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En 70 EC. Jérusalem était entourée par les forces romaines, qui menaçaient de détruire le Temple Sacré et de massacrer tous ses habitants. Les tensions étaient grandes. Était-ce la fin de l’existence de la communauté juive à Jérusalem depuis plus de quatre cents ans? Serait-ce la fin de la religion juive?

A cette époque, personne n’était autorisé à entrer ou à sortir de la ville assiégée, à l’exception des morts qui devaient être enterrés.

Un cercueil apparu porté par ses porteurs quittant Jérusalem. Là reposait le grand sage Rabbi Yochanan ben Zakai, apparemment décédé. Comme le cercueil s’approchait du camp romain, Yochanan surgit du cercueil et salua le général romain Vespasien comme l’empereur de Rome.

Avant que Vespasien ne puisse le punir de ce blasphème, un messager arriva de Rome annonçant la mort de l’empereur romain et le choix de Vespasien comme successeur.

Pour récompenser rabbin Yochanan ben Zakai, porteur de bonnes nouvelles, Vespacian lui accorda un voeu. Rabbi Yochanan demanda de préserver l’Académie de Yavné et ses rabbins.

Sur son lit de mort, Rabbi Yochanan douta d’avoir fait le bon choix.

Pourquoi?

Qu’est-ce qui empêchait ce grand sage d’être certain d’avoir bien agi ? N’avait il pas sauvé la Torah et le judaïsme pour les générations à venir?

Rabbi Yochanan savait très bien que séparer la Torah de la terre d’Israël, c’est comme extraire l’âme d’un corps, séparer la mariée du marié; la Torah de sa source même. Rabbi Yochanan n’était pas certain que la Torah puisse survivre sans son lien avec la terre d’Israël.

En vérité, l’action de Rabbi Yochanan a sauvé le peuple juif. Cela leur a permis pendant leurs deux mille ans d’exil de se connecter à leur héritage à travers la Torah. Mais sa plus grande crainte était que cette séparation du noyau du judaïsme – la terre d’Israël – puisse être dévastatrice. Il appréhendait le fait que les Juifs puisse en arriver à suivre les préceptes de la Torah sans le lien inséparable avec la terre d’Israël. Il savait très bien que la terre d’Israël est vitale pour suivre les préceptes de la Torah. Sans Israël, suivre la Torah n’est plus qu’un « judaïsme ».

Les paroles du grand sage Rachi et du grand sage Nachmanides se font clairement entendre quand ils écrivent que l’accomplissement des Mitsvot en dehors d’Israël n’est que la préparation à la vie en Eretz Yisrael. La puissance et l’efficacité de nos Mitzvot croissent de façon exponentielle lorsqu’elles sont réalisées en Eretz Yisrael.

L’apathie envers Israël dont témoignent aujourd’hui les Juifs des États-Unis est exactement ce que craignait Rabbi Yochanan.

Il y a deux types de Juifs qui font la Aliya.

Dans le premier groupe il y a ceux qui font l’aliya pour échapper à la persécution et à l’antisémitisme. Ils n’ont pas d’autre choix que de faire le voyage pour assurer la sécurité pour eux et leurs familles.

Le deuxième groupe de Juifs sont ceux qui peuvent faire l’Aliya de leur propre gré mais refusent de le faire pour un certain nombre de raisons.

Dans ce deuxième groupe il y a trois sous-groupes.

Il y a ceux qui croient que, indépendamment des difficultés que cela engendre, il faut  sauter le pas  et vivre en Israël. Ce sont les héros du peuple juif. Ils comprennent que cette opportunité était un rêve de leurs ancêtres et s’ils vivaient aujourd’hui, ils sauteraient sur cette opportunité. Ils auraient fait ce sacrifice, d’autant plus qu’Israël est aujourd’hui magnifique et facile d’accès. Ce sont les gens qui comprennent qu’Israël est vital pour la réalisation des Mitsvot et pour suivre la Torah.

Il y a un deuxième groupe qui aimerait bien vivre en Israël et qui croit en l’inséparabilité d’Israël et de la Torah, mais qui ne peut pas prendre cet engagement soit à cause d’obligations familiales, soit à cause de la peur du manque de travail. Ces gens comprennent ce qui est en jeu, mais ils ne peuvent tout simplement pas s’engager. Ils aspirent de tout leur cœur à vivre en Israël car ils savent que c’est la bonne chose à faire. C’est ce qu’ils prient dix-neuf fois par jour.

Enfin, il y a le troisième groupe (probablement le plus nombreux), religieux ou non, qui n’a aucun désir de vivre en Israël et qui n’a aucune intention d’y vivre – qui est parfaitement heureux de vivre dans ses confortables habitations en diaspora, àMonsey ou Boro -park ou Square-town. Ce sont ces gens que craignait le Rabbin Yochanan ben Zakai, sur son lit de mort, ceux qui ne comprendraient pas l’inséparabilité de la terre d’Israël et de la Torah. C’est à la vision de ces gens qu’il a pleuré sur son lit de mort – ceux qui « ne comprendraint pas » – ceux qui banaliseront la mitsva de l’importance de vivre en Israël

Jamais dans l’histoire du peuple juif la Torah n’a été étudiée autant qu’en Israël aujourd’hui! Jamais la terre d’Israël n’a été aussi belle qu’aujourd’hui! Jamais elle n’a été aussi accessible qu’aujourd’hui? Jamais il n’a été aussi facile de faire la Aliya telle qu’elle est possible aujourd’hui!

La Torah pour un peuple sur sa terre. Le D’ieu tout-puissant nous offre l’âme de notre peuple pour la faire vivre sur la terre qu’il nous a choisie pour accomplir la Torah. Il est temps de considérer sérieusement cette option.

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