Yamim noraim” : un film dérangeant et fort au service d’un mensonge politique

Le titre hébreu du film “Yamim Noraim” (“Les jours redoutables”, expression désignant traditionnellement la période entre Rosh Hachana et Kippour) ne correspond pas du tout à son titre anglais, sous lequel il a été présenté en avant-première au festival de Toronto : “Incitement”.

Cela n’a rien d’exceptionnel dans le monde du cinéma, mais en l’occurrence, cette divergence est significative, car le titre anglais en dit bien plus long sur le contenu du film que celui en hébreu. Incitement est en effet un film politique, présentant sous couvert de thriller psychologique (dont on connaît la fin d’avance), une thèse politique dérangeante et mensongère.

La thèse du film peut se résumer par son titre, « Incitation », et par les quelques lignes que le réalisateur a choisi de placer en dernière image du film : on peut y lire que “Yigal Amir a déclaré qu’il n’aurait pas commis son crime sans l’aval de rabbins qui lui ont donné leur autorisation. Malgré cela, aucun rabbin n’a été poursuivi pour l’assassinat de Rabin”. 

Cette thèse dérangeante s’articule autour de deux ou trois arguments essentiels, que le film assène à coups de massue, du début jusqu’à la fin. “Yigal Amir a été influencé par des rabbins”, “L’assassinat a été précédé d’une campagne d’incitation, à laquelle a notamment participé le chef de l’opposition de l’époque – et Premier ministre actuel – Benjamin Nétanyahou” (1).

“Les motivations d’Yigal Amir étaient autant religieuses que politiques”. Ces trois messages n’ont rien de nouveau. Ils ont été répétés à profusion depuis le 5 novembre 1995, car dès le lendemain du crime, celui-ci a été exploité politiquement par le camp auquel appartenait Itzhak Rabin.

La thèse de l’incitation au meurtre par des rabbins a pourtant été infirmée par le tribunal de district de Tel-Aviv dans son jugement, dans des termes non équivoques (2).

Elle continue malgré cela d’être soutenue par de nombreux protagonistes, comme l’ancien chef des services secrets intérieurs (Shin-Beth) au moment de l’assassinat, Carmi Gillon, qui continue de clamer qu’Yigal Amir a été “incité par des rabbins”.

“Incitation” – Une thèse politique mensongère

Comme l’écrit le critique du journal Maariv, Yaron Zilberman mêle sans cesse les images d’archives aux scènes de fiction, créant une confusion artistique qui sert son message politique. La confusion volontairement entretenue entre fiction et documentaire, entre narration et argumentaire politique, est dans l’air du temps.

A l’heure de la post- vérité, peu importe de savoir si des rabbins ont effectivement donné un blanc seing à Yigal Amir, comme le prétend le film, alors même que la justice israélienne a dit le contraire… Comme il importe peu de savoir quel a été le rôle véritable d’Avishaï Raviv, l’agent provocateur du Shin Beth – les services secrets intérieurs – qui a véritablement poussé au meurtre un Yigal Amir encore hésitant. (3) 

A l’ère où seul compte le narratif, qui se préoccupe encore de vérité historique, ou de vérité tout court?  Le plus grave, en l’occurrence, est sans doute ce qu’on enseigne aux enfants des écoles d’Israël. Croiront-ils eux aussi, comme l’affirme ce film, que le bras de l’assassin de Rabin a été armé par des rabbins qui n’ont jamais été inquiétés, au nom d’une Torah qui inciterait au crime?

A cet égard, il y a beaucoup à dire sur la manière dont le film (et au-delà du film, tout un pan de la culture israélienne contemporaine) décrit la tradition juive, ses éléments et ses symboles. Ainsi, dans une scène marquante du film, la veille de l’assassinat, on voit Yigal Amir fasciné et presque envoûté par les lettres d’un rouleau de Torah sur lequel son père, scribe, est en train de travailler. 

Une vision caricaturale du judaïsme

D’autres scènes montrent des rabbins de manière caricaturale. On hésite pour savoir si l’auteur du film est simplement ignorant, ou s’il déteste vraiment (comme d’autres artistes israéliens) notre Tradition et ses représentants.

