En Israël, depuis le 7 Octobre on parle de plus en plus de l’intelligence artificielle appliquée à la défense. Les drones, nouvelle terreur sécuritaire. L’attaque du 7 Octobre par le Hamas oblige Israël à repenser sa stratégie antidrones.

Le marché des drones est en pleine expansion, en partie grâce à la forte demande dans les applications militaires. S’il a longtemps été dominé par les États-Unis et Israël, le marché voit arriver de nouveaux acteurs étatiques comme la Turquie ou l’Iran. Plus de 80 pays seraient aujourd’hui détenteurs de drones militaires (armés ou de surveillance). Le marché est aujourd’hui tiré par les drones civils : grand public et de faible coût, ils peuvent facilement être adaptés à un usage militaire. L’évolution rapide des drones suscite de nouveaux défis : leur autonomie, la connectivité ou encore la cybersécurité.

Longtemps dominé par les Américains, le marché des drones militaires, qui est en pleine expansion, voit arriver de nouveaux acteurs étatiques, dont des pays émergents à vocation de puissance régionale. Alors que les gammes s’enrichissent et que le répertoire des usages ne cesse de s’élargir, les forces armées puisent toujours plus dans les ressources offertes par les constructeurs civils.

 

L’armée israélienne a déployé pour la première fois dans son offensive à Gaza une nouvelle technologie militaire basée sur l’intelligence artificielle, qui lui sert notamment à déjouer les attaques et repérer les souterrains du Hamas palestinien. Elle y a fait allusion le mois dernier, quand son porte-parole, Daniel Hagari, a déclaré que les forces israéliennes opéraient «simultanément au-dessus et sous terre». L’IA l’aide notamment à cartographier le vaste réseau de tunnels du Hamas à Gaza, a précisé à l’AFP un haut responsable de la défense.

Ces nouveaux outils sont un espoir bienvenu pour l’industrie technologique israélienne qui subit le contrecoup de la guerre. En 2022, le secteur représentait 18% du PIB. Mais depuis le début de la guerre le 7 octobre, environ 8% de sa main-d’œuvre a été mobilisée pour combattre. «La guerre à Gaza est en général porteuse de menaces, mais aussi d’opportunités de tester les technologies émergentes sur le terrain», note Avi Hasson, directeur général de Startup Nation Central, un incubateur technologique israélien. «Sur le champ de bataille comme dans les hôpitaux, certaines technologies utilisées dans cette guerre ne l’avaient jamais été auparavant», dit-il.

la lutte antidrones. Une nouvelle course technologique s’engage.

Les drones de loisirs, professionnels et militaires bouleversent la maîtrise du ciel et obligent les services de l’Etat à repenser la lutte antidrones. Une nouvelle course technologique s’engage de crainte d’une prolifération des drones armés, déjà désignés comme les « missiles du pauvre ».

« En 2014, le survol d’une centrale nucléaire par un petit drone non identifié avait sonné la première alerte auprès des autorités françaises. De fait, il n’a pas fallu plus de deux ans pour que le drone de loisirs devienne un engin de mort. L’Etat islamique en Syrie l’a utilisé dès 2015, d’abord pour faire du repérage avant des attentats suicide, puis directement pour le transformer en charge explosive.

Depuis, l’utilisation de drones armés ne cesse de se banaliser et de se sophistiquer. Ainsi, l’armée russe déclare avoir intercepté depuis le début de l’année plus de 60 drones envoyés par les insurgés en Syrie contre sa base de Hmeimim, située non loin de territoires tenus par des djihadistes et des rebelles. Entre drones civils et militaires, les frontières s’estompent ».

Remis à l’Elysée, le rapport de la commission de l’intelligence artificielle prône des investissements massifs aussi bien pour l’Etat que pour les entreprises. Le gain de croissance est estimé aux alentours de 1 %.

Oui, la France est en retard dans la course à l’intelligence artificielle. Mais rien n’est perdu si elle investit massivement. C’est en substance la conclusion du rapport de la commission de l’intelligence artificielle, six mois après son installation par Matignon et dont les travaux ont été présentés à l’Elysée devant le président de la République, Emmanuel Macron, mercredi 13 mars. « L’IA, c’est comme un cheval fougueux. Il peut vous amener dans le mur ou vous porter très loin si vous faites ce qu’il faut pour le dompter », résume l’économiste et coprésident Philippe Aghion.

JForum.fr avec israelvalley.com, Laure Colin et www.lesechos.fr

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Guidon

Et avec quoi la France investira massivement ? Peut-être avec ses milliers de milliards de dattes ?