Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu checks the area map during visit to Ariel settlement in the West Bank, Monday, Feb. 24, 2020. (AP Photo/Sebastian Scheiner, Pool)

La nouvelle idée de Netanyahu: la souveraineté en 2 étapes

En supposant que la vallée du Jourdain et les grands blocs d’implantations resteront entre les mains d’Israël dans le cadre de tout futur plan de paix, le Premier ministre Netanyahu veut commencer par appliquer la souveraineté aux implantations éloignées au cœur de la Judée-Samarie, puis inviter les Palestiniens à venir à la table des négociations.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu envisage un plan en deux étapes pour mettre en œuvre la déclaration de souveraineté d’Israël dans la vallée du Jourdain et les implantations de Judée-Samarie, a-t-il déclaré à divers responsables ces derniers jours.

Selon le plan de Netanyahu, la première étape impliquerait l’application de la souveraineté aux implantations situées en dehors des grands blocs de Judée-Samarie, soit environ 10% des terres en Judée-Samarie, par opposition aux 30% autorisés par le plan de l’administration Trump.

Une fois cette étape terminée, Israël contactera l’Autorité palestinienne et lui demandera de reprendre les négociations en vue d’un accord de paix. Si les Palestiniens font, une fois encore, de l’obstruction, Israël procédera à la deuxième étape et appliquera la souveraineté aux autres implantations de Judée-Samarie.

L’idée est encore au stade du concept et rien n’a été esquissé sur aucune carte. Le bureau de Netanyahu a analysé les possibilités et Israël tient à entendre les commentaires des États-Unis.

Plusieurs considérations auraient incité le Premier ministre à envisager un plan en deux étapes pour mettre en œuvre la souveraineté. Premièrement, il espère que le plan révisé enverra un signal à la communauté internationale et à la région qu’Israël écoute leurs critiques et agit avec prudence. Une mise en œuvre en deux étapes devrait également convenir à la Maison Blanche, qui voit la vision de Trump comme un plan de paix plutôt que comme un plan d’annexion. L’administration Trump veut que les Palestiniens se rendent compte que le temps ne joue pas en leur faveur, donc appeler le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à venir à la table des négociations entre les première et deuxième étapes de la mise en œuvre du plan sert également cet objectif.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (AFP / Abbas Momani)

Il y a d’autres raisons pour lesquelles Netanyahu veut commencer l’application de la souveraineté plus « profondément » en Judée-Samarie : s’abstenir d’appliquer la souveraineté à la vallée du Jourdain dans un premier temps pourrait émousser la réponse de la Jordanie, ce qui est préoccupant. En outre, il existe déjà un large accord selon lequel la vallée du Jourdain restera entre les mains d’Israël dans le cadre de tout accord de paix futur, ce qui rend la vallée moins urgente que les implantations de Judée-Samarie.

Le même raisonnement s’applique aux grands blocs d’implantations dans ces régions, comme Ariel, Maaleh Adumim et Gush Etzion. Tous les plans de paix antérieurs indiquaient que ces blocs resteraient une partie d’Israël, tandis que l’application de la souveraineté israélienne aux implantations éloignées au cœur de ce qui est considéré comme l’ancienne Terre d’Israël serait une déclaration diplomatique de poids et éliminerait la possibilité que celles-ci soient déracinées et évacuées à l’avenir.

Cependant, l’administration américaine exige que Bleu et Blanc accepte la mise en place de la souveraineté, et pour l’instant, les chefs de parti Benny Gantz et Gabi Ashkenazi refusent de déclarer ouvertement leurs positions, incitant Netanyahu à chercher un autre moyen de faire avancer les choses.

Pendant ce temps, Israël Hayom a appris que les travaux sur la mise en oeuvre de la souveraineté sont suspendus en raison de la question des cartes. La première version de la « carte de la souveraineté » a été dessinée par le colonel Danny Tirza, qui était chargé de décider de l’emplacement de la barrière de sécurité d’Israël. Cette carte, qui a ensuite été publiée par le Conseil des communautés juives de Judée-Samarie (Yesha), comprend un territoire contigu pour un futur État palestinien, auquel de nombreux responsables de droite se sont opposés.

Une version différente de la carte a ensuite été présentée aux Américains, une version plus pratique pour les gens des implantations, mais sans territoire palestinien contigu. Le comité de cartographie s’est réuni plusieurs fois mais n’a pas réussi à parvenir à un accord. Une autre raison pour laquelle Netanyahu est enclin à opter pour un processus de mise en œuvre en deux étapes est que la première étape n’aurait pas à préciser quelles pourraient être les frontières d’un futur État palestinien.

Bien qu’il y ait peu de chances qu’un État palestinien soit établi dans le cadre du plan Trump, le différend sur les frontières d’un État palestinien est intense, tant en Israël qu’aux États-Unis.

La Maison Blanche dit qu’il n’y a toujours pas de carte de la souveraineté, et que le travail du comité était en cours.

israelhayom.com

Adaptation : Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

6 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Bella

BRAVO ET BIEN DIT CATHERINE STORA….

ALLEZ BIBI LES AUTRES PAYS DOIVENT S OCCUPER DE LEUR PAYS EN DÉLIQUESCENCE ET NON FAIRE DE L INGERENCE EN ISRAEL AU PROFIT DES DHIMIS PRO-ISLAM ET DES AUTRES ANTISEMITES

ISRAELI Yeoshoua

Rien à rajouter à votre commentaire Mad Stora, ok avec vous !!!

zoro

Dommage ! BIBI n`a pas le courage nécessaire pour continuer sa mission, devant les menace extérieure, il cherche toutes les excuse pour ne rien faire. Nous risquons de tout perdre.

Jg

Le poid des problèmes survient des la pandémie du coran virus .Les hésitations du président Trump affaiblit par la crise sanitaire ,les gochistes américains qui contaminent le parti démocrate qui prend de l’ importance ( très mauvais pour Israël ).
Bibi bat de l aile ,l alliance forcée avec le quarteron de généraux ,un peu a Goche ….et dont le slogan était ,tout sauf bibi .force Netanyahou a moduler la phase 1 de la récupération de nos terres .
Dans toute cette grave affaire , la division au sein du monde politique ne fait pas de poid devant les pressions internationales .
Les pro européens font entendre leur voix et pleurent devant les sanctions promises par certains état , dont la France ,comme toujours ,et le Luxembourg ! ,Il faudra beaucoup d habilité de la part de bibi pour garder le cap malgré cette crise qui affecte aussi l’ économie .

Avigail

L’homme propose et D’ dispose!!!!

Catherine Stora

Daï ! Maspik de se comporter comme quelqu’un qui se fait cambrioler et n’ose pas déranger les voleurs !
C’est chez nous, la Judée ! La samarie et toute cette région sont à nous.