Une question centrale posée par le film – de manière réductrice et très orientée – est celle de savoir si le “Din rodef” (l’obligation de tuer un Juif pour l’empêcher de perpétrer un meurtre qu’il s’apprête à commettre), soi-disant appliqué à Rabin par certains rabbins – “justifiait” son exécution au regard de la loi juive.

Toute personne un tant soit peu versée dans l’histoire juive sait que les peines de mort mentionnées dans la Torah ne sont quasiment jamais appliquées. Le film repose largement sur cette ambiguïté, qu’il ne contribue pas à lever, préférant l’exploiter au service de sa thèse politique.

Et malgré tout cela, le film de Zilberman n’est pas dénué de qualités. Il tient en haleine, et la performance de certains des acteurs est remarquable. Notamment celle de l’acteur principal, Yehuda Nahari Halevi, d’origine yéménite comme Amir.

Il réussit à incarner son personnage de manière forte et crédible, en dépit de la manière assez caricaturale dont sont dépeintes ses relations avec son entourage (son père, personnage assez falot, qui tente de le dissuader, tandis que sa mère ne cesse de vanter son intelligence, et les jeunes filles qu’il courtise).

 Yigal Amir n’est pas du tout décrit comme un monstre, mais bien comme un être humain et il est rendu presque sympathique (!), tellement le réalisateur est obnubilé par le désir de montrer qu’il a été incité et manipulé par des rabbins.

Yehuda Nahari Halevi : impressionnant de vérité

Le réalisateur Yaron Zilberman a de toute évidence été séduit par ce sujet fort et complexe. Il a visiblement été déchiré entre l’attrait du sujet, la possibilité de faire un thriller psychologique captivant, ce à quoi il n’est parvenu que partiellement, et la volonté de faire passer un message politique, éculé et largement mensonger, mais toujours efficace.

Hélas, c’est cette deuxième possibilité qu’il a choisie. Le résultat est un film d’autant plus dangereux qu’il est séduisant, par le message simpliste qu’il véhicule et par sa capacité de nuisance politique.

Pierre Lurçat

Notes :

(1) Comme l’a montré le journaliste du quotidien Ha’aretz, Anshel Pfeffer, dans sa récente biographie de Nétanyahou, ce dernier n’a jamais “incité” à l’assassinat d’Itshak Rabin, directement ou indirectement. Ce sont, comme l’écrit Pfeiffer (peu suspect de sympathies pour la droite israélienne, et lui-même membre de la corporation journalistique) “les médias israéliens qui ont inventé le narratif de ‘l’incitation qui aurait conduit au meurtre de Rabin’. Et qui ont dépeint Nétanyahou comme ‘le principal responsable de cette incitation’. 

(2) En réponse à l’affirmation d’Yigal Amir qui avait lui-même fait état de rabbins qu’il aurait consulté sur le sujet, le juge Edmond Lévy président du tribunal de Tel-Aviv a écrit dans le jugement : “Ma conclusion est que la démarche qu’il a pu effectuer auprès d’un quelconque rabbin, directement ou indirectement, pour s’assurer que la victime avait le statut de “Din rodef”, n’était destinée qu’à obtenir un aval a posteriori à l’action que l’accusé avait déjà décidé de réaliser. D’où la conclusion supplémentaire, que la tentative de donner à l’assassinat de Rabin une justification halachique est déplacée et constitue un abus cynique et grossier de la hala’ha [loi juive] à des fins étrangères au judaïsme”. Jugement du tribunal de Tel-Aviv, 498/95, Etat d’Israël contre Yigal Amir,

Jugement (en hébreu) : http://www.nevo.co.il/Psika_word/mechozi/M-PE-2-003-L.doc

(3) C’est Raviv, on ne le rappellera jamais assez, qui avait ainsi imprimé le fameux poster de Rabin en uniforme SS, utilisé jusqu’à aujourd’hui comme argument contre le public sioniste-religieux, auquel Amir avait été assimilé. Sur ce sujet, essentiel et non élucidé à ce jour, j’invite les lecteurs à lire le livre de Barry Chamish, Qui a tué Itshak Rabin?, que j’avais traduit en français lors de sa parution.

