L’affaire était en train de tourner à l’incident diplomatique entre Berlin et Ankara. Angela Merkel a préféré couper court à ces frictions et a donné à la Turquie ce qu’elle réclamait : pouvoir poursuivre pénalement l’humoriste allemand Jan Böhmermann.

A la télévision publique, dans un poème satirique, ce comique avait traité de pédophile et de zoophile Recep Tayyip Erdogan. Le président a déposé une double plainte contre lui, à titre personnel et par voie diplomatique.

La disposition permettant cette procédure va être supprimée

Le porte-parole d’Angela Merkel avait reconnu que le texte de l’humoriste était « consciemment blessant ». Et même si, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre turque, la chancelière allemande lui avait rappelé l’importance de la liberté de la presse pour Berlin, elle l’avait aussi informé que l’émission avait été censurée.

L’Allemagne a finalement cédé à la pression de la Turquie. Néanmoins, ce devrait être la dernière fois que ce scénario se réalise : Angela Merkel a annoncé vouloir supprimer l’article 103 punissant les insultes contre un représentant d’un Etat étranger, délit passible de 3 ans de prison.

La chancelière attendue en Turquie le 23 avril

Cet incident diplomatique souligne la dépendance de l’Allemagne, et de l’Union européenne, vis-à-vis de la Turquie, notamment sur le dossier de la crise migratoire. D’ailleurs la chancelière allemande est attendue le 23 avril à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, en compagnie de Donald Tusk et d’Hans Timmermans, président du Conseil européen et vice-président de la Commission européenne, annonce ce vendredi son porte-parole.

Les Echos

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