces petits gourous ont fait école depuis longtemps, auprès de groupies, ensuite publicisées sur les écrans-télé par des intermédiaires. Parfois, grâce à l’argent qatari et des complicités médiatiques, politiques, ils continuent de répandre leurs idées, qui ont en commun de viser certaines cibles précises. Généralement, moins les femmes (sinon pour l’apologie de la lapidation après consommation prédatrice) que la communauté juive, comme c’est le cas, par exemple, chez Pascal Boniface ou Egdar Morin, avec sa polémique stérile sur Jénine, en 2002, dans le Monde :

Qu’y avait-il donc de si « urgent », cher Edgar? 

Comment oublier les haies d’honneur que lui ont tracé ses complices, notamment en matière d’antisionisme, c’est-à-dire d’antisémitisme « soft », celui qui passe bien dans les salons : nous voulons parler de « têtes pensantes » ayant pignon sur rue, qui étaient ou n’étaient pas au courant de ses frasques, mais qui ont nagé dans les mêmes eaux, pour légitimer le terrorisme, le faux-nez de l’anti-« sionisme » ou le complotisme comme les mamelles de l’émancipation des peuples opprimés :

 

Pascal Boniface, le Directeur de l’IRIS, publie fréquemment sur oumma.com, le site qui vulgarise les idées de Tariq Ramadan via Internet. Ce personnage a de qui tenir. C’est le préfacier des livres de Youssouf al Qaradawi[1] pour le Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche, auquel il ne ménage aucune marque d’admiration. Il est le petit-fils d’Hassan Al-Banna, concepteur des Frères Musulmans, version moderne du fascisme islamiste[2]. Il est, aussi le fils de Saïd Ramadan, architecte, au cours de la Guerre Froide, sous les auspices de la CIA[3], du recyclage anti-communiste des ex-« SS-Mohamed », les sections spéciales du Grand Mufti[4], en Bosnie, puis aux côtés de l’exterminateur Walter Rauff, avant l’échec de l’opération en Lybie, commandée par Rommel. Ramadan père a établi une branche armée arabe, en Palestine mandataire, dès 1945. Ses nombreux militants participent à la guerre d’anéantissement du jeune Etat Juif, en 1948. Mais, une photo, datant de juillet 1953, l’immortalise à la droite d’Eisenhower, dans le Bureau Ovale[5]. Saïd Ramadan, réfugié en Europe, traite, alors, avec Bob Dreher, un agent de la CIA installé à Munich.

Le rapprochement entre l’héritier et vulgarisateur des grandes idées de ce mouvement et le patron de l’IRIS, Boniface, n’a rien de fortuit, dans la continuité de ses aspirations à construire un « lobby musulman, en France » aussi solide et influent que le seraient les institutions juives, d’après lui.

Selon Michaël Prazan,  Sayyed Quotb[6], le grand penseur fondamentaliste des années 60, a influencé absolument toutes les organisations terroristes islamistes, de la Jamaat al Islamiya à Al Qaida (il est le mentor d’Al Zawahiri), en passant par le Jihad islamique. Ces organisations se radicalisent à l’égard de la Maison-Mère, qui cherche à se faire accepter, tant dans le monde arabe qu’auprès des Occidentaux. Toutes puisent, néanmoins aux mêmes sources, comme les deux faces de Janus. Le dissentiment reste tactique : la branche pragmatique feint de composer avec la démocratie pour la subvertir par étapes, tout en soutenant le terrorisme contre Israël (avec la bénédiction de son guide spirituel Youssouf Al Qaradawi). Tandis que les groupes terroristes portent des coups sévères à tous les autres systèmes non-islamistes. Aux présidentielles de 2012, Tariq Ramadan, en bon idéologue du terrorisme intellectuel, affirme que s’il votait en France, il ferait tout pour chasser Sarkozy. Mais il s’empresserait, ensuite, de construire une opposition contre son successeur pour en faire le jouet du clientélisme musulman.

