Le ministère de l’Intérieur muscle le dispositif antiterroriste en province

HK G36, de quoi refroidir quelques ardeurs et percer le blindage chez les apprentis Merah-Coulibaly-Kouachi

Des policiers de la BAC en position, le 9 janvier 2015, aux abords de l'épicerie kasher de la porte de Vincennes, où s'est déroulée la prise d'otages d'Amedy Coulibaly.

INFO LE FIGARO – Le ministère de l’Intérieur veut mettre des «forces d’intervention rapide» à vingt minutes de distance de n’importe quel point du pays. Nous vous dévoilons en exclusivité les grandes lignes de ce plan ambitieux.

«La menace terroriste pèse sur l’ensemble du territoire national, et non seulement en région parisienne», a asséné Bernard Cazeneuve le 12 février à Metz.Face à ce constat, le ministre de l’Intérieur a donné un nouvel objectif qui frise la gageure : il exige qu’il y ait des «forces d’intervention rapide» à 20 minutes maximum de distance de n’importe quel point du pays afin de riposter à une attaque.

Les stratèges ont décidé de «durcir», sans attendre, un maillon plus que jamais stratégique de la chaîne de sécurité, celui des brigades anticriminalité (BAC) de la police nationale et des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG). Intervenant en complément des patrouilles de police-secours ou des brigades territoriales, ces unités sont appelées à devenir le fer de lance visant à figer, voire à neutraliser les commandos de tueurs en attendant la venue des unités spécialisées de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), du Raid ou du GIGN.

Le fusil d'assaut HK G36

Pour cela, ils seront équipés de 300 fusils d’assaut allemands HK G36, une arme de guerre assez compacte et offrant une redoutable puissance de feu capable de traverser des gilets pare-balles semblables à ceux que portaient Merah, Coulibaly ou encore les frères Kouachi. D’une portée pratique pouvant aller jusqu’à 500 m, ce fusil d’assaut allemand HK G36 est une arme de guerre assez compacte. Sa cadence de tir est de 750 coups par minute.

» Terrorisme: le plan de Beauvau pour riposter à une attaque en province

Côté renseignement territorial, le ministère de l’Intérieur déploie ses antennes plus en profondeur dans les régions. Le Service central du renseignement territorial (SCRT, ex-renseignements généraux) a vu ses effectifs bondir en un an pour atteindre les 2 400 agents, dont plus de 93 % labourent la province pour collecter et raffiner des signaux dits de «basse intensité».

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