Port iranien; attaque planifiée ou accident ?
Avivi exhorte à une réponse ferme contre l’Iran
Dans une déclaration sans ambiguïté, le général de brigade israélien à la retraite Amir Avivi a confirmé que l’explosion récente visant du carburant pour missiles balistiques en Iran ne relevait probablement pas d’un accident. Lors d’un entretien avec The Media Line, l’ancien officier a souligné que cette action était « planifiée », ce qui, selon lui, indique clairement une opération ciblée contre les capacités militaires de Téhéran.
Selon Avivi, ces carburants spécifiques étaient destinés à des missiles balistiques iraniens, un composant central dans la stratégie militaire régionale de la République islamique. Bien qu’il n’ait pas explicitement revendiqué une implication israélienne, ses propos suggèrent une implication indirecte ou une connaissance approfondie des opérations en cours contre les infrastructures iraniennes.
Entre Churchill et Chamberlain
Abordant les relations internationales, Avivi a mis en garde l’administration américaine contre toute forme de naïveté dans sa reprise des négociations avec l’Iran. Reprenant une célèbre analogie historique, il a invité l’ancien président Donald Trump à faire un choix entre « Churchill et Chamberlain ». Ce parallèle fait référence à la distinction entre la fermeté face à un danger croissant (Churchill) et l’apaisement qui a échoué face à Hitler (Chamberlain). Pour Avivi, la seule voie viable est celle de la fermeté, quitte à envisager une frappe directe contre les sites nucléaires iraniens si aucun désarmement complet n’est obtenu.
Il estime qu’un Iran doté de capacités nucléaires représenterait une menace existentielle, non seulement pour Israël mais aussi pour la stabilité régionale, et qu’une attaque préventive serait alors légitime et nécessaire.
Appel à une offensive d’envergure
Au-delà des propos stratégiques, Avivi a plaidé pour une frappe aérienne de grande ampleur, allant bien au-delà des actions ponctuelles menées jusqu’à présent. Il cite en exemple les opérations américaines contre les Houthis au Yémen ou encore les raids antérieurs israéliens contre des cibles iraniennes, mais affirme que l’heure est venue de frapper plus fort pour « paralyser la capacité de riposte » de l’Iran. Selon lui, une offensive massive aurait pour effet de stopper l’escalade actuelle plutôt que d’enclencher un nouveau cycle de guerre.
Il s’agit, dans sa vision, de frapper fort pour éviter une guerre longue, en désorganisant totalement les capacités de l’ennemi et en instaurant un nouveau rapport de force.
Gaza : un objectif clair
Sur un autre front, Avivi est également revenu sur le conflit en cours à Gaza, rappelant les deux objectifs fondamentaux d’Israël dans cette guerre : l’élimination complète du Hamas en tant qu’acteur politique et militaire, et la libération de tous les otages israéliens encore détenus.
L’ancien général insiste sur la clarté des objectifs : il ne s’agit pas simplement de contenir le Hamas, mais bien de s’assurer qu’aucune entité terroriste ne puisse se reformer dans l’enclave. Israël, dit-il, préférerait une solution négociée concernant les otages, mais si celle-ci échoue, une opération militaire d’envergure sera relancée.
Le moral des troupes : un facteur clé
Abordant enfin le moral des soldats israéliens, Avivi s’est montré confiant. Il affirme que les troupes restent résolues tant que les missions sont bien définies et les objectifs atteignables. Il avertit toutefois qu’un sentiment d’inutilité ou de stagnation pourrait nuire à leur engagement, surtout si les opérations semblent se prolonger sans but clair.
« Les soldats veulent savoir qu’ils se battent pour gagner », a-t-il déclaré. Pour lui, la motivation reste intacte tant que les militaires ont la conviction qu’ils participent à une mission décisive pour la sécurité de leur pays.
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