L’attitude courtisane américaine[7] envers la tendance « soft » de la même pièce de monnaie est perceptible dans la tolérance d’Obama et James Clapper (Directeur du Renseignement National US) envers ce mouvement, qui relève la tête, après les évènements de février 2011, en Egypte. L’aide financière américaine, dont ce pays ne pourrait se passer, semblait l’ultime condition de « modération » de cette nébuleuse. Elle n’empêche nullement Morsi de jouer sa partition avec Téhéran, en équilibre subtil avec ses besoins d’investissements du Golfe. Le Qatar et la Turquie, de même obédience, favorisent l’armement et le rôle de fer de lance des radicaux au sein de l’ASL, en Syrie. Ceci nous amène à bien des interrogations sur les jeux de miroir, entre ces mouvances surreprésentées en France, dans les arcanes de la Maison Blanche et la contestation montante, contre leur détournement des « Printemps Arabes ». Les couloirs migratoires sont-ils sensibles aux remises en cause de cette pseudo-troisième voie « révolutionnaire » ? Ou tendent-ils à idéaliser ces « conquêtes » islamistes comme un modèle à suivre ? 50.000 des 118.000 votants (près de ¾ d’abstention), parmi les double-nationaux tunisiens, en France, par exemple, ont voté pour Ennahda. Est-ce par naïveté, faute de mieux, ou par adhésion ? Le parti islamiste, longtemps en exil et disposant de vastes réseaux, avait délégué 2000 bénévoles dans les bureaux français.

Pour les pétrodollars saoudiens, selon oumma.com : « cette complaisance euro-étatsunienne a facilité l’établissement d’une structure islamiste, pour accueillir la vague migratoire des années 1970[8] ; elle lui permet de fonder un Conseil islamique d’Europe, en 1973, lors du premier choc pétrolier », qui deviendra l’UOIE. « Le « Conseil de Coopération du Golfe » est l’instrument de la diplomatie de l’Arabie, mais la Ligue du Monde islamique (coordonnant l’UOIE) sert d’instrument d’encadrement par excellence des communautés musulmanes de la diaspora. La pénétration des populations musulmanes s’est faite de manière stratégique par la multiplication des centres culturels et religieux et d’institutions spécialisées.  Véritable structure de diplomatie parallèle, la Ligue Islamique est la matrice de l’Organisation de la Conférence Islamique, vaste rassemblement de 57 pays représentant plus d’un milliard de personnes, pour peser dans toutes les instances de l’ONU ».

D’après le politologue Fakhreddine Besbes, Arif Ali-Khan, nommé à la Sécurité Intérieure américaine par Obama, est un des fondateurs de la Ligue Mondiale Islamique, chargé des négociations entre l’Amérique et les mouvements islamistes des Printemps Arabes. Il lui associe 5 autres Frères Musulmans de la Maison Blanche (sous Obama) : Mohamed Elibiary, alias « le Qutbiste », qui a rédigé le discours d’Obama appelant Moubarak à démissionner. Et qui a dû, lui-même, rendre son tablier, en fin 2014, après un tweet glorificateur du Califat Islamique. Rached Hussein : rédacteur du Discours du Caire, en 2009 et conseiller juridique. Salem Ek-Marayati, nominé pour travailler avec la NSA. Mohamed Majid, Sécurité Intérieur et conseiller du FBI. Eboo Patel, DSI et conseil d’Obama.

En Europe, cette influence remonte aux années 1970 : le « vieux continent » constitue une terre de prédication (au « Londonistan »), mais aussi la base arrière des « combattants du Jihad ». A titre d’illustration, en juillet 1995, Hosni Moubarak transmet une liste de 60 islamistes à Interpol. Parmi eux :

  • Ayman Al-Zawahiri, le N°1 d’Al Qaida depuis l’élimination d’Oussama Ben Laden le 2 mai 2011. Il résidait en Suisse (en 1995) avec le titre de commandeur des groupements islamistes en Europe. Adhérant à la formation « Al-Jihad», il a, pourtant, été condamné à trois ans de prison lors de l’assassinat de Sadate, en octobre 1981. C’est peu dire de l’immense souci de neutralité de ses hôtes. A sa sortie de prison, il séjourne en Afghanistan, où il cofonde Al Qaeda, avant de revenir en Europe. Selon l’Imam Zayed, dans les années 1990, Zawahiri était rétribué par les services secrets soudanais pour monter des opérations terroristes en Égypte. Arrêté par les Russes au Daghestan, en 1996, il ne fait que six mois de prison, en pleine tourmente islamiste dans le Caucase. Des exilés tchétchènes en déduisent qu’il est devenu un agent-double pour le SVR (service extérieur russe).
  • Mohamad Chawki Al-Islambouli, frère du meurtrier de Sadate, Khaled Al-Islambouli. Il a rallié les rangs des combattants anti-israéliens au sud-Liban avant de se rendre à Peshawar. Résidant à Kaboul, Chawkat Al-Islambouli a été condamné par contumace dans le procès des « égypto-afghans ». Il est tranquillement rentré en Egypte, après le « Printemps », le 28 août 2011. Sans un froncement de sourcil d’Obama.
  • Talaat Fouad Kassem, porte-parole de mouvements islamistes en Europe, chargé de la coordination des activités des divers responsables et de la transmission des consignes, des instructions et des subventions entre l’Europe et les militants de base en Égypte (Jamaa Islamiya). Condamné à 7 ans de prison au moment de l’assassinat de Sadate, il a été le premier à rejoindre les rangs des combattants islamistes afghans où il s’est distingué au sein des escadrons de la mort dans des opérations de guérilla anti- soviétique. Avant de s’établir au Danemark, il était responsable des groupements islamistes à Peshawar (Pakistan), point de transit des Moudjahidin vers l’Afghanistan. Il est capturé, lors d’une opération clandestine (extraordinary rendition) américaine, à Zagreb, en septembre 1995 et extradé en Egypte. On ne l’a jamais revu.

