L’accord sur le Mont du Templene ramènera pas le calme immédiatement

 

Les accords entre la Jordanie et Israël présentés par le secrétaire d’Etat américain John Kerry samedi n’amèneront pas le calme dans l’immédiat. La vague de violence continuera.

Les attaques au couteau, à la voiture bélier et les jets de cocktails Molotov sont aujourd’hui alimentés par la panique et la peur qui perturbent la vie en Israël. Cela sert de motivation pour les jeunes Palestiniens influencés par les incitations à la violence sur les réseaux sociaux. Ces tensions sont également alimentées par les récits des soi-disant “exécutions” israéliennes des terroristes qui sont enracinés dans l’opinion publique palestinienne. Alimentées aussi par les incitations du Hamas et du Djihad islamique palestinien.

L’impact de l’appel mensonger de ralliement derrière le slogan “Al-Aqsa est en danger” a été réduit de manière significative dans la rue palestinienne. Dès lors, les accords obtenus par John Kerry avec le Premier ministre Netanyahou, le roi Abdallah et le président de l’Autorité palestinienne Abbas n’amèneront pas réellement à une accalmie immédiate mais contribueront à un changement d’atmosphère.

Les déclarations de Kerry devraient être mises en perspectives. L’entente entre les différents acteurs n’a pas été présentée comme un accord signé mais comme une déclaration faite par le médiateur, en l’occurrence Kerry. Cela signifie qu’elle est moins contraignante diplomatiquement et en termes de droit international et, plus important encore, chaque côté peut l’interpréter différemment.

Pour cette raison, le communiqué de Kerry a aussi été formulé en termes vagues, plutôt qu’en termes juridiques spécifiques. On doit aussi prêter attention au fait que Kerry a présenté ces accords sur le Mont du Temple, comme une entente entre le Roi Abdallah et le Premier Ministre Netanyahu. Abbas ne participe pas à ces accords, donc ils ne le contraignent pas, même s’il est probable que les Jordaniens ont demandé à Netanyahu de faire une petite concession envers Abbas.

Si ce que les Palestiniens prétendent est vrai, en disant que Netanyahu a promis de ne pas faire exécuter de nouveaux projets de construction dans les implantations, nous évoquons là une concession bien modique de la part de Netanyahu, qui est insuffisante du point de vue d’Abbas. Le président palestinien a quitté la rencontre à Amman sans obtenir la Commission d’enquête sur les événements du Mont du Tempel, et sans réponse à l’exigence qu’Israël s’en tienne au status-quo qui régnait avant 2000. Selon ce status-quo, les forces israéliennes de sécurité n’entraient pas sur le Mont du Temple et on ne pouvait restreindre l’âge des fidèles.

 

Who lost and who gained? Kerry and Abbas (Photo: Thaer Ghanaim, AFP)
Qui a perdu et qui a gagné? Kerry et Abbas (Photo: Thaer Ghanaim, AFP)

 

Kerry and Netanyahu (Photo: AP)
Kerry et Netanyahu (Photo: AP)

 

 

Qui bénéficie de cette entente? Kerry, qui peut rentrer chez lui avec un accomplissement diplomatique et une preuve que les Etats-Unis sont toujours influents au Moyen-Orient. Le roi jordanien qui se présente comme le défenseur de la mosquée Al-Aqsa dans le monde arabe et musulman et qui gagne des points auprès de Washington et de Jérusalem. La proposition jordanienne d’installer des caméras sur le mont du Temple aidera sans aucun doute Israël à démentir l’argument selon lequel “Al-Aqsa est en danger”.

Kerry a ainsi fait tomber à l’eau la proposition française d’installer des observateurs internationaux sur le mont du Temple, une autre victoire que Netanyahou s’attribuera.

Toutefois, le Premier ministre israélien sait qu’une partie cette entente pourrait le confronter aux religieux d’extrême droite de son gouvernement. Netanyahou s’est publiquement engagé à ce que les non-musulmans (autrement dit les Juifs) ne soient pas autorisés à prier sur le mont du Temple.

Il y a déjà eu des tentatives de la part des terroristes juifs de viser les mosquées musulmanes du mont du Temple afin de les détruire et y construire le Temple juif. Des politiciens israéliens, comme le ministre Uri Ariel, ont déjà prié sur ces lieux afin de provoquer les musulmans.

L’accord verbal obtenu en Jordanie samedi renforce fondamentalement la coutume annoncée par le Ministre de la Défense de l’époque, Moshe Dayan, immédiatement après la libération du Mont du Temple et du Kotel, en 1967. On peut supposer avec une quasi-certitude, parc= conséquent, que si les hommes politiques israéliens ne tentent pas de remttre en cause cet accord, le roi de Jordanie sera engagé à soutenir la continuation des revendications d’Israël jusqu’à présent. Il a déjà renforcé le personnel du Waqf opérant en son nom dans le secteur de la mosquée sur le Mont du Temple.

En conclusion, il s’agit d’un accord positif pour Israël mais il est encore trop tôt pour dire s’il endiguera l’”intifada de Facebook”. La vague actuelle de terrorisme a sa propre dynamique, mais si aucun incident particulièrement violent n’a lieu dans les prochains jours, on peut supposer que la vague de terreur se résorbera.

 

 

Temple Mount. The impact of the 'Al-Aqsa is in danger' call has been reduced (Photo: Temple Movements)
Mont du Temple. L’impact des appels du type ‘Al-Aqsa est en danger’ est en diminution (Photo: Temple Movements)

 

Par Ron Ben-Yishaï

Publié le : 26.10.15, 09:02 / Israel Opinion

ynetnews.com

 

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chouika26

BIBI a encore baissé son pantalon,face à ces enn…