La rebuffade du soldat d’Hébron par Ya’alon a déclenché une manœuvre politique pour renverser Netanyahu.

Mais les pilotes et victimes ne sont pas toujours ceux que l’on croit…

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La fureur politique entourant les réprimandes sévères que le Ministre de la Défense et le Chef d’Etat-Major ont adressées au soldat qui a achevé un terroriste palestinien porteur d’un couteau à Hébron, le mois dernier, a bouilli jusqu’à déborder sur la sphère politique nationale et commencé à mordre sur les bords extérieurs du gouvernement Netanyahu.

Le Ministre et le Chef de l’armée continuent d’accuser le soldat pour avoir violé les règles et le code éthique militaire de Tsahal. Mais le procureur militaire a été contraint de revenir sur l’accusation de meurtre et de l’atténuer par « homicide involontaire », face au tollé engendré dans l’opinion publique contre l’éventualité de criminaliser un soldat qui a neutralisé un terroriste, dans le contexte d’incitation palestinienne actuel.

Les Juges militaires apparaissent réceptifs à la voix de la rue (vox populi). Le premier juge a rejeté la demande du procureur de prolonger la détention du soldat dans une prison militaire. Au lieu de quoi, il a placé le justiciable en « arrestation ouverte » ou résidence surveillée sur sa base, après que son avocat ait fait valoir que le soldat a tiré sur un Palestinien qui avait bel et bien poignardé des soldats, en pansant qu’il était encore dangereux. Cette mesure a été confirmé par un Juge de Cour d’Appel.

La question de la culpabilité du soldat sera, en définitive, réglée au Tribunal. Mais, pendant ce temps-là, alors que le Ministre continue de fulminer sévèrement contre le Soldat et son infraction contre les « valeurs morales », le dossier est entré dans le domaine politique, avec un impact ciblé sur le sort de Moshe Ya’alon, autant que sur celui du soldat.

Le facteur politique a dominé l’accusation prononcée par le Ministre de la Défense, jeudi 7 avril, insinuant que certains cercles de son propre parti, le Likoud actuel dirigeant du pays, conspirant pour mettre un terme à sa carrière.

« Cela ne les aidera pas », a t-il dit,  » Je ne concéderai rien du combat pour ma vision d’Israël et de sa société. Je continuerai de combattre pour un pays juste, sain et moral, qui se bat avec une poigne de fer contre ceux qui veulent nous affaiblir dans la préservation de nos valeurs et de notre sensibilité ».

Le lien établi par Ya’alon entre sa désapprobation du comportement du soldat d’Hébron et ses détracteurs politiques – qu’il avait préalablement dénoncés comme des « chefs de gang » et des « agitateurs » – découle de sa conviction que certains Likudniks et membres d’autres partis cherchent à entraîner la rue dans le but de lui donner le coup de pied final.

Il a été particulièrement irrité par une affiche postée sur les réseaux sociaux la semaine dernière, qui le montre dans le viseur d’une arme, pris pour cible ne rouge sur l’image.

Les affiches inflammatoires ont déjà été utilisés auparavant comme catalyseurs pour des liquidations politiques et personnelles. L’auteur de celle-ci reste inconnu, bien qu’on puisse attribuer cette oeuvre à presque n’importe qui sur l’échiquier politique.

Les médias des principaux courants idéologiques en Israël tendent à préjuger dans ce genre de cas très médiatisé, en fonction de leurs propres postulats politiques. Dans le cas de Ya’alon versus le soldat d’Hébron,  ils se tiennent fermement derrière le Ministre de la Défense – en contraste saisissant avec le point de vue populaire représenté sur les réseaux sociaux.

Et de fait, tout en étant occupés à dénigrer les « extrémistes », les médias n’ont pas pris en compte un contre-mouvement naissant organisé pour prendre faits et cause, en défense du Ministre de la Défense.

Les enquêteurs de Debkafile ont découvert un groupe qui travaille sous couverture rapprochée afin de contrer la vague d’opinion contre Ya’alon et mener rondement la situation afin de monter un mastodonte politique conduit par Ya’alon, visant à renverser Netanyahu et son gouvernement.

Ce groupe s’est attiré certains militants désenchantés du Likoud, qui pensent que l’ère Netanyahu est terminée. Ils sont prêts à faire sécession et à établir un parti de centre-droit, dirigé par Ya’alon, en compagnie d’un lot mélangé de chefs de la sécurité et des renseignements à la retraite, d’anciens hommes politiques, de dirigeants de minorités actives et de personnages publics. Ils visent à une rediffusion ou un remake de la défection réussie du défunt Ariel Sharon, qui avait quitté le Likoud, il y a 11 ans, afin de prendre la tête d’un autre parti : Kadima.

Les noms de trois personnalités prédominantes sont mentionnés dans cette association : Moshe Kahlon, Ministre des Finances et chef du parti Koulanu, Yaïr Lapid, chef du parti d’opposition Yesh Atid et Gideon Saar, ancien Ministre de l’éducation, qui s’est temporairement retiré de la vie active au sein du Likoud.

