Pourquoi doit-on dire Amen ?

Le Talmud affirme que toute personne répondant Amen de toutes ses forces se verra ouvrir les portes du Gan Éden.
Les Sages rapportent que rien n’est plus grand pour D.ieu que le Amen.
Un Amen prononcé avec ferveur suscite dans les cieux beaucoup de sainteté et de profusion dans tous les mondes existants. Car le Amen est la clé qui ouvre les portes de l’abondance.
Lorsqu’un Juif répond Amen en toute sincérité, une voix céleste proclame que, grâce à ce Juif serviteur de D.ieu, le chéfa (abondance) peut descendre dans le monde.
Lorsqu’Israël est en danger, qu’il traverse des épreuves difficiles, toutes les prières et tous les Amen se tiennent devant D.ieu en rempart, et vont constituer des mérites qui amèneront sur lui la délivrance.
Répondre Amen nécessite une kavana, une intention. Mais comment y parvenir ?
À chaque fois que l’on prononce Amen, un ange blanc est créé.
Ces anges blancs sont chargés de la guérison de tous les malades, de veiller sur les soldats qui défendent nos frontières, de protéger nos enfants et nous-mêmes de tout mal…
Les Sages rajoutent que le Amen a la capacité d’absoudre les fautes et de déchirer tous les décrets prononcés à notre encontre.
Le mot אמן (amen) a la même valeur numérique que מלאך (ange), qui est égale à 91.
Lorsqu’il est prononcé avec ferveur et sincérité, son pouvoir est colossal et son champs d’action, considérable.
Un Amen a la faculté de transpercer les cieux et de pénétrer dans tous les mondes créés par D.ieu.
Voir le site : www.espacetorah.com

VAYEHI 5782: de la lueur de l’espoir à la lumière éclatante

Avec cette dernière sidra de Bereshith, nous voici à la fin de l’existence des patriarches prestigieux et des non moins merveilleuses matriarches.

Nous savons que lorsqu’un texte commence par Vayehi va s’en suivre un malheur et ici la Torah conte les dernières années de Yaacov. La valeur numérique de Vayehi est de 34 ce qui nous fait comprendre que sur les 147 ans de la vie du patriarche, seules 34 années ont été pour lui merveilleuses : les 17 premières années de la vie de Joseph que celui-ci vécut auprès de son père et les 17 dernières années que Jacob vécut auprès de ce fils tant aimé qui lui rend tout le bien que le père lui avait fait.

La plupart des exégètes classiques reprennent cette thèse. Cependant que tous s’interrogent sur le fait surprenant suivant : à peine arrivé et installé dans sa tente sur le territoire de Goshen, Jacob convoque Joseph et lui demande de prêter serment à propos de son ensevelissement. Pour quel motif, Jacob est si pressé de faire s’engager son fils sur l’endroit de sa sépulture ?

Le sens prophétique dont jouissait Jacob toute sa vie s’est éloigné de lui du moment où Joseph fut « vendu » et éloigné de son père. Ce sens revint partiellement lorsque la Torah révèle « qu’il vit » que l’on vendait du blé en Egypte. Mais, en arrivant en Egypte le sens prophétique revient totalement et, Jacob prend conscience du fait que dès la disparition du vieillard, Joseph ne saurait rester tout au long de sa vie à un poste aussi élevé qu’il l’était en cette période et il craignit que les conditions « politiques » ne permettent pas à ses fils de l’ensevelir dans le caveau familial. Ceci se confirma d’ailleurs dans le texte (Bereshith chapitre 50 verset 4 et suivants) car, le moment venu, Joseph se rendit auprès du Pharaon pour demander l’autorisation de s’absenter pour les jours du deuil suivant l’inhumation du chef de famille.

Jacob, au cours de différents évènements, a émis des paroles que nous reprenons chaque jour entre autres, soit lors de la lecture du shema avant de nous endormir soit, après avoir prononcé la prière de la route (hamale’akh hagoel1 = l’ange qui délivre (bereshit 49,16) ainsi que chapitre 49 verset 18 : lishouatekha kiviti2 = j’espère, mon D en Ton secours).

Jacob prononce des bénédictions mais aussi des remontrances à ses douze fils.

Selon les années, le mois de Téveth réunit la fin du volume de Béreshit et le début de Shemoth. Téveth est mois dans lequel n’apparaît aucune festivité mais un jeûne et deux dates rappelant des faits tragiques : en effet, la guemara Ta’anith évoque trois mois peu fastes et peu agréables : Tamouz, Av et Téveth3. Les mois de l’année et les signes du zodiaque sont attribués aux 12 tribus des fils de Jacob et les 3 fêtes de Pèlerinage sont rattachées aux 3 Patriarches. Or, le mois de Teveth est rattaché à la tribu de Dan et le signe du zodiaque est guedi (capricorne) גדי et le capricorne est assimilé au bouc (comme le bouc émissaire (séîr) qui lui-même s’assemble à Esaü.

