LIEUTENANT-COLONEL (RES) MAURICE HIRSCH

Qui peut contraindre Israël à payer pour le meurtre de ses propres citoyens ?

Mahmoud Abbas, dirigeant de l’Autorité palestinienne, a décidé de plonger l’économie de l’AP dans l’abîme, plutôt que de cesser de payer les terroristes. La France, l’UE et l’ONU exercent toutes sortes de pressions sur Israël pour qu’il cède au chantage d’Abbas.

 

 (2 mai 2019 / JNS) Alors que l’Autorité palestinienne hurle encore au loup, face à la crise financière à laquelle elle est actuellement confrontée, ne vous y trompez pas : il s’agit d’une crise factice créée de toute pièce et qui résulte directement de la politique « du salaire pour meurtre ».

Depuis sa création, l’Autorité palestinienne (adoptant la pratique de l’OLP) verse des salaires mensuels aux terroristes emprisonnés et des allocations aux familles des terroristes morts. Les salaires et indemnités ne dépendent pas des besoins sociaux des bénéficiaires. Ce sont plutôt des récompenses financières pour le terrorisme.

Selon une loi de 2004 dans l’AP, tous les terroristes emprisonnés, et pas seulement ceux affiliés au Fatah dominé par l’AP, ont le droit de recevoir ce salaire. Parmi les destinataires, figurent des membres d’organisations terroristes internationalement reconnues telles que le Hamas, le Jihad islamique palestinien et le Front populaire de libération de la Palestine, et même des meurtriers de masse tels qu’Abdullah Barghouti, responsables de multiples attentats terroristes qui ont coûté la vie à 66 personnes.

Au cours des 15 dernières années, l’Autorité palestinienne a augmenté ces salaires et indemnités à plusieurs reprises.

Le salaire de base des prisonniers terroristes s’élève actuellement à 1 400 shekels (environ 390 dollars) et augmente automatiquement avec le temps jusqu’à 12 000 shekels par mois (environ 3 300 dollars), soit un salaire égal à celui des ministres de l’Autorité palestinienne. De plus, si un terroriste passe cinq ans dans une prison israélienne, il a alors droit à une « pension » garantie pour le restant de ses jours.

Le fait que ces paiements proviennent de l’argent collecté par Israël et de ses transferts à l’Autorité palestinienne est plus répugnant et troublant que la politique même de «payer pour le meurtre». En d’autres termes, Israël fournit à l’Autorité palestinienne l’argent qu’elle utilise pour récompenser les terroristes palestiniens d’avoir attaqué les Israéliens.

Les accords de paix d’Oslo prévoyaient que l’Autorité palestinienne dirigerait la vie quotidienne des Palestiniens. Pour ce faire, l’Autorité palestinienne avait besoin d’argent. En conséquence, dans le cadre des accords de paix, Israël a accepté de renoncer à son droit de percevoir diverses taxes et de donner ces recettes fiscales à l’AP. L’Autorité palestinienne, pour sa part, s’est engagée à abandonner la violence et à lutter contre le terrorisme. Cependant, au lieu d’utiliser ces fonds aux fins prévues, l’Autorité palestinienne – très généralement – a décidé de les utiliser pour inciter et récompenser les actes mêmes qu’elle s’était engagée à combattre.

En tant que victime de violence intérieure qui résiste enfin à son agresseur, Israël a adopté, en 2018, une loi selon laquelle toute somme dépensée par l’Autorité palestinienne pour « payer le meurtre» au cours d’une année donnée serait déduite des recettes fiscales qu’Israël lui aurait transférées l’année suivante.

En février 2019, le cabinet israélien a donc décidé de déduire 502 millions de shekels (environ 140 millions de dollars) des transferts d’impôts à l’Autorité palestinienne, soit la somme que l’Autorité palestinienne a publiquement admise avoir payée à des prisonniers terroristes et à des prisonniers libérés en 2018, tous les mois, par des versements d’un peu moins de 42 millions de shekels (11,7 millions de dollars).

Depuis que les recettes fiscales de 2018 ont atteint un peu plus de 8 milliards de shekels (2,2 milliards de dollars), ce qui s’est traduit en moyenne par un transfert mensuel de 670 millions de shekels (186,3 millions de dollars), la déduction mensuelle ne dépassait pas 6, 2% et permettait toujours le versement mensuel d’un transfert de quelque 630 millions de shekels (175,2 millions de dollars).

Rejetant l’idée même de mettre fin au programme «payés pour tuer», le dirigeant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a plutôt décidé de plonger son économie dans l’abîme, en refusant d’accepter les recettes fiscales. Faisant clairement apparaître ses priorités, il a réduit de moitié les salaires des employés de l’AP, tout en garantissant que les salaires des terroristes et des familles des terroristes décédés seraient intégralement payés.