Des années 1980 jusqu’aux attentats de juillet 2005, Londres reste la capitale mondiale de l’Islam radical et de diffusion au sein des diasporas. Elle comptait, parmi ses hôtes, les principaux opposants islamistes : le tunisien Rachid Ghannouchi, d’Ennahda, classé par Foreign Policy[9], comme l’un des « grands intellectuels de l’année 2011 ( ?) » ; le soudanais Moubarak Fadel Al-Mahdi ; le pakistanais Attaf Hussein, chef du Muhajir Qawmi Movement –MQM, Karachi- ; ainsi que l’algérien Kamar Eddine Katbane, vice-président du comité du FIS -Front Islamique du Salut : l’un de ses cofondateurs, Ali Beladj, diffuse des vidéos sur Youtube à la gloire du « Lion » (sic.) Mohamed Merah-.

Le site oumma.com prône, actuellement, une « réconciliation des Frères Musulmans avec le socialisme (sic.), ainsi qu’avec l’Iran » des mollahs, en se débarrassant des deux « béquilles, financière des pays du Golfe et américaine de l’ultra-libéralisme »[10]. On croirait lire le programme stratégique de son compagnon de route de l’IRIS.

[1] Le Cheikh Y. Al-Qaradawi, inspirateur de l’UOIF, est favorable aux attentats-suicides contre des civils, à la punition des femmes violées, nécessairement provocatrices et à la mort pour l’apostat. C’est un zélateur d’A. Hitler, instrument du « Châtiment Divin » subi par les Juifs, espérant que « la prochaine fois, si Dieu veut, ce sera les Musulmans » [qui extermineront les Juifs]. Invité à de nombreuses reprises, à l’Institut des Sciences Humaines à Château-Chinon, soit le centre présumé de « formation des imams de France », par Ahmed Jaballah, membre de l’UOIF et du CEFR.

[2] M. Prazan, op.cit.

[3] http://oumma.com/Le-role-mobilisateur-de-Said

[4] R. Faligot, R. Kauffer : Le Croissant et la Croix-Gammée, les Secrets de l’Alliance entre l’Islam et le Nazisme, d’Hitler à nos jours, Paris, Albin Michel, 1990.

[5]  I. Johnson, Une mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des Frères musulmans en Occident. JC Lattès, septembre 2011, lauréat du prix Pulitzer.

[6] P. Berman, Les Habits neufs de la terreur, 2004, tr. fr. R. Robert, Paris, Hachette Littératures, 2004, p.114 : « Depuis les premiers jours de l’islam, le monde musulman a toujours dû affronter des problèmes issus de complots juifs. (…) Leurs intrigues ont continué… et ils continuent à en ourdir de nouvelles. »

[7] F. Besbes : Le Printemps Arabe, un piège des Islamistes qui ont infiltré la Maison Blanche  http://www.tunisie-secret.com/Le-printemps-arabe-un-piege-des-islamistes-qui-ont-infiltre-la-Maison-Blanche_a335.html

[8]Bat Ye’Or : Eurabia : L’axe Euro-ArabeJean-Cyrille Godefroy, 2006. Les ouvrages de cette auteure sont soumis à une mauvaise polémique, tendant à les faire passer pour « thèses conspirationnistes » (sic : Caroline Fourest, membre de la Fondation Anna Lindh, viscéralement antisioniste. Ou Esther Benbassa, qui l’accuse d’être une « inspiratrice » d’Anders Breivik, le tueur radical norvégien, au seul motif que celui-ci la cite dans son manifeste). Il suffit, pourtant, de se rendre sur le site de ses opposants parmi les plus virulents, oumma.com, pour y trouver la confirmation persistante, détaillée et signée de tout ce qu’elle prétend, depuis les années 1980, à ce sujet.