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A tous mes lecteurs, Chana tova ou métouka!

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Franck

après le commentaire qui justifie l’assassin voilà le commentaire qui nous explique que l’assassin n’a pas commis son crime. on a vraiment le loisir de lire n’importe quoi au nom d’une pseudo défense du peuple juif

LACHKAR Norbert

C’EST TOUT DE MEME MALHEUREUX ET TRES,TRES GRAVE CAR SI L’HOMME EST UN LOUP POUR L’HOMME,LES JUIFS SONT BIEN SOUVENT DES AGRESSEURS POUR LEUR PROPRE PEUPLE ET POUR ISRAEL ET POURTANT CE NE SONT PAS LES ENNEMIS GOYS QUI MANQUENT.

DANIELLE

Je n’ai pas vu le film, mais le cinéma israélien laisse à désirer en général.
Il faut savoir et répéter, que la Torah et les Rabbins ça fait 2.
Il y a des Rabbins honorables comme il y a des gens honorables.
Par contre, oui il faut réveiller les orthodoxes qui sont obnubilés par leurs rabbins, d’ailleurs j’appelle cela des sectes.
Mais les Rabbins normaux ne peuvent pas dénoncer les dérives des Rabbins sectaires ?
On n’a jamais vu un médecin enfoncer un autre médecin !
C’est l’omerta qui règne comme en politique !
Quel que soit le personnage de Rabin, il est regrettable qu’Amir ait agit à titre personnel alors qu’il doit y avoir une équipe derrière tout ça.

Yéochoua Sultan

L’assassinat par Amir de Rabin n’a jamais été clairement établi. Il a été imposé comme un axiome. Ce samedi soir fatidique, quand les téléscripteurs ont annoncé qu’on avait tiré sur Rabin, des images ont rapidement suivi. Elles ont été diffusées par les télévisions du monde entier. On voit clairement Rabin monter dans sa voiture, s’asseoir à côté du chauffeur avant de démarrer. Une femme, témoin de la scène, qui est passée à la télévision israélienne avait déclaré: « Rabin n’a pas été touché ». (Rabin lo nifga). D’autres témoins disent avoir entendu quelqu’un crier : » srak, srak!’ (balles à blancs…). Le journaliste d’investigations Barry Chamish, mort prématurément, a fait part de ses interrogations et de ses recherches dans son livre: « Qui a assassiné Rabin? » C’est d’ailleurs l’écrivain P. Lurçat, auteur du présent article, qui l’avait traduit en français.
Un quart de siècle après les faits, l’événement est difficilement exploitable. Donc, pour le remettre au goût du jour, on fait un film.
Et c’est effectivement un film d’incitation à la haine contre les Juifs fidèles à la Torah et à la tradition religieuse multimillénaire, que l’on veut charger de ce meurtre, tout comme d’autres accusaient les Juifs de crimes rituels. C’est à ce bas niveau qu’est exploité l’assassinat de cet homme qui, ne l’oublions pas, avait, peu de temps avant son assassinat, suspendu tous les gestes de capitulation territoriale devant les terroristes de l’Olp, affirmant qu’il attendait que ceux-ci remplissent leur contrat, autrement dit qu’ils accordent la paix en échange de la terre. Ce qui a été donné en échange, c’est le mauvais rêve devenu triste réalité de la reprise des assassinats de Juifs innocents en grand nombre, brûlés et déchiquetés dans les transports, les rues ou les terrasses de café.

Franck

de clore le débat

Franck

Poser une question du type « qui avait raison en 1995 Rabin ou Amir » est proprement indécent, car il ne s’agissait pas d’un débat poli entre deux hommes mais le meurtre par une minable raclure d’un des plus prestigieux militaires israéliens et cela laisse entendre que le meurtre politique serait une manière envisageable de  » clore

Marc

Tout à fait d’accord, les incitations au meurtre de Premier Ministre doivent être bannis de ce site. Apprenez à peser vos mots. Si vous perdez les pédales, Allez demander du secours spirituel à la synagogue.

