Israël mène depuis plusieurs jours une offensive diplomatique à l’échelle internationale visant à mettre à mal la Conférence de Paris, consacrée à la résolution du conflit israélo-palestinien, et qui se tiendra le 15 janvier prochain, rapporte jeudi le Jerusalem Post.
Les ambassadeurs de l’Etat hébreu ont été chargés de convaincre les pays invités de ne pas y assister, ou encore de persuader les pays qui y participeront de ne pas adopter une résolution qui pourrait être portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a indiqué mardi aux ambassadeurs israéliens en Europe que plusieurs signes indiquent que des Etats vont tenter de prendre des décisions lors de la Conférence, susceptibles de servir de base à une nouvelle résolution qui serait ensuite soumise au Conseil de sécurité.
Netanyahou a souligné qu’Israël menait d’importants efforts diplomatiques pour empêcher un tel scénario, ajoutant que le gouvernement a déjà déployé beaucoup d’énergie dans cette campagne, sans donner plus de précisions.
« Nous demandons aux pays de ne pas participer à cette charade », a déclaré un responsable israélien au sujet de la conférence de Paris. « Nous disons qu’elle n’est pas fructueuse, et les appelons à considérer leurs actions ».
Le responsable a déclaré que la réaction musclée de Netanyahou à l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité condamnant les implantations juives de Cisjordanie le 23 décembre dernier, avait pour but d’inciter les pays à « réfléchir à deux fois avant d’adopter des mesures opérationnelles » lors de la Conférence de Paris.
« Nous ne menaçons personne de ne pas aller à Paris », a déclaré un autre diplomate. « Mais nous expliquons pourquoi nous pensons que (la conférence) sera préjudiciable » au processus diplomatique.
Près de 70 pays devraient participer à la conférence, qui aura lieu cinq jours seulement avant l’entrée en fonction du président élu Donald Trump. Le lendemain de la conférence, le Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne, composé des ministres des AE des 28 pays de l’Union, doit se réunir à Bruxelles et pourrait également faire une déclaration sur le Moyen-Orient.
En outre, les dirigeants du Quartet pour le Moyen-Orient (composé des États-Unis, de la Russie, de l’UE et de l’ONU) pourraient également se réunir une dernière fois avant le départ du président américain Barack Obama.
Netanyahou a précisé que les efforts diplomatiques menés en ce moment par Israël visent non seulement à empêcher une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi une éventuelle décision du Quartet.
Voir également : Pétition : Annulons la conférence de Paris sans Israël!