L’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé jeudi dans un rapport que du gaz sarin a été utilisé le 4 avril en Syrie provoquant la colère de Washington qui a tiré en représailles 59 missiles Tomahawk sur une base syrienne.
Un homme est pris en charge par des Casques blancs syriens après avoir respiré du gaz toxique dégagé par une frappe aérienne à Khan Sheikhoun, dans la province d’Idleb, le 4 avril 2017 afp.com/Mohamed al-Bakou
L’OIAC a conclu qu' »un grand nombre de personnes, dont certaines sont mortes, ont été exposées au sarin ou à un produit de type sarin », a-t-elle écrit dans le rapport confidentiel, dont l’AFP a obtenu des extraits.
Le rapport va maintenant servir de base à une commission conjointe entre l’ONU et l’OIAC, qui devrait dire si les forces du régime syrien sont responsables de ce bombardement chimique sur la région de Khan Cheikhoun.
L’attaque avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants. Elle avait été attribuée par les Occidentaux au régime du président syrien Bachar al-Assad qui de suite démenti les accusations.
Selon l’OIAC, l’endroit d’où provenait le gaz mortel conserve la trace d’un cratère. Les caractéristiques de la propagation du gaz « ne peuvent correspondre qu’à l’usage de sarin comme arme chimique », note-t-elle.
La commission conjointe de l’ONU et de l’OIAC avait déjà conclu que les forces du régime syrien avaient mené des attaques au chlore en 2014 et 2015. Elle avait par ailleurs estimé que l’Etat islamique avait utilisé du gaz moutarde en 2015.
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