Les milices pro-iraniennes se retournent contre Assad, en tentant d’établir un corridor terrestre vers la Méditerranée

Israël suit avec circonspection les développements autour du passage de la frontière dans l’est de la Syrie, où des combats entre alliés de longue date dans la guerre civile ont été signalés pour la première fois, il y a deux semaines

Le 20 novembre 2017, des membres des forces gouvernementales pro-syriennes conduisent un char dans une rue de la ville syrienne d'Albu Kamal. (AFP / STRINGER)

Le 20 novembre 2017, des membres des forces gouvernementales pro-syriennes conduisent un char dans une rue de la ville syrienne d’Albu Kamal. (AFP / STRINGER)

Israël préoccupé suit de près l’évolution de la situation alors que des milices chiites pro-iraniennes ont été observées à plusieurs reprises, au cours des deux dernières semaines, en train de livrer bataille contre l’armée syrienne à la frontière irakienne.

Ceci marque la première fois que les deux parties sont signalées en train se battre, avec des morts et des blessés des deux côtés, après des années de coopération, où l’Iran a soutenu le président syrien Bachar al-Assad dans la guerre civile qui déchire ce pays.

Les rapports provenaient de divers médias dans la région orientale d’Al-Bukamal et de sites Web d’opposition syriens crédibles.

Les combats se concentrent autour de la ville d’Al-Bukamal, à proximité du poste frontière d’Al-Qa’im entre la Syrie et l’Irak, considéré comme un point stratégique essentiel pour sécuriser les échanges commerciaux entre l’Irak et la Syrie et indirectement entre l’Iran et la Méditerranée. Mer.

Al-Bukamal est situé à la frontière orientale de la région de Deir Ezzor, sur les rives de l’Euphrate.

Un soldat irakien monte la garde à Qaim, près de la frontière syrienne, dans la vallée de l’Euphrate, à 320 kilomètres à l’ouest de Bagdad, en Irak. (Crédit photo: AP Photo / Khalid Mohammed)

Les combats entre les forces de la milice chiite et les forces militaires syriennes ont commencé il y a plus de deux semaines et les deux parties sont apparemment en pleine bataille pour le contrôle de la ville, de ses différents quartiers et du passage de la frontière. Des échanges de tirs similaires ont été signalés dans la ville voisine d’Al-Mayadin.

Dans les deux villes, des informations font état de combattants tués ou blessés, bien que le nombre exact ne soit pas clairement établi. Parmi les morts figurait un haut responsable d’origine iranienne et des combattants de la division afghane de Fatemiyoun, qui sont financés, équipés et entraînés par les gardiens de la révolution iraniens.

Un rapport a indiqué que plus de 25 miliciens auraient été tuées dans les combats, mais ce chiffre n’a pas été confirmé par des sources crédibles.

Les combats ont repris au cours du week-end, ont rapporté les médias locaux, les Iraniens ont amené des renforts dans la région et ils menacent les fidèles d’Assad que ceux qui sont identifiés aux côtés de l’armée seraient éliminés, s’ils ne se retiraient pas de la ville.

Cela fait probablement partie de l’effort iranien pour obtenir le contrôle de la route principale sans que l’armée syrienne – ou toute autre force – puisse avoir une quelconque influence sur le tracé de ce couloir terrestre.

Israël suit l’évolution de la situation dans cette région, craignant que l’Iran ne réussisse à établir un corridor terrestre vers la Méditerranée, qui constituerait une menace importante pour l’État juif. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu mène depuis longtemps une campagne internationale contre la présence et l’influence iraniennes en Syrie et a récemment cherché à convaincre la Russie d’expulser toutes les forces iraniennes de Syrie.

Selon les médias arabes, les milices chiites ont mis en place, au cours des dernières semaines, des institutions religieuses chiites à Al-Bukamal, et des miliciens ont pris possession de maisons appartenant à des réfugiés syriens qui ne peuvent pas retourner chez eux.

La garde révolutionnaire Qassem Soleimani, au centre, assiste à une réunion avec le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, et les commandants des gardiens de la révolution à Téhéran, en Iran. 18 septembre 2016. (Bureau du guide suprême iranien via AP)

Au cours des derniers mois, des efforts iraniens ont été déployés pour établir une présence autour du passage frontalier, et le commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, Qassem Soleimani, y a été vu plusieurs fois.

Le 18 juin, des frappes aériennes de grande envergure contre des milices chiites opérant dans la zone, qui ont tué des dizaines de personnes ont été signalées, et plusieurs médias ont affirmé qu’Israël était derrière l’attaque.

Un rapport a indiqué qu’il y avait eu une autre frappe, ces derniers jours, qui a tué plus de 25 membres des Brigades du Kataïeb Hezbollah, une milice chiite irakienne soutenue par l’Iran, alors qu’ils se rendaient de Bagdad à Al Bukamal.

JForum Rapporté paret des médias pro-opposition syrienne, le 26 août 2018.  

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Yapath

Mystificateur avec ton turban , toi Soleimani le chargé de semer la désolation partout où il va .
Soleimani , partout où tu vas , c’est la désolation et la mort .
Tu devrais te rebeller contre qui tu sais ..
Abandonné ce rôle nauséabond et rejoint le juste combat aux côtés d’Israël .