L’Iran menace directement Israël d’ouvrir de nouveaux fronts

L’Iran met en garde Israël contre une offensive terrestre à Gaza

Après Bagdad, Beyrouth et Damas, Hossein Amir Abdollahian, ministre des Affaires étrangères iranien, était à Doha, au Qatar pour une tournée un peu spéciale dans un contexte d’escalade du conflit palestino-israélien.

L’Iran a adressé un avertissement à Israël concernant une possible offensive terrestre à Gaza par l’intermédiaire de l’ONU. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré l’envoyé de l’ONU pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland, pour transmettre ce message, selon des sources diplomatiques. Cette mise en garde survient à un moment où les États-Unis cherchent à dissuader l’Iran et le Hezbollah, soutenus par l’Iran et basés au Liban, de s’impliquer dans le conflit entre Israël et Gaza.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a clairement exprimé la menace croissante envers Israël dans une récente interview accordée à Al Jazeera.

Amir-Abdollahian a déclaré : « Nous avons informé (Israël) par l’intermédiaire de ses alliés que si ses crimes dans la bande de Gaza ne s’arrêtent pas, demain il sera trop tard ». Cette déclaration sonne comme un avertissement majeur à Israël quant aux conséquences de ses actions continues à Gaza.

L’escalade verbale s’est intensifiée lorsque le ministre iranien a évoqué la possibilité d’une expansion des fronts militaires. « S’il n’est pas possible d’arrêter l’agression contre Gaza, l’expansion des fronts militaires n’est pas exclue, la probabilité que cela se produise augmente chaque heure ». Cette menace d’une escalade militaire plus large met en lumière la préoccupation grandissante de l’Iran face à la situation actuelle.

Amir-Abdollahian a également souligné que l’Iran ne peut pas rester passif face à cette situation. Il a averti qu’Israël doit mettre un terme à « ses crimes de guerre » contre Gaza, faute de quoi il pourrait être confronté à « un énorme tremblement de terre de résistance ». Cette déclaration suggère que l’Iran ne tolérera pas davantage d’actions israéliennes dans la bande de Gaza et qu’il est prêt à prendre des mesures pour défendre ses intérêts et ses alliés.

Pour renforcer cette dissuasion, les États-Unis ont déployé le groupe de porte-avions USS Gerald R. Ford au large des côtes israéliennes. Cette action vise à montrer la détermination des États-Unis à protéger Israël contre toute action hostile de la part de l’Iran, qu’il s’agisse des forces iraniennes ou de groupes militants soutenus par l’Iran, tels que le Hezbollah.

Toute implication de l’Iran, en particulier sous forme d’opérations terrestres, pourrait aggraver le conflit en l’élargissant à l’ensemble du Moyen-Orient. Les Émirats arabes unis, qui ont récemment normalisé leurs relations avec Israël grâce aux accords d’Abraham, ont également adressé un avertissement à la Syrie pour qu’elle évite de s’impliquer activement dans le conflit.

Selon des sources, l’envoyé de l’ONU a exhorté l’Iran à contribuer à éviter que le conflit ne se propage davantage à Gaza et en Israël et ne se transforme en un conflit régional plus vaste. Amir-Abdollahian a répondu en indiquant que l’Iran ne souhaite pas voir le conflit devenir une guerre régionale. Il a exprimé sa volonté d’aider à protéger les civils retenus en otage par le Hamas à Gaza, tout en soulignant que l’Iran a ses propres limites. En cas d’offensive terrestre à Gaza, Amir-Abdollahian a averti que l’Iran serait contraint d’intervenir.

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