[9] Foreign Policy : Magazine de la gauche libérale américaine, ou New Left, proche de B.H Obama. Y officient les antisionistes Mark Perry, ancien collaborateur de Yasser Arafat et Stephen Walt, l’un des rédacteurs du « Lobby Israélien », stigmatisant le « danger » que représenterait le « fardeau » d’une orientation pro-israélienne pour la politique arabe des Etats-Unis. Soutenu par Zbigniew Brzezinski, par confraternité anti-israélienne.

[10] http://oumma.com/blog/rene-naba/12/02/09/egypte-les-freres-musulmans-au-seuil-du-pouvoir

Par Marc Brzustowski,

extrait de :


Qui se cache derrière l’association Lallab, qui s’oppose à Manuel Valls, début 2017 chez Pujadas ?

Officiellement, cette association (et média numérique aussi) est cofondée par deux jeunes femmes non-voilées : Sarah Zouak et Justine Devillaine [4]. Toutes les deux ont passé par la case IRIS Sup’, dirigée par un certain … Pascal Boniface. Celui-là même qui, le 1 juin 2016, a consacré son « édito » au parcours de … Sarah Zouak, son ex-étudiante [5].

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Il lui a offert cette tribune pour qu’elle puisse expliquer le sens d’un documentaire intitulé « Women Sensetour in muslim countries »[6], qu’elle a co-réalisé, présentant les portraits de 25 femmes musulmanes, issues de cinq pays : le Maroc, la Turquie, l’Indonésie, l’Iran et la Tunisie … pour s’en servir, médiatiquement et politiquement, ici en France !

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« Alors à ces personnes qui ne cessent de se cacher derrière le vivre-ensemble, l’égalité et la justice, je pose une simple question : quel modèle de société souhaitez-vous ? Une société française qui accepte seulement les personnes capables de s’intégrer et de s’assimiler quel qu’en soit le coût, ou une société qui accepte toutes les personnes avec leurs différences et multiples identités ? » [7] avait conclu, Sarah Zouak, son échange avec son professeur Pascal Boniface. Et ce sont très exactement ces mêmes éléments de langage qu’a exprimés Attika Trabelsi face à … Manuel Valls !

Dans un autre entretien, accordé au site « Clique », le 12 octobre 2016, la franco-marocaine Sarah Zouak – inspirée des travaux de la sociologue franco-irakienne Zahra Ali [8] – a déclaré :

« j’en ai marre de Manuel Valls et sa « Marianne au sein nu » » [9] !

Le journaliste Karim Rissouli a choisi exactement ce propos de Manuel Valls pour permettre, à la trésorière de Lallab de faire son numéro de femme voilée victime, sur le plateau de France 2. De la même façon comment comprendre que ce soient imposées en un temps record les icônes de Lallab, à l’image de Zouak et Trabelsi, comme interlocutrices médiatiques supposées être représentatives des femmes musulmanes !

Je dis bien « un temps record », car Sarah Zouak n’a que 27 ans, fraîchement diplômée de l’IRIS de Pascal Boniface, mais qui cumule déjà des prix, des trophées et des titres honorifiques – comme ceux accordés à Soufiane Iquioussen – pour son seul et unique « œuvre », sur les femmes musulmanes dans les cinq pays précités. En juin 2016, elle a remporté le « Prix Coexister 2016 », dans la catégorie « Femme française émergente », de l’association Coexister, qui demeure très proche des Frères musulmans de l’UOIF. Et c’est bien un certain Jean Louis Bianco, le président de l’Observatoire de la Laïcité, qui s’est chargé de le lui remettre en personne. En octobre 2016, elle a remporté le prix « Déclics Jeunes » de la Fondation de France ainsi qu’une bourse, versée par la même fondation philanthrope, pour « finaliser mon rêve », dit-elle !

 

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A Lallab, les partisans de la banalisation de l’intégrisme se bousculent. On peut y voir Samuel Grzybowski, fondateur de l’association Coexister et qui trouve intéressantes les thèses de Hassan El Banna.

