Israël lient les mains de Tsahal, alors que

– les cerfs-volants du Hamas brûlent des champs

– et que l’Iran utilise la Coupe du Monde pour réparer ses bases syriennes

 Israël se retient d’utiliser sa technologie de pointe contre la terreur par le feu du Hamas et le réapprovisionnement par l’Iran de ses bases endommagées en Syrie, pendant la phase inaugurale de la Coupe du monde.

Un graphique impressionnant, décrivant le déclin des opérations terroristes palestiniennes au cours des trois dernières années, et une carte montrant le réseau militaire iranien en Syrie ont illustré l’allocution prononcée par le Premier ministre Binyamin Netanyahu, lors du forum sur la sécurité intérieure, la semaine dernière. Initié par le ministre de la Sécurité intérieure, Gilead Erdan, le forum a été suivi par ses homologues de 20 pays, dont le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen.

Israël doit une grande partie de son succès, a expliqué M. Netanyahu, à des systèmes radar avancés capables de «lire» avec précision les intentions de la cible et de fournir des alertes précoces des attaques au stade initial de leur mise en oeuvre. Un tel outil, FOPEN (fabriqué par ELTA Systems), exploite une longueur d’onde en bande L (bande de 1000 MHZ) pour détecter des cibles à travers des dizaines de mètres de jungle dense, d’arbustes ou de feuillage forestier, à une distance de plusieurs kilomètres. FOPEN détecte et expose des exercices d’entraînement terroristes palestiniens secrets ou des préparatifs d’attaques dans des zones reculées, recouvertes d’une végétation dense. Ce système s’est également avéré efficace sur les fronts nord pour traquer les unités du Hezbollah utilisant une végétation dense sur les frontières syrienne et libanaise pour dissimuler leur approche furtive des barrières de sécurité israéliennes.

Ce que le premier ministre a omis de mentionner, ce sont les violentes attaques du Hamas ces trois derniers mois, contre la barrière frontalière entre Gaza et Israël ou les centaines de roquettes et de tirs de mortiers contre des cibles civiles israéliennes, le 3 juin. Et, de manière encore plus frappante, i la omis de se référer à la dernière phase de terreur palestinienne, soit une campagne du Hamas au cours de laquelle des milliers de dounams de champs, de terres agricoles, de végétation naturelle et de réserves naturelles israéliennes sont détruits par le feu de cerfs-volants et de ballons incendiaires. Pour cette campagne de destruction gratuite et sans technologie très élaborée, les terroristes palestiniens n’ont pas besoin de systèmes radar ou d’armement sophistiqués. Déjà bon marché pour la fabrication, leurs fabricants ont beaucoup d’hélium disponible pour les ballons, car ils sont fournis par Israël à Gaza à des fins médicales. Après les avoir gonflés, un engin explosif est attaché pour transformer un ballon de jeu ne arme efficace de destruction  de vastes surfaces cultivées.

Depuis deux mois et demi que durent ces attaques, Tsahal a reçu l’ordre de ne pas tirer sur les équipages de cerfs-volants et de ballons, ni de frapper les véhicules qui les livraient aux «manifestants» qui se déchaînaient sur la barrière frontalière israélienne. Après une consultation avec les autorités judiciaires, le 16 juin, un avion de Tsahal a finalement frappé l’un des camions livrant les cerfs-volants au front de Gaza. Selon le porte-parole militaire, le camion était vide, tandis qu’un autre avion a attaqué de « près » l’une des équipes qui assemblait les cerfs-volants en flammes pour les lancer vers Israël. Ces déclarations ont confirmé que Tsahal gère toujours la campagne de terreur par incendie avec des gants blancs, désespérant un peu plus chaque jour les agriculteurs frontaliers et les habitants locaux qui assistent impuissants au départ en fumée de leur cadre de vie, souvent, de leurs moyens de subsistance et du paysage autour d’eux.

Un silence étrange est, quant à lui, retombé sur le front nord d’Israël après que des frappes systématiques de Tsahal sur plusieurs semaines ont démoli des bases militaires iraniennes en Syrie. Il ne faut pas être un génie stratégique pour comprendre ce qui a provoqué cette pause. Le Premier ministre et le chef d’état-major, le général Gady Eisenkott, semblent avoir décidé de retenir leurs coups, pendant la finale de la Coupe du monde de football en Russie. Selon certaines sources, Poutine aurait soustrait une concession à Netanyahou lors de leur appel téléphonique, vendredi dernier, le 15 juin, pour qu’il ne récidive pas en réinitialisant des troubles en Syrie avant la fin des jeux. Après tout, les troupes russes et les officiers postés par là méritent un répit pour regarder les matchs en paix à la télévision.

Si c’est ce qui s’est passé, les dirigeants d’Israël sont doublement fautifs. Cette pause dans les attaques israéliennes en Syrie a permis à l’Iran de réparer les installations militaires démolies et d’importer de nouvelles armes pour remplacer celles qui avaient été endommagées, sans craindre qu’Israël empêche leur livraison. Il n’a apparemment pas été demandé à Poutine faire en sorte d’assurer la réciprocité de l’Iran, en stoppant ces livraisons ou en ordonnant à ses pions palestiniens dans la bande de Gaza de suspendre leurs attaques, en échange de l’arrêt de l’action militaire israélienne sur les deux fronts.

Adaptation : Marc Brzustowski

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Israel ties IDF’s hands as Hamas kites burn fields and Iran uses World Cup to repair its Syrian bases  

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rachel

Drôle d’article : les généraux de Tsahal se foutent de la Coupe de soccer 2018 comme de leurs premières brassières; si Israël était en réel danger, ils frapperaient la Syrie ou le Liban la veille et le jour même de la finale de cette Coupe : au contraire, c’est mieux car l’Europe aurait alors les yeux tournés vers la finale de ce jeu ridicule, et non sport.
En ce qui concerne les cerfs-volants incendiaires, c’est plus problématique : il faut encore perfectionner les drones qui les détruisent et ne pas hésiter à frapper les terroristes qui les fabriquent.