Pourim: histoire, célébrations et curiosités (vidéo)

Pourim se fête le 14 adar et le 15 adar pour des villes qui étaient entourées de murailles comme Jérusalem, Tibériade etc…. ce pourim est désigné sous le nom de shoushane pourim car la ville de Suse (shoushane en hébreu) était une ville fortifiée et tous les Juifs ont fêté la victoire sur Haman le 14 adar mais à Suse ce fut fêté le 15.

Un petit résumé de l’histoire de Pourim

Le roi Assuérus (Ahashvérosh en hébreu) –d’aucuns disent qu’il s’agit de Darius – régnait conte la Méguila d’Esther (méguila est un parchemin roulé) sur 127 Etats disséminés entre l’Afrique et l’Asie. La reine de Perse était Vashty. Lors d’un somptueux banquet, Assuérus sous l’influence de gens puissants mais misérables sur le plan de leur conduite, exigea de la reine qu’elle se dévêtît et apparaisse nue devant tous. Elle refusa et cela lui coûta sa couronne. Après cela, le roi Assuérus voulut remplacer cette reine désobéissante et de nombreuses jeunes-filles se préparèrent dans l’espoir d’être choisie. Le Juif Mordékhay pensa que sa cousine, Esther, devrait se préparer elle aussi pour devenir reine. Au moment voulu, elle fut présentée au roi qui la choisit.
Mordékhay était le seul homme à refuser de se prosterner devant le premier ministre Haman qui, blessé dans son orgueil, n’eut de cesse que de se venger non seulement de cet homme juif mais aussi de tout ce peuple. Il tira donc au sort (pour = sort en persan) une date à laquelle il ferait passer l’ordre dans tous les Etats de tuer tous les Juifs, hommes, femmes, enfants et vieillards. La date qu’il avait « arrêtée » était le 14 adar. La reine Esther, avertie de ce projet demanda à son cousin de faire dire à tous les Juifs de jeûner 3 jours durant pour que le Créateur ait pitié de Ses enfants. Quant à elle, elle imagina comment démasquer cet ennemi redoutable. Au bout des 3 jours pendant lesquels elle-même jeûna, la reine Esther se présenta devant le roi sans avoir été convoquée (à l’époque, si le roi n’avait pas demandé que quelqu’un de spécifique paraisse devant lui on ne pouvait ainsi entrer sans encourir une peine grave). Au cours d’un festin qu’Esther organisa, elle confondit Haman aux yeux du roi. Haman, perdu, fut pendu à la potence qu’il avait préparée pour Mordékhay.

Depuis, la fête de Pourim est célébrée dans la joie et l’allégresse

Et donc, la veille de Pourim il y a un jeûne qui s’appelle Taânit Esther ou jeûne d’Esther qui commence avant la levée du soleil et qui se termine au coucher du soleil. Dans les communautés où l’on fête Pourim le 14 adar, on lit la méguila dès la fin du jeûne puis on la relit le lendemain matin. A Jérusalem et dans les villes réputées avoir été villes fortes, où l’on fête Pourim le lendemain, le 15 adar, la lecture se fait le 14 au soir et le 15 au matin.

Les mitsvoth de Pourim sont au nombre de 4 et toutes commencent par la lettre « מ  » comme le nom de Mordékhay :
1- Méguila – il faut entendre lire la Méguila
2- Mishloah manoth – envoi de cadeaux comestibles (au moins deux sortes que l’on envoie joliment présentés à des parents, amis, voisins et donc à au moins deux personnes)
3- Matanot laévyonim – cadeaux –en principe en argent : tsedaka- à des personnes dans le besoin pour les aider eux aussi à être joyeux à Pourim.
4- Mishté ou festin : on se réunit pour manger et boire ensemble. La coutume recommande –mais pas la bienséance- de se rendre ivre au point de confondre et de pouvoir intervertir les mots et les noms de : Baroukh Mordékhay et Arour Haman et Beroukha Esther et Aroura Zéresh soit Béni Mordékhay et Maudit soit Haman et Bénie soit Esther et maudite soit Zéresh (femme de Haman).
En général, on se réunit pour le festin dans l’après-midi mais lorsque Shoushane Pourim tombe un vendredi on fait le festin à midi.
Il est de coutume de préparer des pièces de monnaie (comme à Hanouka) pour distribuer aux enfants qui viendraient sonner à votre porte pour vous souhaiter un joyeux Pourim.
Dans des lieux où une personne peut ne pas avoir de quoi offrir à son voisin, il est permis de se donner mutuellement ne serait-ce qu’une bouchée de pain en disant simplement : « reçois mon mishloah manoth » Ainsi à Tréblinka, dans un baraquement, les Juifs ne pouvaient pratiquer cette mitsva. Ils échangèrent alors chacun avec son voisin une cuillerée de ce bouillon infâme qui leur été distribué.
Encore une toute petite anecdote : dans un autre camp de concentration, un rabbin qui connaissait la méguila d’Esther par cœur demanda à tous ses camarades d’infortune de ramasser des morceaux de papier et un crayon et c’est ainsi qu’il écrivit une méguila faite de bandes de papier.
Dans certaines familles, le chef de famille lit la méguila à la maison pour que les femmes puissent entendre le récit de Pourim.
Les enfants, mais les adultes aussi, ont coutume de se déguiser ou de mettre simplement un masque ou un couvre-chef sortant de l’ordinaire l’essentiel à Pourim est : « vena’hafokhou » c’est-à-dire de faire le contraire de ce que l’on a l’habitude de faire.
Encore un mot sur la méguila elle doit être écrite à la main par un sofer (scribe) sur un parchemin de belle qualité. On a coutume de dévider la méguila entièrement et de la plier passage par passage comme s’il s’agissait de tablettes ou d’une lettre. Une belle méguila doit présenter à chaque début de paragraphe le mot « hamélekh » : le roi.

Il existe des faits curieux

de même que dans la Haggada de Pâque, on ne trouve pas le nom de Moïse tout comme dans la sidra Tetsavé, de même, dans la Méguila, le nom de D. n’apparaît pas.
Esther est un nom qui signifie secret, caché. Esther se nomme aussi Hadassa. Dans le traité de Méguila, il est écrit: Hadassa est Esther et pourquoi ? La guemara nous apprend qu’elle a été appelée Hadassa parce que les tsadikim sont appelés hadassim (les myrtes) à cause du fait nous enseigne le Rav Tsadok de Lublin que les tsadikim, à cause de l’étude de la Torah, ont le parfum de la myrte et par conséquent, Esther qui était vertueuse, avait les mêmes qualités que les tsadikim qui ont une grande valeur spirituelle mais sont humbles.
L’habitude de se déguiser à Pourim, aurait sa source, dans la meguila où les personnages se « déguisent » ou « cachent » leur identité comme Esther qui cache qu’elle est Juive, au début du récit. Ou, mieux encore : le nom du Créateur étant « caché », la coutume de se déguiser viendrait aussi de ce fait……

JOYEUX POURIM !

Caroline Elishéva REBOUH

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