Leur jeu est simple : ils envisagent que le Ministre de la Défense démissionne et, aux côtés d’autres parlementaires du Likoud qui lui sont fidèles, de franchir l’allée (la ligne de démarcation) pour mener une motion de défiance avec l’opposition. Le gouvernement Netnayahu tomberait, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles élections. Le nouveau parti se présenterait alors pour convoiter la place de premier ministre avec Ya’alon comme candidat au Poste suprême.

Le groupe fondateur, selon nos enquêteurs travaille à organiser des mesures concrètes :

1. Les stratèges de campagne et promoteurs d’images font de la crise actuelle un point d’observation, afin de reconstruire celle de leur leader et candidat désigné. Ya’alon a une bonne presse, mais il est devenu le méchant des réseaux sociaux – d’où un bloc consistant de votes d’opposition à sa personne.

2.  Les premiers contacts visant à attirer des dirigeants de parti et d’anciens hommes politiques prédominants, qui esquissent certaines réponses positives à la proposition.

3. Le Ministre de la Défense n’a pas donné le feu vert à aucune de ces initiatives, mais il n’est pas hostile à rencontrer ses promoteurs et d’autres personnalités intéressées.

4. Il transpire à présent que les controverses bruyantes autour de la question du soldat d’Hébron, qui a stigmatisé les détracteurs de Ya’alon comme des « extrémistes réactionnaires d’extrême-droite » et salué ses partisans comme en quête de la Justice parfaite, ont été soufflées , si ce n’est réellement générées par les fondateurs de ce nouveau regroupement politique, comme la première marche de leur campagne de propagande.

5. La décision de rouvrir un vieux dossier contre le dirigeant actuel de l’opposition Yitzhak Herzog, du Parti Travailliste ne s’est pas produite à l’improviste. Elle apparaît au moment exact pour enterrer des négociations à un stade avancé entre le gouvernement et le Parti travailliste, afin que celui-ci se joigne à un gouvernement d’union nationale. Cela aurait apporté à la coalition de Netanyahu une majorité à la Knesset et une marge de manœuvre et une durée de vie supplémentaires – même si le Ministre de la Défense s’en allait avec d’autres déserteurs.

Ya’alon ne s’est personnellement engagé dans aucune de ces directions jusqu’à présent. Il pourrait encore envoyer paître ses tentateurs. Mais cette initiative pourrait bien commencer à mordre sur les marges des positions de Netanyahu, à un moment où sa longévité à la tête du pays devient moins un atout qu’un passif à assumer.

DEBKAfile  Reportage Exclusif 10 Avril 2016, 11:44 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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jojo

NON pas de faute , arretez de modifier les roles , vous ne voulez pas d’Israel , ne vous cachez pas derriere les mots grossiers et orduriers, il faut en finir avec les detracteurs d’Israel, les eradiquer ebn même temps qu’eradiquer les arabes en ISRAEL , mettez vous bien dans votre grosse tete pleine de vides douloureux, que ISRAEL EST UN PAYS JUIF ET SEULEMENT JUIF LE PAYS DU PEUPLE DE DIEU LE PEUPLE ELU ; Il me souvient qu’un jour un espece d’animal doué d’un cvoprs d’homme et socialiste de surcroit s’est exclamé a la television Francaise en riant avec moquerie : Peples elu ? et pas qui ?
c’etait un pauvre roturier qui n’a rien compris au fait qu’il existe un peuple de Princes fils de Roi , non pas comme cet espece de >Pendard de Degule , cet assassin de Staline , ce vulgaire Louis XIV, ces fantoches de Pompidou, de Giscard ou de Sarkozy ou encore le povre Hollande, mais le seul ROI DU MONDE avec ses cohortes de PRINCES. certes comme disait un certain philoizof, tout les hommes dsont fils de Dieu createur de l’Humanite, mais ils ne disent pas que les animaux aussi aunsi quye les Poissons, et que Darwin a tenté d’etablie une hiérarchie du genre humain mais pas la herarchie entre les Princes vrais , les faux princes auto etablis , les califs autoproclames et les roturiers suivant leur classification d’aaprès leur attachement a l’esprit politicard et journaleustique .

gerardn

Yahalon , Netanyahu et Einzencot ont commis une faute très grave en tant que dirigeants et responsables de notre pays: accuser un soldat alors que la justice militaire ne s’est ni prononcée ni commencer son enquête. Cette faute doit amener de leurs part de démissionner de leurs fonctions.

Yeochoua

Vous avez parfaitement raison. Les dirigeants politiques se sont bassement fait manipuler par un organisme hostile au pays, notoirement connu pour son animosité à l’Etat d’Israël et subventionné entre autres par les terroristes d’Abbas. Ils ont été d’autant plus manipulés qu’ils n’ont rien retenu du précédent de l’affaire Enderlin, le fumeux faux reportage avec la mise en scène de l’intersection routière de Netzarim. La première réaction avait été déjà de s’offusquer contre les siens, et de monter sur ses sacro-saints principes éthiques ravalés au rang de caricature. Il aura fallu les enquêtes du journal Makor Rishon, et l’opiniâtreté de Philippe Karsenty pour montrer qu’il s’agissait d’un vulgaire exercice de propagande antisémite. La mise au point émanant du bureau du Premier ministre, environ dix ans après les faits, n’a pas eu l’impact de cette déclaration prononcée sous l’effet d’une colère outrée irréfléchie et précipitée.