 

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Ou encore Hanane Karimi qui tenta sur un plateau de France télévision d’humilier publiquement David Thomson qui s’inquiétait du retour des jihadistes de Syrie. (Ici)

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Lallab est donc l’expression d’une nouvelle mutation « pokislamiste », remplaçant les structures vieillissantes des Frères musulmans, en ces temps durs, par de nouvelles jeunes structures 3G, soignant attentivement leurs apparences, pour faire passer les mêmes messages idéologiques, voire plus, dans une ambiance bon enfant, là où les vieilles structures reconnaissables de loin, n’avaient que peu ou pas d’influence. Toutefois, c’est grâce aux circuits islamistes (et islamogauchistes) que Lallab prêche librement sa parole.

En effet, du 13 octobre au 27 novembre 2016, Lallab a présenté le premier épisode de son « documentaire » dans presque 14 villes françaises. Pour cela, le réseau frériste local d’EMF (Etudiants musulmans de France), à Lille comme à Montpellier, a été efficace. A Paris, c’est l’institut IREMMO, présidé par Jean-Paul Chagnollaud, qui a projeté le film de Sarah Zouak [10]. Ce même IREMMO a invité ce mardi 10 janvier 2017, l’un des membres de son conseil scientifique, François Burgat pour ne pas le nommer, à présenter son dernier essai : « Comprendre l’islam politique » [11] !

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A Grenoble, Sarah Zouak remercie particulièrement une professeure de français, prénommée Delphine, d’avoir mis plus de 300 élèves collégiens, âgés de 11 à 15 ans, devant la projection de son « documentaire », dans le cadre d’un atelier de « sensibilisation sur le féminisme mais surtout pour lutter contre les préjugés sur les femmes musulmanes » écrit-elle le 21 novembre 2016 sur sa page Facebook. Un autre message du 23 décembre 2016 annonce que Lallab compte investir le champ scolaire par l’animation d’autres ateliers en 2017. Le Ministère de l’Education Nationale appréciera !
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Lallab se sont aussi des liens à l’international : le 4 novembre 2016, Sarah Zouak – qui n’est pas journaliste ! – publia sur son profil, une photo d’elle en Alexandrie en Egypte, au milieu d’autres femmes voilées, ou pas, présentées comme étant des femmes journalistes, venant « de Palestine, de Jordanie, d’Egypte, du Liban et du Maroc » pour participer, dit-elle, au séminaire « Defying threats and hate speech against female journalists from the MENA région »[12], organisé par l’Institut suédois d’Alexandrie que préside le social-démocrate Peter Weiderud, depuis avril 2015 [13].

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Ce même Peter Weiderud, qui par le passé a animé des conférences dont l’invité principal était Tariq Ramadan, a déclaré le 17 septembre 2016, dans la presse égyptienne, en réaction à « l’affaire du burkini », survenue l’été dernier au lendemain des attentats de Nice, que « la France n’a pas le droit d’interdire le burkini sur ses plages car il s’agit là d’une liberté individuelle » avant de fustiger ce qu’il a considéré comme étant une « islamophobie claire de l’Etat français » [14] !

Mais Lallab est aussi une filiation européenne au réseau ENAR [15] – le CCIF à l’échelle européenne – demeurant noyauté par des islamistes et leurs standards victimaires, et qui est financé, entre autres, par la Commission Européenne et par l’OSF (Open Society Foundation) de Georges Soros !

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Le 26 mai 2016, lit-on sur la page Facebook de Lallab, Sarah Zouak a participé à un symposium organisé par le réseau ENAR sous le thème : « Muslim women : forgotten women ? Understanding the gender dimension of islamophobia » [16]. Parmi les intervenants annoncés l’on trouve, entre autre, Malika Hamidi, directrice générale de l’EMN (European muslim network) que préside Tariq Ramadan, ainsi que le franco-égyptien Marwan Muhammad, directeur exécutif du CCIF. Dans le post de Sarah Zouak, elle a écrit, je cite : « une journée entière consacrée à l’étude de cette double oppression dont sont victimes les femmes musulmanes en Europe : le sexisme et le racisme. On a terriblement hâte de rencontrer des expert.e.s de toute l’Europe sur le sujet … » !

