Aujourd’hui (jeudi), le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est en Iran pour une visite officielle. Il y est question de l’accord sur le nucléaire iranien mais aussi du renforcement des relations sur le plan énergétique entre les deux pays.
Russie-Iran: vers un nouvel axe géopolitique?
Le ministre russe a affirmé que les relations économiques avec les Etats-Unis et leurs alliés devaient être reconsidérées du fait de l’attitude négative des Américains. Son homologue iranien a sévèrement attaqué les Etats-Unis qu’il a accusé d’être responsable de l’arrêt des négociations pour l’accord sur le nucléaire et a pointé un doigt accusateur vers Israël qui, selon lui, »menace la stabilité de la région ».
Lavrov a affirmé que la Russie était prête à mettre en oeuvre tous les moyens pour faire revivre l’accord sur le nucléaire iranien.
Longtemps antagonistes, la Russie et l’Iran ont vu ces dernières années leurs relations s’améliorer avec un net rapprochement politique et militaire à la faveur d’intérêts géopolitiques communs et les deux pays coopèrent sur divers dossiers. Moscou joue un rôle central dans l’application du pacte de 2015, en particulier en recevant les tonnes d’uranium enrichi en excès de Téhéran. Le président iranien Ebrahim Raïssi s’est rendu en janvier à Moscou où il a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine et a présenté un plan visant à renforcer les relations entre les deux pays au cours des 20 prochaines années.
Pendant ce temps, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, s’est envolé pour Ankara. Il s’entretiendra sur place de la situation géopolitique notamment au regard des différentes tentatives d’attentat contre des cibles israéliennes déjouées par une action commune entre Israël et la Turquie. Notons aussi que le ministre iranien des Affaires étrangères a annulé sa visite en Turquie prévue cette semaine.
De nouveaux axes sont-ils en train d’apparaître ou de se confirmer autour de la question iranienne et à l’ombre de la guerre en Ukraine?