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Trump /Clinton : match nul ? (vidéo sous titrée)

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vidéo sous titrée en fin d’article

Dans le figaro Philippe Gelie écrit :

Après la divulgation de propos dégradants sur les femmes, le candidat républicain a pilonné son adversaire sur un mode très personnel à l’occasion du deuxième débat présidentiel, sans parvenir toutefois à l’ébranler.

De notre correspondant

La meilleure défense étant l’attaque, Donald Trump a sorti les couteaux dimanche soir pour son deuxième débat avec Hillary Clinton. Alors que la révélation d’anciennes déclarations obscènes et sexistes fait tanguer sa campagne, le candidat républicain est passé en mode offensif, affichant un air sûr de lui et parfois menaçant, faisant feu de tout bois pour attaquer sa rivale dans les termes les plus durs. Celle-ci a parfois vacillé, trahi une tension et un certain énervement, mais elle a tenu le choc, faisant finalement jeu égal.

Dans ce débat dédié à la participation du public, la démocrate a tenté d’injecter un peu de substance et «d’optimisme» en répondant aux questions des électeurs présents. Donald Trump, lui, est resté aussi brouillon sur le fond qu’agressif sur la forme. «Désastre» et «catastrophe» restent ses mots préférés. Il s’est plaint à plusieurs reprises d’être défavorisé par les deux modérateurs, Martha Raddatz d’ABC et Anderson Cooper de CNN. Loin d’une discussion constructive sur les défis qui attendent les États-Unis, la soirée s’est résumée à une foire d’empoigne où les coups volaient bas. Il est douteux qu’elle rallie beaucoup de nouveaux électeurs à l’un ou l’autre candidat.

La première passe d’armes est survenue très vite sur les fameux enregistrements dans lesquels Donald Trump traite les femmes comme des objets sexuels à sa merci. «C’était des discussions de vestiaires, je n’en suis pas fier, je m’en suis excusé», a-t-il dit avant de promettre dans la même phrase de «vaincre l’État islamique» et de «rendre l’Amérique à nouveau riche». Hillary Clinton n’a pas laissé passer l’occasion: «Cela représente exactement qui il est. On l’a vu insulter ou embarrasser les femmes durant toute la campagne. Ce n’est pas seulement cette vidéo: il a dénigré les immigrants, les Latinos, les prisonniers de guerre, les musulmans, les handicapés…»

Trump, alors, sort l’artillerie: il a invité dans l’assistance quatre femmes qui accusent Bill Clinton de les avoir sexuellement agressées dans le passé. «Moi ce sont des mots, lui ce sont des actes», dit le républicain qui va jusqu’à évoquer une fillette violée à l’âge de 12 ans dont Hillary se serait «moquée». «Elle devrait avoir honte!» La démocrate emprunte sa réponse à Michelle Obama: «Quand ils s’abaissent, nous nous élevons».

Le deuxième round s’enchaîne. À Clinton qui lui reproche de ne jamais s’être excusé pour ses insultes envers le juge Curiel, la famille Khan ou «son mensonge raciste» sur le lieu de naissance de Barack Obama, Trump répond: «C’est vous qui devez des excuses, pour avoir effacé 33.000 e-mails après avoir reçu une assignation à comparaître devant le Congrès. Je déteste le dire, mais si je gagne, j’ordonnerai à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour enquêter sur votre cas».
Clinton: «Heureusement, quelqu’un du tempérament de Donald Trump n’est pas en charge de la loi dans ce pays».
Trump: «Parce que vous seriez en prison!»

Le spectacle n’est pas fini.

Clinton sur ses courriels et discours piratés: «Le Kremlin dirige ces attaques. Et croyez-moi, ce n’est pas pour me faire élire!»

Trump sur son déficit faramineux déclaré en 1995: «Bien sûr que j’en ai profité pour ne pas payer d’impôts, comme tous les riches donateurs d’Hillary Clinton!»

Clinton: «Il vit dans une réalité différente».

Trump: «Que des mots, elle n’a rien fait depuis trente ans, elle ne changera jamais».

Clinton: «Sa rhétorique démagogique sur les musulmans est extrêmement mal avisée et même dangereuse».

Trump: «Tout ce qu’elle a fait en politique étrangère a été une erreur et un désastre».

Trump sur la Syrie: «Assad combat Daech, la Russie combat Daech, l’Iran combat Daech». Qu’arrivera-t-il si Alep tombe? «Alep est déjà tombé, ou c’est tout comme».

Clinton sur les divisions du pays: «Il y a beaucoup de peur. Les parents et les professeurs y voient un «effet Trump».»

Trump, à propos du commentaire de Clinton sur les «déplorables» qui le soutiennent: «Elle a énormément de haine dans le cœur».

Dans ce climat pesant, le plus inattendu est sans doute la conclusion. À la question: «Y a-t-il une chose positive que vous respectez l’un chez l’autre?», Hillary répond «ses enfants» et Donald dit: «Elle n’abandonne pas, elle ne se dérobe pas, c’est une battante!»