Asher Cohen


Quand on est submergé par les faits (Rabin avait commis le meurtre politique de l’Altalena, avait du sang de Juifs sur les mains, était un mauvais politicien, avait une éthique situationnelle, etc..), on prend l’offensive en m’accusant de faire l’apologie du meurtre politique, afin d’essayer de me placer sur la défensive. C’est aussi facile que d’accuser quelqu’un d’être « juste égoïste » ou de « ne pas se soucier des pauvres enfants arabes qui meurent de faim » voire d’ « être un raciste », et j’en passe.

Je n’entre-pas dans la discussion de la moralité du meurtre politique. Décrit dans la Bible, c’est une constante de l’Histoire et de la Nature Humaine.De plus le concept de meurtre politique est très large. Certains prétendent même qu’Hitler avait raison de faire exécuter ceux qui avaient tenté de l’éliminer, d’autres considèrent que De Gaulle avait eu raison de faire fusiller Bastien Thiry condamné à mort par un « Tribunal d’exception » uniquement pour des dégâts matériels, et j’en passe bien sûr!

Chez les Juifs, l’idolâtrie est un crime et que quelqu’un soit premier ministre ou même héro militaire, il n’est pas Dieu pour autant, et ne peut être exonéré de ses crimes. La Justice doit-être la même pour tous, comme elle l’a été pour Ehud Olmert et qu’elle pourrait l’être pour Netanyahou. Malheureusement Israël n’est pas actuellement un état Juif puisque des députés arabes siègent au Parlement, pourraient gouverner les Juifs, et que des juges arabes condamnent des Juifs. On a fabriqué de faux héros après 1948, tels Ben Gourion, Dayan ou Golda Meir, et après le séisme d’octobre 1973, le rapport du Juge Agranat les a fait jeter à la trappe. Notre Thora est très claire ici: devant la Justice Juive, un premier ministre et un « minable » étudiant de Bar Ilan, restent strictement égaux en Droits. Nous devons juger Rabin objectivement pour notre Histoire Juive et je crois utile de rappeler qu’actuellement des députés du Likud ne cessent de demander à Nétanyahou de faire libérer Yigal Amir qui a déjà passé près de 25 ans en prison.

Marc

Ceux qui appellent à la destruction des Institutions de l’Etat Juif, dont un poste de 1er Ministre, ne méritent pas qu’on « dialogue » sur un plan « d’égalité » avec eux, comme s’il y avait sujet à débat. Ce sont des anti-sionistes de droite, comme il en existe de gauche. Ils vivent généralement ailleurs que dans l’Etat Juif car ils savent pertinemment qu’ils n’y survivraient pas plus de quelques temps. Ce pourquoi ils passent leur temps à maudire et critiquer Israël. (« Pas assez Juif, pas assez ceci, pas assez celà, comme si de faire les capricieux et les difficiles rendait leur discours creux plus attrayant).

Sur le plan des idées, c’est s’en tenir à des chimères, ou vues de l’esprit. Mais ne vaut en politique que ce qui peut se traduire par des actes : là, sciemment, c’est juste se dire qu’on peut éliminer un 1er Ministre et que du moins « ça se discute » :

N’importe quel agent de sécurité se serait spontanément interposé entre la balle et sa cible, s’il s’était trouvé « au moment à l’endroit ». Ce qui d’emblée coupe court à toute vaine discussion avec des phraseurs dénués de principes, de sens de la Loi, qui n’ont rien intégré des codes élémentaires qui constituent le peuple juif depuis le Sinaï.