Par conséquent, il est clair que la puissance médiatique surprenante de cette très jeune association s’explique en partie par ses liens locaux, nationaux, européens et internationaux. Sur le site de Lallab, presque rien n’est dissimulé. Il suffit juste de lire et d’analyser. Les partenaires public-privés, financiers, stratégiques et médiatiques de cette association y sont affichés. En plus de la Fondation de France, il y la ville d’Ivry sur Seine, dont le maire est le communiste Philippe Bouyssou (PCF). L’on trouve aussi le Conseil Général du Val de Marne : le seul département français présidé par un communiste, Christian Favier (PCF) ! Attika Trabelsi qui se présente comme une victime de la France est donc membre d’une association ultra subventionnée par de l’argent public

Parmi les partenaires, il y a aussi le site SaphirNews dont la proximité idéologique avec les Frères musulmans n’est plus à prouver. Lallab peut compter aussi sur « l’armée numérique » des islamistes, amplifiant ses annonces sur les réseaux sociaux, à l’image de la page du World Hijab Day France, promouvant l’organisation de la « journée du voile », comme celle organisée l’année dernière à Sciences-Po Paris !

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Malgré tous ces éléments factuels, Lallab est loin de livrer tous ses secrets. Des indices, à recouper et creuser encore, démontreraient des proximités révélatrices avec la RMGE (Réseau des Musulmans des Grandes Ecoles), directement influencé par le CCIF, par l’UOIF et surtout par Tariq Ramadan et son projet « d’islamisation par le haut ».

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Le fait que Karim Rissouli présenta la « sœur » Attika Trabelsi d’abord comme une normalienne, n’est pas dénué de sens. Quelques noms figurant parmi les cadres et bénévoles de Lallab, sont aussi très actifs au sein du RMGE comme par exemple la chroniqueuse Maïssa Leroy, la fondatrice de « l’atelier des p’tits mouslims » (l’atelier des petits musulmans), faisant l’apologie du « voile islamiste » au milieu d’enfants en bas-âges.

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La même Maïssa Leroy a publié sur sa page FB une image de la carte de l’Europe « en position – dit-elle – de prosternation pour le Seigneur de l’univers » ! Un rêve islamiste.

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Enfin, Lallab est aussi un média qui vulgarise les standards islamistes, concernant la justification « religieuse » du voile. En témoigne cette tribune destinée aux filles voilées, publiée conjointement avec le site SaphirNews. Elle s’intitule : « Ma réponse aux 14 arguments les plus courants contre le voile » (à lire ici et ici). A la question n° 13, que l’on pourrait opposer aux filles voilées, je cite : « Ce n’est pas écrit textuellement dans le Coran [le voile, ndlr] », Lallab dicte aux filles voilées les éléments de réponse suivante :

« Ok, je veux bien discuter d’interprétation religieuse, mais il vaut peut-être mieux qu’on parte avec les mêmes bases. Quand je discute avec quelqu’un qui a une foi différente de la mienne, j’ai l’humilité de reconnaître que cette personne a très probablement plus de connaissances que moi dans ce domaine». De mon côté, je me réserve le droit de ne pas donner beaucoup de poids aux arguments « religieux » de quelqu’un qui, loin de présenter les années d’étude et la maîtrise de l’arabe coranique nécessaires pour émettre des avis religieux, n’a même pas des connaissances de base. Parmi celles-ci, le fait que les musulmans s’appuient sur deux sources principales, le Coran ET la Sunna (la vie et les paroles rapportées du Prophète Muhammad). Si tu ne sais même pas ça, tu peux servir ton exégèse bidon sur les plateaux télé, mais moi je ne vais pas apprendre la physique quantique avec un élève de CM2. »

Fin de citation.

Qui a dit que les femmes voilées de Lallab étaient libres et insoumises ? Cette réponse démontre le contraire : le voile est bel et bien le symbole de leur soumission assumée au clergé sunnite, émettant des avis religieux moyenâgeux, sur la base de la soi-disant connaissance de … l’arabe coranique et de ladite sunna du Prophète.

Pour que l’on apprécie mon propos à sa juste valeur, je fais partie de ces citoyens musulmans qui considèrent que le voile dit islamique n’a d’islamique que le nom. Cela étant dit, ma position ne traduit aucun rejet des femmes voilées, quelles qu’elles soient. Penser que le voile n’est pas islamique fait partie, que l’on veuille ou pas, de ce débat réformiste vital qui, n’en déplaise aux islamistes, traverse l’islam, ses textes et ses représentations. Lutter contre la xénophobie, d’où qu’elle s’exprime, ne doit pas interdire le débat sur l’islamisme et sur ses étendards et autres marqueurs identitaires fragilisant le pacte social et sociétal.