En fait cette période a toujours été très dure pour notre peuple surtout les 7,8 et 9 teveth dates (dans l’ordre) de la traduction dite des septantes, de la disparition d’ Ezra et de Néhémia sans parler du 10 date de la 1ère brèche des murailles – cette 1ère brèche des murailles n’est autre en quelque sorte que celle faite dans l’unicité de notre peuple.

Les Patriarches et leurs descendants n’ont pas toujours vécu sous les mêmes cieux. Il en résulte un mérite accru pour Isaac qui est né en Canaan y a vécu et y est mort. Je vous propose un petit tableau comparant les destinées de chacun.

NOM PERSONNAGES

LIEU NAISSANCE

A VÉCU EN EXIL

A VÉCU EN CANAAN

ENSEVELI

AVRAHAM

ASSYRIE

UNE PARTIE

UNE PARTIE

EN CANAAN

SARA

ASSYRIE

UNE PARTIE

UNE PARTIE

EN CANAAN

ISAAC

CANAAN

CANAAN

EN CANAAN

REBECCA

ASSYRIE

PETITE ENFANCE

CANAAN

EN CANAAN

JACOB

CANAAN

UNE PARTIE EN ASSYRIE ET EN EGYPTE

UNE GRANDE PARTIE

EN CANAAN

RACHEL

ASSYRIE

UNE PARTIE

PEU

EN CANAAN

LEA

ASSYRIE

UNE PARTIE

PEU

EN CANAAN

11 GARCONS ET 1 FILLE

ASSYRIE

PEU

UNE GRANDE PARTIE

EN CANAAN

JOSEPH

ASSYRIE

UNE BONNE PARTIE EN EGYPTE

PEU

EN CANAAN

OSNATH

CANAAN

EGYPTE

EN CANAAN

EPHRAIM ET MENASHE

EGYPTE

EGYPTE

EN CANAAN

Ephraïm et Ménashé que l’on cite toujours ensemble parce qu’ils étaient toujours unis et c’est grâce à cette union qu’ils ont été les bénéficiaires d’une bénédiction spéciale de la part de leur grand- père. C’est aussi parce qu’Ephraïm et Menashé ont été les premiers petits-enfants de Jacob à être nés en exil qu’ils sont l’indication pour nous, en tant que peuple, que notre rédemption ne pourra intervenir que lorsque nous serons unis autour de notre Créateur car ce qui sépare l’exil de la rédemption réside en une toute petite différence : en un alef en effet gola le mot qui signifie exil et le mot guéoula libération ne se différencient que par la lettre alef qui est le symbole du ihoud du fait d’être unis dans nos actes et dans notre foi en un seul et unique D.

Nous savons que la Shekhina (Présence divine) se manifestait dans la tente de Sara jusqu’à sa disparition puis cette « lumière » divine se renouvela lors du mariage d’Isaac et Rivka puis après également. Cette lumière se renouvelait à chaque veille de shabbat et brûlait toute la semaine. Dès la disparition de Jacob, cette lumière disparut et se retrouva renouvelée dès l’élaboration du mishkan et de la menora….

De nos jours, en l’absence d’un Temple et de la menora, il appartient à chacun de faire rejaillir cette lumière car, nous savons que la Présence divine est toujours là au-dessus du peuple juif.

Même si Jacob arrive au bout de sa vie, il prédit, dans la bénédiction donnée à Dan qu’un jour s’élèvera un homme à la force unique qui sera Shimshon (Samson). Il parle de l’effondrement de cette bâtisse que Shimshon fait s’effondrer en décrivant le fait que cette construction, en s’effondrant, s’écroulera en arrière sur tous les présents permettant ainsi aux proches de Shimshon de prendre la dépouille mortelle et de l’inhumer dans une sépulture digne de ce nom pendant que les Philistins seront occuper par la recherche de leurs propres disparus.

Jacob inculque à ses enfants et ses descendants que l’espoir doit nous guider en toutes circonstances et qu’alors que nous pourrions nous croire perdus, l’espoir du Mashiah, l’espoir de la Rédemption, l’espoir de voir que tout retrouvera sa place à la fin des temps et que notre peuple est sur sa terre.

L’Hymne national d’Israël n’est-il pas HATIKVA (l’espoir) ?

Le Hafets Hayim affirme que tous ceux qui ont toujours été confiants en l’Eternel seront conviés à la Table divine à la fin des temps.

Caroline Elishéva REBOUH.

1הַמַּלְאָךְ הַגֹּאֵל אֹתִי מִכָּלרָע, יְבָרֵךְ אֶתהַנְּעָרִים, וְיִקָּרֵא בָהֶם שְׁמִי, וְשֵׁם אֲבֹתַי אַבְרָהָם וְיִצְחָק; וְיִדְגּוּ לָרֹב, בְּקֶרֶב הָאָרֶץ

Que l’ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes gens ! Puisse-t-il perpétuer mon nom et le nom de mes pères Abraham et Isaac ! Puisse-t-il se multiplier à l’infini au milieu du pays

2לִישׁוּעָתְךָ, קִוִּיתִי יְהוָה. J’espère en Ton secours, mon D.

3 Ces mois sont surnommés par R’ Tsadok de Lublin (1823-1900 Pologne) « les mois d’Esaü ».

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