Le président confie à Netanyahu une mission impossible : Former un nouveau gouvernement dans l’impasse post-électorale

Le mercredi 25 septembre, le président Reuven Rivlin a confié à son Premier ministre Binyamin Netanyahu le mandat de former un gouvernement post-électoral, après avoir échoué à obtenir le consentement conjoint de Netanyahu et de Benny Gantz de Kachol Lavan pour diriger ensemble à la tête d’un gouvernement d’unité nationale. En acceptant ce mandat, Netanyahu a promis de réaliser tous les efforts possibles pour parvenir à un gouvernement d’union, seul résultat logique permettant d’éviter l’option absolue d’une troisième élection nationale en moins d’un an. Il a souligné qu’Israël avait cruellement besoin d’un gouvernement national à base élargie pour faire face à la menace colossale pour la sécurité nationale posée par l’Iran.

Le Premier ministre dispose de 21 jours pour former un cabinet majoritaire représentant 61 sièges à la Knesset, avec une possibilité de prolongation de 14 jours. Puisqu’il ne peut compter plus de 55 députés, le président peut alors choisir un autre candidat à la présidence. Si aucun n’est disponible – Kachol Lavon peut compter sur moins de partisans : 44 – le mandat est relégué à la Knesset, compétente pour sélectionner un troisième candidat ou se dissoudre elle-même.

Cette dernière éventualité commence à se faire jour après que les deux principaux partis, le Likoud et Kachol Lavon, soient sortis du scrutin du 17 septembre sans majorité et n’ont, jusqu’à présent, pu dépasser leurs objectifs respectifs en vue d’un accord pour l’unité. Kachol Lavan accuse le Likoud d’avoir transformé ses 55 alliés en un bloc immuable de ses alliés « d’extrême droite » (sic.) et ultra-religieux, tandis que ses alliés religieux et le numéro 2 de Kachol Lavon, Yair Lapid, sont enfermés dans leur refus mutuel de coexister.

Le président a révélé que, comme formule de compromis, il avait proposé à la Knesset de promulguer une loi fondamentale créant le poste de vice-Premier ministre. Le titulaire de ce poste prendrait automatiquement la relève si le Premier ministre n’était pas en mesure d’exercer ses fonctions – ou, comme dans le cas présent, en vertu d’un accord éventuel prévoyant la rotation du poste de Premier ministre à mi-parcours entre les dirigeants du Likoud et de Kachol Lavan.

Après l’échec des pressions initiales du président en faveur d’un accord négocié entre les deux parties, il reste trois options :

1. Il faut s’attendre à des tentatives supplémentaires d’unité, étant entendu qu’une troisième élection ne pourrait pas plus sortir le pays de l’impasse politique actuelle que la seconde.

2. Un gouvernement minoritaire qui serait entravé dès le départ par des lois et des politiques. En 1999, Ehud Barak a dirigé un gouvernement minoritaire de courte durée avec le soutien de 58 membres.

3. Une troisième élection en trois ans qui mettrait tout le système démocratique et politique d’Israël dans l’impasse permanente. Étant donné l’écart actuel entre les deux camps politiques, les chances d’une réforme électorale sont pratiquement inexistantes.

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President gives Netanyahu mission impossible: Forming new government amid post-election deadlock

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