On peut juger ou méjuger LE job fait par Rabin, c’est un pécheur comme un autre ; j’ai moi-même longuement commenté les circonstances de sa carrière (de l’Altalena à l’endroit où il a lâchement été abattu) du meurtre et les manipulations politiques dont il fait l’objet, de la fabrique de la « version officielle » et des zones d’ombre, de Raviv, etc. encore aujourd’hui ; mais approuver son assassin relève de l’apologie de l’acte en question. Ce n’est écrit nulle part dans « notre Torah », qu’il faille traiter le « crime comme consistant à « rendre justice ». Pour la sécurité d’Israël, pour les patrons du Shin Bet, il a s’agi du pire scénario, à partir du moment où n’importe quel individu se croit autorisé (comme vous l’y incitez -à récidive, pour le coup – ) à « prendre la Justice entre ses mains ». Les « anars », en pensée ou en acte ne poursuivent qu’un seul but : semer le chaos. Ils pratiquent le terrorisme intellectuel par admiration pour les réels terroristes, comme Amir en est un, et rien de plus. Donc qu’on fouille les Zones obscures du procès, de l’enquête, que faisait Raviv au-dessus de l’appartement du Dr Baruch Goldstein, par exemple, quel était son job d’incitation, comment a t-il loupé le déclenchement de l’arrestation d’Amir avant son acte, etc. Y avait-il un deuxième tireur, toutes les questions sont légitimes.

Aller dire qu’Amir « a fait Justice », ce sont de grosses shtouyots et une forme d’atteinte à la sécurité d’Israël. Ce n’est pas par jugement « moral », c’est se déclarer ennemi de l’Etat en question.

Nathan

Le fait que les Juifs soient, selon vos propres mots, « toujours massacrés 26 ans après » (et donc 23 ans après l’assasinat de Rabin tendrait à prouver qu’à défaut d’avoir tort Y. Amir n’avait a minima pas raison …..

Sinon pour répondre à votre première question, pas besoin de chercher bien loin, c’est Ben Gurion qui prend la décision – ou du moins l’obtient du cabinet – de faire tirer sur l’Altalena. Je veux bien que cela soit toujours une source de débat mais cela doit porter sur les bonnes personnes or Rabin est un executant dans cette affaire.

Et sinon, on parle de Bamish et des petits hommes verts?

Asher Cohen

@Nathan
Vous avez une conclusion désirée: que Rabin aurait été un grand homme politique pour Israël, et vous essayez de l’utiliser comme prémisse de votre raisonnement comme si c’était un fait établi. Je n’entre pas dans ce faux débat car cette prémisse est fausse.

Rabin était un grand naïf en politique. Le Parti Travailliste l’a choisi comme premier ministre à la suite de la chute de Golda Meir en 1974 et comme sa gestion d’Israël était catastrophique, il s’est rapidement retiré, d’autant qu’en mars 1977 la presse a révélé les 2 comptes bancaires secrets de sa femme à Washington dont il était cosignataire. L’immense corruption de la Gauche israélienne à l’époque n’a fait que précipiter l’arrivée du Likud et Bégin au pouvoir. A Oslo en 1993, Rabin clamait qu’il ne voulait plus voir verser le sang des Juifs. Le nombre de Juifs tués depuis 26 ans par les squatteurs arabes montrent combien il avait été naïf et inefficace.

Enfin si pour l’affaire de l’Altalena vous dédouanez Rabin de ses tueries de Juifs, pourquoi ne pardonneriez-vous pas à Eichmann et autres Nazis tueurs de Juifs qui à leur procès prétendaient n’avoir fait qu’obéir aux ordres? Pensez-vous que les Juifs auraient pendu Eichmann s’il n’avait-pas été coupable?

Asher Cohen

Qui a incité Rabin à faire tuer une dizaine de Juifs de l’Etzel en juin 1948 dans l’Affaire de l’Altalena? Qui a appliqué le “Din rodef” (l’obligation de tuer un Juif pour l’empêcher de perpétrer un meurtre qu’il s’apprête à commettre) à l’époque sur Rabin pour l’empêcher de tuer des Juifs quand Begin a répondu que les Juifs ne tirent-pas sur des Juifs? Qui a enfreint le principe de responsabilité collective (chaque Juif est responsable pour tout Israël), Begin ou Rabin? Quand Rabin a-t-il reconnu sa responsabilité pour avoir assassiné des Juifs? Que l’on n’hésite-pas à répondre. A quoi a servi Oslo en 1993, si 26 ans après, des Juifs sont toujours massacrés? Quelle est la responsabilité de Rabin dans ces morts de Juifs depuis 26 ans? Qui avait raison en 1995, Rabin ou Amir? Que l’on n’hésite-pas à répondre.