Fidèle à son habitude, au lieu de réprimander l’Autorité palestinienne pour avoir gaspillé des milliards d’argent en incitant et en récompensant les terroristes, le président français Emmanuel Macron (NDLR : incapable de mettre un terme à la crise des Gilets Jaunes), l’Union européenne et les Nations Unies exhortent Israël à capituler devant le chantage d’Abbas et à trouver le moyen de donner tous les fonds à l’Autorité palestinienne.

Pour éviter la crise actuelle, tout ce que Abbas doit faire, c’est cesser d’inciter et de récompenser les terroristes. Cette décision non seulement rétablira toutes les recettes fiscales, mais ouvrira également la porte à une aide internationale plus importante, telle que l’aide des États-Unis, qui a été suspendue en raison de la politique de l’Autorité palestinienne consistant à « payer pour mettre à mort » des Juifs.

Alternativement, de la même manière que l’ONU facilitant le financement Qatari à Gaza, Israël devrait peut-être donner les fonds que l’Autorité palestinienne refuse d’accepter à l’ONU, qui pourrait à son tour le transférer à l’Autorité palestinienne.

Ce qui est cependant clair, c’est que de la même manière que la victime de violence domestique ne devrait pas être forcée de retourner chez son conjoint violent, qui continuera simplement à la maltraiter, Israël ne peut et ne doit pas hésiter à ce sujet.

Le lieutenant-colonel Maurice Hirsch est le responsable des stratégies juridiques de Palestinian Media Watch. Il a servi pendant 19 ans dans le corps d’avocat général de l’armée israélienne. Lors son dernier poste, il était directeur du parquet militaire en Judée-Samarie.

Adaptation : Marc Brzustowski

jns.org

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12 Commentaires
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Daniel

L’article de Maurice HIRSH est très intéressant et mériterait une diffusion dans les médias français qui en général ne comprennent pas la position Israélienne. Seule critique, l’allusion aux gilets jaunes qui ne nous trompons pas, est le ferment d’un nouveau fascisme qui est d’ailleurs déjà antisémite.
Les ennemis de mes ennemis ne sont peut-être pas encore des amis ,mais pourraient le devenir….

Raoul Brami

L’imbecilitee de ce soit disant President de notres France ne semble pas avoir atteind le plus bas degree de la depravitee! tous ce qu’il pense a faire est de s’assurer une retraite Tres confortable a la fin de son mendat! il va bouffer a tout les rateliers. L’etat Francais est devenu (sous La Republique de MACRON) une annexe pourvoyante de tout les besoins de l’Afrique du Nord et l’intermediaire entre les pays soutenant les exigeances des pays Principalement Anti Israeliens. mais ce croyant plus malin que n’Importe qui pour gagner la confiance des Israeliens, C’est un imbecile qui se crois plus « Malin » que les autres! c’est un Guignol! AVec lui la France est devenu la risee de toutes les Personnes Politiques Serieuses et capables de par Le MONDE!

yakova simha

Israël doit absolument faire fi de l’avis de l’international qui espère bien, on s’en doute, l’élimination d’Israël (il ne faut pas être grand expert pour voir dans quelle direction va leurs discours à tous : UE – y compris France – , ONU, etc… ), et aller jusqu’au bout des frappes contre le hamas, et contre tous les djihadistes de Judée-Samarie, et reprendre avec fracas la bande de Gaza et la « dite cisjordanie » une bonne fois pour toute. Jusqu’à quand Israël va laisser faire et se laisser faire par ce terroriste abbas et ce hamas ? Bibi était enclin à frapper fort cette fois, et paraît-il que c’est le gouvernement qui l’en a empêché ! Pourquoi ? Le Président Rivlin aurait-t-il 2 visages ?

shlomo

Le CRIF a demandé de voter macron
CRIF= con ringard incapable filou

Yossef

Je m’étonne toujours de l’apathie du CRIF devant les déclarations du gouvernement français. Je sais , qu’il convient de respecter le gouvernement, mais il est toutefois possible d’exprimer son désaccord avec ce dernier et avec des arguments solides, l’attitude hautaine et donneuse de leçons du gouvernement français à l’endroit d’Israel devient de plus en plus insupportable et disqualifie la France. Est ce, que nous entendons le gouvernement israélien rappeler à la France, qu’elle est à l’initiative et garante de la résolution 1701 et que la France n’a rien fait et rien dit pour empeccher le réarmement du Hezbollah.

alexandra

On se fout de l’avis de la France, championne de l’amoralité.

Amouyal

Israel n a pas besoin de pression pour céder a l olp de abbas , l argent est retenu une semaine et versé apres , bibi n a aucune strategie

André Klat

Israel tombera comme un fruit mûr avec ou sans les palestiniens avec l’avis de la France et même sans

johanan

tu ne le verra jamais tu crèveras de ta cirrhose bien bien avant dans les qyelque jours a venir

ixiane

@ johanan : Cette andouille d’ANDRE s’est trompé , il voulait dire que les dits « palestiniens  » tomberont comme un fruit mûr !!

johanan

et to quelle est TA STRATEGIE ? petit

ixiane

surtout que le Qatar veille à ce que ces palos ne manquent de rien , les millions pleuvent !!!