Première panique sur les bourses chinoises et asiatiques

  • Pour expliquer ce premier coup de froid de 2016, les analystes ont pointé le pessimisme des directeurs d’achat chinois dans l’industrie manufacturière, – /NEWSCOM/SIPA

     

Les Bourses asiatiques ont très mal commencé l’année. La chute des Bourses chinoises a entraîné dans son sillage les autres places asiatiques.

Pas de bonne résolution pour les courtiers d’Asie. La totalité des grandes places boursières asiatiques ont débuté l’année sur de lourdes chutes ce lundi, entraînées par un effondrement brutal des places chinoises. L’indice composite de la place de Shanghai a plongé de 6,85% quand celui de Shenzhen perdait 8,2%. Paniquées par le recul des deux places en début d’après-midi, les autorités boursières chinoises ont décidé dans un premier temps d’enclencher leur tout nouveau système de “coupe-circuit” annoncé en septembre 2015 pour empêcher les trop fortes variations des marchés boursiers chinois.

Constatant ainsi que l’indice CSI 300, qui suit les titres des grands groupes du pays à Shanghai et Shenzhen, avait reculé de plus de 5% à 13h12, les autorités ont suspendu toutes les cotations pendant 15 minutes afin de tenter de calmer les esprits. Mais dès la reprise, la chute s’est accélérée et un second “coupe-circuit” a été activé lorsque l’indice témoin est tombé de plus de 7%. Les deux places ont alors été automatiquement fermées pour l’ensemble de la journée. Elles devraient, en théorie, réouvrir demain.

Pessimisme sur l’industrie manufacturière

Pour expliquer ce premier coup de froid de 2016, les analystes ont pointé le pessimisme des directeurs d’achat chinois dans l’industrie manufacturière, mesuré par l’institut Markit pour le magazine financier Caixin. Très suivi, cet indice, autrefois sponsorisé par HSBC, est tombé à 48,2 en décembre, contre 48,6 un mois plus tôt. Tout nombre en dessous de 50 marquant une contraction de l’activité dans les usines du pays. Un indice similaire diffusé par l’administration chinoise avait suggéré, en fin de semaine dernière, une légère amélioration de la confiance des entreprises mais les courtiers attendaient une expertise indépendante pour se faire une idée de l’état réel de la santé économique de la deuxième puissance économique de la planète.

Ce lundi, les investisseurs ont dès lors préféré, partout en Asie, vendre en masse les titres des groupes très exposés au marché chinois ou exportant massivement vers la Chine. Contaminé par le stress chinois, l’indice Nikkei 225 de la bourse de Tokyo a perdu plus de 3,3% dans la journée. Peu avant sa fermeture, le Kospi sud-coréen enregistrait, de son côté, une baisse de 2%. A Hong Kong, le Hang Seng a décroché de 2,82%.

Déjà rendus fébriles par les statistiques chinoises, les investisseurs de la région auraient aussi également été déstabilisés par la dégradation de la situation au Proche-Orient. Ils estiment que la poussée des tensions entre l’Iran et l’Arabie Saoudite pourrait perturber le marché de l’or noir dans la zone et alimenter, à moyen terme, une hausse du prix du baril de pétrole. Dimanche, le ministre saoudien des Affaires étrangères a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre son pays et Téhéran . Une décision qui fait suite aux violences ayant gagné l’Iran au lendemain de la décapitation du cheik chiite Al-Nimr par Riyad.

ALAIN RUELLO / CORRESPONDANT À PÉKIN ET YANN ROUSSEAU / CORRESPONDANT À TOKYO |


Source :  lesechos.fr

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