Enfin, l’on n’aura que l’islamisme que l’on soutient médiatiquement. France 2, comme d’autres médias français, devront se rendre compte qu’ils jouent avec le feu, en faisant passer pour victimes de la laïcité et de la République, des activistes islamistes, femmes et hommes, foncièrement hostiles à la laïcité et depuis toujours. De la promotion des Iquioussen à la promotion de Lallab, France 2 se rend coupable de connivence flagrante avec l’islamisme et son réseau. Ceux qui paient la redevance devront peut-être exiger plus de professionnalisme de la part de la télé du service publique et de ses chroniqueurs. Pour finir, j’aime bien cette belle phrase, écrite sur le fronton du blog de mon ami tunisien Salah Horchani, je cite : « qui tolère l’islamisme, récolte le terrorisme » [17] … à méditer !

 

Mohamed Louizi

[1] https://www.youtube.com/watch?v=KU_7KfvyGi4

[2] http://www.liberation.fr/…/pres-de-2-millions-de-telespect…/

[3] Voir son profil ici : https://www.linkedin.com/in/attikatrabelsi

[4] Lire la présentation ici : http://www.lallab.org/association/

[5] Lire l’interview ici : http://www.iris-france.org/77029-women-sensetour-in-muslim…/

[6] Ici le site officiel : https://womensensetour.com/

[7] Lire ici : http://www.iris-france.org/77029-women-sensetour-in-muslim…/

[8] Lire ici : http://www.la-croix.com/…/Sarah-Zouak-feministe-et-musulman…

[9] http://www.clique.tv/es-sarah-zouak-visage-dun-feminisme/

[10] http://iremmo.org/rencontres/archives-activites/projections/

[11] http://iremmo.org/…/francois-burgat-comprendre-lislam-poli…/

[12]https://www.facebook.com/AssoLallab/photos/a.941745922611112.1073741828.934802616638776/1087273588058344/?type=3&theater

[13] Voir son profil ici : https://www.linkedin.com/in/peter-weiderud-bb2aa327

[14] Lire en arabe ici : http://www.innfrad.com/News/19/361188/ المعهد-السويدى-بالإسكندرية-لا-يحق-لفرنسا-منع-المسلمين-من-ارتداء

[15] Voir ici : http://www.enar-eu.org/

[16] Télécharger le programme en PDF ici : http://www.enar-eu.org/…/pdf/agenda_symposium_draft_25-04-5…

[17] A consulter ici : https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani

 

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4 Commentaires
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[…] lire,  un article documenté sur la toile d’araignée de l’islam, sur le site https://www.jforum.fr/lantisionisme-ramadan-boniface-fait-ecole.html, signé de Marc Brzustowski, auteur de « Media, djihad, antisémitisme »: Le legs idéologique […]

Macronyme-Crimeur-Contre-L'Humanité

J’ai commencé à lire l’article mais quand j’ai eu un gros mal de tête quand j’ai lu le mot « islam » pour la 32° fois. J’ai du prendre 2 doliprane.
Et tous ces collabos français qui font le lit de cette secte nauséabonde.

j’en peux plus qu’on intellectualise cette secte infecte.
Ca suffit.
STOP.
L’islam est une secte eten plus nocive, cette secte est humanicide.

Une chose est sur => l’EURABIA existera, par la faute de nos zobs politiques qui n’ont pad’kouilles.

marie

Hollande a rabaissé la fonction présidentielle.
Ramadan a détruit l’islam.
Amen.

[…] Mais ce n’est encore qu’une face du problème général que pose un réseau présumé « intellectuel » dans la pollution à long terme, de l’atmosphère publique. En réalité, ces petits gourous ont fait école depuis longtemps, auprès de groupies, ensuite publicisées sur les écrans-télé par des intermédiaires. Parfois, grâce à l’argent qatari et des complicités médiatiques, politiques, ils continuent de répandre leurs idées, qui ont en commun de viser certaines cibles précises. Généralement, moins les femmes (sinon pour l’apologie de la lapidation après consommation prédatrice) que la communauté juive, comme c’est le cas, par exemple, chez Pascal Boniface ou Egdar Morin, avec sa polémique stérile sur Jénine, en 2002, dans le Monde : 02Lire la suite sur jforum.fr […]