Entre réactions d’hostilités à l’encontre de ses athlètes, et certains boycotts, la situation d’Israël dans le monde du sport a souvent été au centre de polémiques, illustrée une nouvelle fois mercredi par l’annulation du match amical Argentine-Israël, qui était prévu samedi à Jérusalem.

Sportif européen

Dans l’ensemble des disciplines olympiques, Israël est de nos jours rattaché aux différentes confédérations européennes, alors que géographiquement, le pays se trouve sur le continent asiatique.

Ce n’est toutefois pas le seul pays dans ce cas, puisque certains pays du Caucase, géographiquement à la limite entre l’Europe et l’Asie, tels que l’Azerbaïdjan ou la Géorgie, sont également intégrés aux confédérations européennes. De même, le sud-américain Suriname est membre de la Concacaf, la confédération nord-américaine de football.

En football, Israël a fait partie de la Confédération asiatique (AFC) de 1954 à 1974, en accueillant et remportant notamment la Coupe d’Asie en 1964.

Le pays est exclu de l’AFC en 1974, alors que de nombreux pays du Moyen-Orient ont boycotté à plusieurs reprises des matches contre Israël, en raison du conflit israélo-palestinien.

Le pays va alors être adjoint tantôt aux pays d’Océanie (1978, 1986 et 1990), tantôt aux Européens (1982), sans être officiellement rattaché à une zone.

Ce n’est qu’en 1994 qu’Israël réintègre officiellement une confédération, à savoir l’UEFA, la confédération européenne, et dispute les qualifications pour la Coupe du monde en zone Europe, tandis que les clubs israéliens jouent les coupes européennes.

Hostilités répétées

Au-delà du football, le judo, discipline olympique phare pour Israël –cinq médailles depuis 1992 aux JO–, a souvent été au centre de tensions.

A Rio en 2016, l’Égyptien Islam El Shehaby s’est incliné sur le tatami contre Or Sasson. Il a ensuite refusé de serrer la main de son adversaire israélien, signe de fair-play qui n’est pas obligatoire, et également refusé de le saluer. Un geste que le Comité olympique égyptien avait condamné.

Fin octobre 2017, les judokas israéliens avaient participé au Grand Slam à Abou Dhabi avec des kimonos n’arborant pas les lettres « ISR », et l’hymne israélien n’avait pas retenti pour le podium de la victoire de Tal Flicker (66 kg), conditions imposées par les organisateurs de l’émirat pour une participation israélienne.

En dehors des tatamis, les bassins de natation ont connu quelques vagues: lors des Mondiaux-2011 à Shanghai, l’Iranien Mohammad Ali Rezaei avait refusé de prendre le départ de sa série du 100 m brasse, l’Israélien Gal Nevo étant dans un couloir d’eau voisin.

Sur les courts de tennis en octobre 2013, le Tunisien Malek Jaziri (169e) n’avait pas pu affronter l’Israélien Amir Weintraub (196e) lors d’un tournoi, sur pressions « politiques » selon Emir Jaziri, manager et frère de Malek.

La Fédération internationale (ITF) avait décidé de suspendre la Tunisie de la Coupe Davis pour la saison 2014, estimant que la Fédération tunisienne avait bien demandé à Jaziri de ne pas jouer le match.

Organisateur contesté

En 2013, l’UEFA a organisé son Euro Espoirs (moins de 21 ans) en Israël, un choix assumé par le président de l’instance de l’époque, le Français Michel Platini.

« Israël est une association européenne et a les mêmes droits et les mêmes devoirs et les mêmes obligations que les 53 autres associations nationales européennes », avait estimé Platini, au dernier jour de compétition.

Une soixantaine de joueurs, dont le Belge Eden Hazard, l’Ivoirien Didier Drogba ou le Français Steve Mandanda, avaient demandé fin 2012 à l’UEFA de retirer l’organisation du tournoi à Israël, après une offensive israélienne dans la bande de Gaza, mi-novembre.

En cyclisme, le départ du Tour d’Italie de Jérusalem en mai a été accompagné de vives polémiques. Lors de la présentation du parcours fin 2017, les organisateurs avaient utilisé l’appellation « Jérusalem-Ouest », retirée sous la pression d’Israël, qui estime que cette formulation implique une coupure de Jérusalem entre « Ouest » et « Est » alors que, pour les autorités israéliennes, la ville a été « réunifiée » avec l’annexion de Jérusalem-Est en 1967.

Le Giro-2018 coïncidait avec le 70e anniversaire de la création d’Israël, et a été l’un des plus grands événements sportifs jamais accueillis par ce pays.

AFP

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rachel

Je m’en fiche car Israël n’est pas une nation de sports : c’est une nation de starts-up, c’est une nation du numérique, c’est une nation de technologies innovantes en tout genre, c’est une nation hors pair dans le domaine du militaire et dans le Renseignement et de cela, aucun pays ne peut s’en passer, donc ils nous courront toujours derrière tandis que le sport, tout le monde peut s’en passer et très bien. Le Brésil et l’Argentine sont deux nations de soccer depuis 70 ans pour ne prendre que le sport le plus médiatisé mondialement, hyper médiatisé même que cela en devient gênant, est-ce qu’ils se sont plus développés pour autant ? NON, l’ Argentine au niveau économique est même au fond du trou depuis plus de vingt ans et les petits mendiants des favelas auront beau taper dans le ballon comme leurs grands-pères et arrières-grands-pères, ils resteront toujours malheureusement dans la misère, tandis que la Suisse, la Corée du Sud, Singapour, qui ne sont pas de grands pays sportifs loin de là, s’en sortent beaucoup mieux.
En fait, le soccer, c’est le conte de fées pour petits garçons et souvent, pitoyablement, pour les grands comme Blanche-Neige, Cendrillon, Tiana le sont pour les petites filles et piteusement, là aussi, pour quelques grandes. Et ce ne sont pas avec des histoires à dormir debout qu’un pays se développe : au contraire, ces contes l’endorment et l’anesthésient.

Aline1

Ces sportifs qui cèdent à la peur ne doivent et en tout état de cause ne devraient pas et ne peuvent pas se sentir fiers.

Car la nature même de leurs professions est d’être apolitiques. Et la citation « être sportif » veut bien dire ce qu’elle dit. Mais ils ne l’ont pas été sportifs.

De plus le sport est censé représenter « des champions ».

Quand ils cèdent à la peur, de quoi sont-ils champions ? De la pantalonnade et de la panique ? La honte sur eux !
Car Israël a démontré qu’elle pouvait assurer la Sécurité pour les plus grandes manifestations.

En revanche, il paraît alors que l’équipe argentine se défilait, qu’au Brésil il y a eu de grandes manifestations en soutien pour Israël…Le faire savoir, car les belles actions sont rares et méritent d’être plus médiatisées que celles ignobles.