Il n’est pas directement question ici des péripéties récentes, liées aux propos déplacés du PDG d’Orange, Stéphane Richard, déclarant n’attendre qu’une occasion de boycotter Israël. Néanmoins, cette offre commerciale arriverait à point nommé pour créer un nouveau groupe en position de remplacer Orange en tant que n°1 français. 

Néanmoins, toute ressemblance ou coïncidence entre les domaines du politique et du marché commercial serait purement fortuite…

Le mariage de Bouygues Telecom et SFR pourrait être conclu mardi

 

Bouygues réunit mardi soir son conseil d’administration pour examiner l’offre d’achat de sa filiale par Numericable-SFR. Le gouvernement accroit la pression, redoutant la « casse sociale » et la baisse des investissements des opérateurs.

Jour J pour Patrick Drahi. C’est ce mardi que se réunit le conseil d’administration de Bouygues pour examiner l’offre de rachat de Bouygues Telecom par le patron de Numericable-SFR. Une opération qui donnerait naissance à un nouveau géant des télécoms en France cumulant plus de 30 millions d’abonnés mobiles et pourrait ainsi détrôner le leader Orange. Le futur ensemble cumulerait 15 milliards de revenus.

Si l’offre à 10 milliards d’euros de Patrick Drahi aboutit, cela sera probablement la plus grosse opération de concentration en France cette année. Or, elle n’est pas forcément du goût de tout le monde. Le mariage n’est pas encore conclu que le premier ministre Manuel Valls a déjà posé ses conditions : l’absence de casse sociale et la poursuite des investissements des opérateurs télécoms. Faute de quoi, le gouvernement ne soutiendra pas l’offre de Numericable-SFR.

La CFDT redoute 3.000 suppressions de postes parmi les 11.800 employés de Numericable-SFR et les 7.500 salariés de Bouygues Telecom. « Nos priorités pour le secteur des télécoms sont claires, a prévenu le premier ministre : c’est l’emploi, qui doit être préservé et développé ; l’investissement (…) parce qu’il faut couvrir tout le territoire avec le déploiement de la fibre, la 3G sur tout le territoire d’ici à la fin 2016 ; la vente des fréquences pour développer la 4G ; l’innovation parce qu’il faut investir dans l’avenir et évidemment la qualité de service pour le consommateur ». « Tous les opérateurs télécoms doivent répondre à ces enjeux », a-t-il ajouté.

Autant d’arguments auxquels Eric Denoyer, le directeur général de Numericable-SFR, apporte des garanties. Dimanche, Emmanuel Macron avait déjà dit tout le mal qu’il pensait de l’opération, dénonçant des « rapprochements opportunistes ». En clair : des petits arrangements entre amis pour organiser le marché à leur propre convenance sans se soucier de l’intérêt général. Il va pouvoir s’en expliquer les yeux dans les yeux avec Patrick Drahi avec qui il a rendez-vous en fin d’après-midi, à Bercy. C’est à peu près à la même heure, à partir de 18h, que Bouygues va délibérer sur son offre…

FABIENNE SCHMITT / CHEF DE SERVICE ADJOINT |

lesechos.fr

 

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