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Steven Mnuchin, ancien de Goldman Sachs, patron de l’économie américaine

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Steven Mnuchin, un ancien de Goldman Sachs, à la tête de l’économie américaine

steve-mnuchinSteven Mnuchin (avec l’actrice écossaise Louise Linton, qui serait sa fiancée actuelle), un ancien de « Goldman Sachs », est propulsé au sommet de l’économie américaine avec sa nomination à la tête du Trésor – Carolyn Kaster/AP/SIPA

PORTRAIT – Donald Trump a annoncé la nomination de Steven Mnuchin au Trésor ce mercredi.

Donald Trump a été élu sur la promesse de gouverner autrement, en tenant à l’écart les lobbies « qui polluent Washington ». Comme Bill Clinton et George W. Bush, il fait pourtant le choix de confier l’économie américaine à un ancien de Goldman Sachs. Après Robert Rubin (1995-1998) et Henry Paulson (2006-2009), Steven Mnuchin devient ainsi le troisième banquier de « Government Sachs » – comme on l’appelle aussi – à prendre la tête du secrétariat au Trésor.

C’est un retournement à 180 degrés pour Donald Trump, qui présentait la banque comme la pire incarnation de Wall Street, de l’establishment et des lobbies. « Je les connais, les banquiers de Goldman Sachs ! Ils exercent un contrôle total sur Hillary Clinton », avait-il lancé au printemps.

Mais Steven Mnuchin a d’autres atouts pour lui : il fait partie des rares financiers à avoir soutenu Donald Trump dès le début de la campagne. Issus de riches familles new-yorkaises, les deux hommes se fréquentent depuis une quinzaine d’années, au tournoi de l’US Open en septembre, au gala du Metropolitan Museum en mai… Un monde assez éloigné de celui qu’incarnait Donald Trump avant son élection.

17 ans chez Goldman

A 53 ans, Steve Mnuchin représente un pur produit de l’élite américaine – de ceux que Donald Trump a constamment raillés pendant sa campagne. Etudiant à Yale, il a passé ses années universitaires dans le cercle très fermé des « fraternités » – ces sociétés secrètes où l’on boit autant que l’on se constitue un réseau. Sa famille est considérée comme l’une des plus influentes de Manhattan. Après 30 ans chez Goldman Sachs, son père est devenu collectionneur d’art, créant l’une des galeries les plus renommées de l’Upper East Side – la Mnuchin Gallery.

Il est un fidèle donateur du parti démocrate – ayant encore donné le maximum autorisé à Hillary Clinton en mars dernier (2.700 dollars par individu). Steven Munchin a lui-même largement contribué aux campagnes d’Hillary Clinton – exceptée celle-ci bien-sûr. Il lui a versé plus de 7.000 dollars lors de ses différentes campagnes… un opportunisme qui le rapproche de Donald Trump.

Steven Mnuchin a passé 17 ans chez Goldman Sachs, devenant associé comme son père avant lui. « C’est quelqu’un d’extrêmement intelligent, qui a progressé très vite dans l’entreprise », a fait valoir la semaine dernière le PDG Lloyd Blankfein. Il s’est fait les dents pendant la crise des « savings and loans », profitant de la panique ambiante pour acheter des actifs à bon prix. En 2002, il quitte Goldman Sachs pour créer son propre fond, Dune Capital – un clin d’oeil aux plages qui entourent sa maison des Hamptons.

Réalisme économique

Il fait partie de ces banquiers qui ont incroyablement bien tiré partie de la crise financière de 2008. Comme il l’avait appris pendant la crise des « savings and loans », il a cherché les proies les plus fragiles et racheté une banque californienne en détresse, IndyMac, avec George Soros et John Paulson notamment. Il a multiplié les saisies immobilières – jusqu’à provoquer des manifestations devant sa maison de Los Angeles – et laissé l’Etat absorber une partie des pertes. Re-nommée OneWest, la banque est redevenue rentable dès l’année suivante. Steven Mnuchin et John Paulson ont revendu l’affaire l’an dernier pour la somme 3,4 milliards de dollars, engrangeant une plus-value de presque 2 milliards au passage.

Steven Mnuchin souscrit-il à tout le programme économie de Donald Trump ? La réponse est non. Son rôle, semble-t-il, sera de remettre un peu de réalisme dans toutes les propositions faites pendant la campagne. Sur la fiscalité, par exemple : Steven Mnuchin estime qu’on ne peut pas réduire l’impôt des plus riches en deçà de 33% (contre 40% aujourd’hui), sous peine de leur faire un cadeau inconsidéré. En l’état actuel des choses, les baisses d’impôt promises par Donald Trump doivent effectivement profiter, pour moitié, aux 1% les plus riches. Steven Mnuchin se montre également très réticent à abroger l’intégralité de la loi Dodd-Frank, qui réglemente les banques depuis 2010. « Il y a du bon et du mauvais », commentait-il avant l’élection, laissant penser que certaines parties de la loi resteraient en l’état.

@robequain

Source : lesechos.fr

 

Voici ce que nous en disions dans : Y a t-il Minyan dans le 1er cercle de Trump? ©

 

Steven Mnuchin

Steven Mnuchin speaking onstage at City Harvest: An Event Of Practical Magic in New York City, April 24, 2014. (Andrew H. Walker/Getty Images for City Harvest)

Steven Mnuchin s’exprime au City Harvest: Un événement de pratique de la Magieà New York City, le 24 Avril 2014. (Andrew H. Walker/Getty Images for City Harvest)

Mnuchin, ancien directeur de l’exécutif chez Goldman-Sachs, a travaillé en tant que Président de la trésorerie et des financements de la campagne nationale, avec l’objectif de lever plus d’1 milliard de $ pour le candidat Trump.

Trump et Mnuchin sont amis depuis plus de 15 ans, et avant d’être en charge des finances de la campagne de Trump, Mnuchin a joué le rôle de conseiller. Faisant partie de ces fonctions, le New York Times, le décrit comme appartenant à l’une « des familles de l’élite de Manhattan parmi les plus influentes », Mnuchin et son père ont tous deux fait fortune en travaillant pour Goldman Sachs. Mnuchin junior a aussi co-fondé la compagnie de publicité  RatPac-Dune Entertainment, qui a travaillé pour des bonnes affaires d’Hollywood, telles que « Avatar » et « Le Cygne Noir ».

Certains perçoivent comme inhabituel que Trump puisse faire équipe avec Mnuchin, considérant que le magnat de l’immobilier a constamment vilipendé Goldman Sachs. Mais cela semble aller bien au-delà d’une simple relation de travail – et Trump envisagerait de placer Mnuchin dans les fonctions de Secrétaire du Trésor, selon Politico.

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Jcg

Je ne pense pas que ce soit bon pour Israel .
De toute facon , contrairement aux idees recues , wall street est plutot pro arabe , qu on se le dise !

Ilana

Ce n’est pas bon pour le peuple d’Israel. L’université de Yale fait partie de l’Establishment américain et donc du Nouvel Ordre Mondial. Cet homme est donc une taupe officielle qui travaillera pour les ultra- riches (Warren Buffet, Bill Gates et Co) !!!! Nous n’avons pas besoin de ce genre d’individus qui fassent barrage au potentiel de l’accroissement du portefeuille des ménages modestes.

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