En frappant l’Iran en plein Téhéran, ainsi qu’en Syrie, Israël vient d’ouvrir un nouveau théâtre de guerre, au-delà du terrain choisi par les Gardiens de la Révolution : la Syrie. 

Israël s’est préparé à une vengeance de Téhéran – et se trouve en alerte de guerre maximale – depuis plus de trois semaines, après avoir ouvert deux fronts de guerre contre la République Islamique. L’un se troue en Syrie, en mobilisant des moyens aériens et des frappes de missiles sur les infrastructures syriennes de l’Iran (le 10 février, le 9, peut-être le 17 et le 29 avril) et le deuxième, un coup porté par les renseignements en plein cœur de Téhéran, où les agents secrets israéliens ont opéré le « casse du siècle » par une descente sur la cachette secrète des Archives Atomiques de l’Iran et en s’échappant avec son contenu (0,5 tonne de dossiers, diagrammes, localisations topographiques et 183 disquettes CD).

Cette intrusion sur un site top-secret a infligé autant de dégâts à la sécurité iranienne que le vol du trésor documenté en lui-même. La prochaine phase du conflit israélo-iranien pourrait, par conséquent, atteindre pour la première fois l’extérieur de l’arène syro-libanaise, pour frapper l’Iran en soi, et ouvrir la porte à des représailles directes contre les assauts d’Israël à partir du territoire iranien.

Les sources des renseignements militaires soulignent que Téhéran dispose d’un choix entre diverses options, excepté une attaque directe de missile balistique contre Israël, par exemple, une offensive contre une cible israélienne dans la région de la Mer Rouge.

Téhéran et le Hezbollah pourraient retenir leurs attaques et contenir leur vengeance jusqu’après certaines dates-clés : les élections libanaises du 6 mai, les élections irakiennes le 12 mai et, le même jour, la décision du Président américain Donald Trump, consistant à savoir s’il restaure ou non les sanctions et signale le retrait américain de l’accord nucléaire de 2015. Mais ces dates approchent à grand pas et leur effet dissuasif s’évanouit à mesure. Donc, que va t-il se passer ensuite?

Les sources de Debkafile à Washington ramènent l’impression que Trump décidera de ne pas décider le 12 mai, et laissera ainsi le statut de l’accord nucléaire se consumer tout seul. Téhéran aurait alors deux épées suspendues au-dessus de sa tête : la menace d’une campagne américaine de sanctions économiques et financières et la poursuite des ruses de guerre israéliennes. Cette incertitude pourrait s’avérer trop lourde à porter pour le régime islamique à Téhéran, en particulier parce qu’il est plombé par la chute de sa monnaie, une crise économique profonde et une population rebelle et particulièrement mécontente.

Israël également va se trouver face à une longue période d’incertitude avec laquelle il sera difficile de vivre. Tsahal a complété ses préparatifs face à une guerre censée survenir à un moment donné, excepté en ce qui concerne la pleine mobilisation des réservistes, une mesure qui n’est prise qu’à la dernière minute quand Israël entre effectivement en guerre. Cette situation peu commode s’est résumée par l’entremise de trois responsables américains, s’exprimant pour NBC TV lundi 30 avril, le lendemain matin, après la frappe israélienne contre deux bases iraniennes hors d’Hama et d’Alep, qui ont éliminé deux douzaines d’hommes de troupes iraniennes ainsi qu’un vaste dépôt, sans doute de 200 missiles sol-air et sol-sol.

Les Américains commentaient cette frappe : « Sur la liste des potentiels des hostilités les plus probables à travers le monde, la bataille entre Israël et l’Iran en Syrie est au sommet de la liste, juste là en ce moment ». Cela signifie qu’une confrontation de guerre entre Israël et l’Iran pourrait s’embraser à n’importe quel moment, bien que personne ne sache quand, où ni sous quelle forme (missile, drone, attentat, coup commando…).

Est d’une pertinence tout-à-fait remarquable, le silence continuel de Moscou au cours et après les frappes de missiles du 29 avril. On peut l’interpréter comme si le Kremlin temporisait prudemment, au fur et à meusre que la situation évolue. A présent, le personnel militaire russe ne se trouve pas au milieu du terrain au risque d’être touché et Moscou pourrait percevoir un certain profit à tirer de la dégradation constante de la force militaire de l’Iran en Syrie.

Adaptation : Marc Brzustowski

 

By striking Iran in Tehran as well as Syria, Israel opened another war arena outside Syria

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CALVO Michael

Je pense que pour protéger les minorities vivant en Iran, les Américains, les Israéliens, les Européens, le Royaume d’Arabie Saoudite, devraient dès maintenant les inviter à quitter le pays et rejoindre leurs peuples. Ils représentent 45 % de la population de l’Iran et il n’y a aucune raison morale qu’ils soient éventuellement des victimes des actions des Perses. Il s’agit des Turks, Turkmen, Balooch, Arabs, Bakhtiaris, Pashtuns, Azeris, Kurdes, Qashqai, Mazandaranis, qui vivent en Iran, dans des provinces que l’Iran a conquises sur ses voisins.

[…] Israël s’est préparé à une vengeance de Téhéran – et se trouve en alerte de guerre maximale – depuis plus de trois semaines, après avoir ouvert deux fronts de guerre contre la République Islamique. L’un se troue en Syrie, en mobilisant des moyens aériens et des frappes de missiles sur les infrastructures syriennes de l’Iran (le 10 février, le 9, peut-être le 17 et le 29 avril) et le deuxième, un coup porté par les renseignements en plein cœur de Téhéran, où les agents secrets israéliens ont opéré le “casse du siècle” par une descente sur la cachette secrète des Archives Atomiques de l’Iran et en s’échappant avec son contenu (0,5 tonne de dossiers, diagrammes, localisations topographiques et 183 disquettes CD).Lire la suite sur jforum.fr […]