20MINUTE Philippe Berry

Second débat présidentiel américain: Trump n’implose pas et met Clinton en difficulté

C’est un combat qu’Hillary Clinton aurait dû gagner par K.O. après 30 secondes. Mais en permettant à Donald Trump de trop facilement s’en tirer sur la bombe du week-end l’enregistrement de ses propos vulgaires de 2005 sur les femmes – elle a laissé son adversaire la mettre en difficulté par la suite sur son honnêteté. Au final, ce second débat s’est soldé par un match globalement nul. Mais Trump fait désormais face à la fronde de plusieurs dizaines d’élus républicains, et à un écart qui va sans doute devenir quasi-impossible à rattraper dans les sondages.

Round 1 : Trump regrette ses « propos » et attaque Bill Clinton

Le républicain s’en est tenu à sa stratégie du week-end : parer et riposter. S’être vanté de pouvoir « tout faire » aux femmes, y compris « les attraper par la chatte » ? Donald Trump « n’en est pas fier ». « C’est embarrassant, je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains », commence-t-il. Poussé par le modérateur, qui évoque une apologie des agressions sexuelles, le candidat jure qu’il n’a « jamais » embrassé ou touché une femme sans son accord. Puis il riposte. « Ce sont des mots, ce qu’a fait Bill Clinton, c’est bien pire, c’étaient des actions. Il a abusé des femmes. » L’ancien président, présent dans la salle, est resté impassible.

Hillary Clinton, a riposté, cinglante : « Jamais je n’avais mis en doute la capacité » d’un candidat républicain de servir comme président. Donald Trump est différent. Le Donald de la vidéo, c’est tout à fait lui. » Mais au lieu de porter le coup de grâce en listant les dizaines de sénateurs, représentants et gouverneurs républicains qui ont désavoué leur candidat et l’ont appelé à se retirer ce week-end, elle a embrayé sur ses attaques contre les minorités.

Round 2 : Clinton en difficulté sur ses emails et ses discours privés

Cette fois, Donald Trump n’a pas oublié les casseroles de la candidate démocrate. « Vous parlez d’excuses, mais ceux à qui vous en devez, ce sont les citoyens américains, pour avoir effacé 33.000 emails de votre serveur après la requête du FBI, vous devriez avoir honte. » « Ce n’est pas vrai », répond Clinton, dans les cordes. « Vous n’avez pas effacé 33.000 emails ? », insiste Trump. « Well, on en a transmis plus de 35.000… ». Trump ne lâche pas le morceau. « Elle ne savait même pas que la lettre C voulait dire  »classified » ». Clinton est alors sauvée par le gong des modérateurs.

Trump a également profité de la publication des discours privés de Clinton à Wall Street par WikiLeaks pour attaquer son « double jeu ». La démocrate tente alors de faire référence à Lincoln pour justifier des positions parfois différentes en public et en privé, et le républicain la crucifie : « La différence, c’est qu’Abraham était honnête. »

 

Round 3 : Trump menace d’envoyer Clinton en prison

C’est sans doute du jamais vu dans un débat présidentiel : Trump a promis, s’il est élu, de faire nommer un procureur spécial pour « enquêter » sur Hillary Clinton et l’affaire des emails – alors que le FBI et le département de la Justice ont décidé qu’il n’y avait pourtant pas de quoi la poursuivre. Clinton s’amuse : « C’est une bonne chose que quelqu’un avec le tempérament de Mr Trump ne soit pas en charge du système judiciaire. » « Oui car vous seriez en prison », répond Trump.

Round 4 : Trump prend ses distances avec son colistier sur la Syrie et la Russie

Donald Trump ne souhaite pas bombarder les forces d’Assad pour protéger les civils et les rebelles en Syrie, comme l’a avancé son colistier Mike Pence. « Nous n’avons pas parlé et je ne suis pas d’accord », lâche Trump dans un cinglant désaveu. Selon lui, la priorité, c’est « d’éliminer Daesh ». Il conclut : « La Syrie et la Russie combattent Daesh. » Mike Pence, lui, a félicité sur Twitter son partenaire pour son débat. De quoi calmer les rumeurs sur sa possible démission. Au moins pour la soirée.

 

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MEDIONI ANDRE

BILL CLINTON LORS DE SON MANDAT DE PRESIDENT A FAIT PIRE QUE DONALD TRUMP.AVEC LA COMPLICITE DU SERVICE DE SECURITE ,IL A FAIT RENTRER MADEMOISELLE MONICA LEWINSKI DANS SON BUREAU OVALE.. IL NA MEME PAS RESPECTE LA PERSONNE POUR LUI METTRE SON PENIS DANS LA BOUCHE SOUS LE BUREAU.IL AURAIT PU METTRE EN DANGER LE PEUPLE AMERICAIN,SI LA PERSONNE AVAIT UN REVOLVER OU UN COUTEAU,ELLE AURAIT PU LE TUER.MME HILLARY CLINTON N A PAS PROTEGE L AMBASSADEUR AMERICAIN DE LYBIE.IL A ETE MASSACRE,SODOMISE AINSI QUE LA PROTECTION DE L AMBASSADE.LE PRESIDENT REAGAN LUI A TIRE SUR KADAFY,QUAND IL AVAIT ABATTU UN AVION DE LIGNE AMERICAINE,VOILA LA DIFFERENCE AVEC MME HILLARY CLINTON.