Ecologie quand tu nous tiens!© Par Michèle Mazel

Ecologie quand tu nous tiens!

 

 

Par Michèle Mazel

 

La sauvegarde de notre planète est l’une des préoccupations essentielles du monde actuel ; de nombreuses nations disposent d’ailleurs d’un ministère de l’environnement comme en Grande Bretagne ou de l’écologie comme en France. Ce dernier pays compte également un parti politique : « Les verts, Confédération écologiste- parti écologiste. »

On ne saurait être plus clair. Justement, on assiste aujourd’hui à un véritable désastre écologique dans la partie d’Israël limitrophe de la bande de Gaza. On sait qu’Israël s’est entièrement retiré de ce territoire en 2005, soit il y a maintenant 13 ans. Ce qui n’empêche pas le Hamas au pouvoir de proclamer qu’il veut la destruction d’un voisin dont il se refuse à prononcer le nom, se contentant de le qualifier d’ennemi sioniste » ou plus simplement « d’Occupation. »

Il vient de mettre au point une arme d’un genre nouveau : la terreur écologique. Grâce à un engin primitif mais efficace, le cerf-volant incendiaire, il porte le feu de l’autre côté de la barrière de sécurité. Chaque jour des champs de blé sont incendiés, des moissons détruites, des forêts  partent en fumée – dans l’indifférence générale.

Ce ne sont pas les Verts qui vont protester : il y a longtemps qu’ils ont choisi leur camp et ce n’est pas celui d’Israël. Ils adhèrent en effet au mouvement BDS – boycott, désinvestissement et sanctions – contre Israël.  C’est à ce titre que leurs distingués représentants s’apprêtaient à accueillir sur le quai Saint Bernard devant l’institut du monde arabe, deux embarcations faisant partie de la valeureuse flottille, qui va tenter de briser le blocus de Gaza. On aurait pu leur faire remarquer que Paris n’est pas vraiment sur le chemin, mais ce serait mal comprendre leur mission :

selon le journal l’Humanité qui rapporte leur épopée dans son numéro du 17 juin, il s’agissait « de populariser ce voyage qui ne visait qu’à défendre le peuple palestinien soumis à un blocus inhumain. »

Tandis qu’Esther Benbassa, sénatrice des Verts, attendait sur le Quai, n’écoutant que son courage, Jérôme Gleizes, conseiller des Verts pour le XXème arrondissement, était monté à bord de l’une des embarcations à son passage à Asnières.

Las ! A l’écluse de Suresnes, la police fluviale se livre à des contrôles « tatillons » tandis que la préfecture interdit aux bateaux de traverser la capitale en arborant banderoles de soutien à Gaza et drapeaux palestiniens.

Pire encore, toujours selon l’Huma, il leur est signifié une interdiction d’accoster. Des Zodiacs de la police les entourent pour s’assurer qu’ils respectent cette interdiction et les poussent vers le milieu du fleuve ; « les policiers s’amusaient même à faire le plus de vagues possibles pour les faire gîter un peu plus, voir les mouiller. »

Devant tant d’infamie, le comité d’accueil resté sur le quai, et qui comptait Jack Lang, président de l’Institut du Monde Arabe, et Leila Shahid, ancienne ambassadrice de Palestine, en était réduit à scander des slogans de soutien à Gaza et à la flottille avant de « dénoncer la politique israélienne et l’attitude française.»  C’est que pour l’Humanité, la France fait preuve d’une partialité incompréhensible vis-à-vis d’Israël.

 

Michèle Mazel©