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Téhéran partage sa technologie avec le Hamas et le Hezbollah. 

L’Iran a mis « l’accent sur les explosifs », en faisant voler dans le ciel des drones de surveillance militaire et d’attaque, y compris des engins volants-« suicide » qui augmentent les risques pour Israël et les navires américains dans le Golfe Persique, selon une nouvelle analyse de l’armée américaine. 

L’armée iranienne est, actuellement, le fer de lance de l’expériementation d’une flotte complète de drones-tueurs véhiculant des charges explosives. Elle les a testé en décembre contre des navires factices servant de cibles, près du Détroit d’Ormuz, le goulot d’étranglement du trafic maritime dans et vers l’extérieur du Golfe. 

L’implication de ces recherches est claire : le régime dominé par la ligne dure des mollahs chi’ites menace depuis longtemps de fermer le Détroit d’Ormuz, par lequel transite quotidiennement environ 20% du pétrole mondial. Ces exercices de tir à charge réelle démontre que les drones kamikazes font partie intégrante des plans de guerre iraniens. 

L’Iran partage aussi ses nouvelles technologies appliquées aux drones avec ses alliés du Hamas, au sud d’Israël et du Hezbollah, au nord, déclare cette étude de l’Armée. Tous deux constituent des groupes désignés comme terroristes, qui ontr promis la destruction d’Israël.

Cette évaluation fait partie d’une nouvelle publication de la part du Bureau des Etudes des Armées Etrangères de Fort Leavenworth, au Kansas. Le document, qui comporte des évaluations de plusieurs analystes de la sécurité nationale de l’établissement, se consacre au thème de l’usage croissant de drones militaires à travers le monde. 

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Et l’Iran n’est pas, loin s’en faut, une exception.

« Alors qu’il est, a priori, facile de démentir l’intérêt ou l’idée d’un drone-suicide, comme un moyen guère plus que symbolique, plutôt qu’il ne représente une menace réelle, à l’ère des missiles de croisière et de la précision milimétrique des Predators, l’utilisation de drones suicide s’inscrit dans une stratégie asymétrique, qui permet, aussi bien, à l’Iran de concurrencer ses adversaires sur un terrain de jeu inégal et de poser un risque réel en permettant à ses opérateurs de définir et de verrouiller des cibles d’opportunité, au cours de la durée de vol de plusieurs heures d’un dorne », affirme l’évaluation de l’Armée
 

En conclusion, dit-elle, « Peut-être que dans aucun autre aspect des programmes militaires secrets de l’Iran, on a assisté à un tel développement, au cours de la dernière décennie, qu’en ce qui concerne l’accent mis sur les charges explosives des véhicules aériens sans pilote iraniens. Le développement des drones promet de rendre les opérations américaines bien plus compliquées, aussi bien dans le Golfe Persique que dans le Golfe d’Aden [sur la Mer Rouge] et provoque des inquiétudes en matière de prolifération, si, ce qui est plus que probable, l’Iran exporte ses drones suicide vers des groupes tels que le Hezbollah, le Hamas ou les troupes fidèles à Bachar al Assad, en Syrie ». 

La technologie des drones iraniens s’est révélée par l’entremise de deux de ses supplétifs. En février, le Hamas a lancé 3 dornes de reconnaissance Ababil-3, dans l’espace aérien israélien et les a fait revenir dès que des avions de chasse des défenses aériennes ont décollé. Les véhicules aériens sans pilote (ou UAV) ont été produits à Gaza et peuvent être équipés de roquettes miniatures. 

Les drones conçus par l’Iran ont aussi pénétré l’espace aérien d’Israël dans le nord, à partir du Liban, la base opérationnelle du Hezbollah. 

Le Lieutenant-Général de l’Air force à la retraite, Thomas McInerney, a déclaré que l’armée de l’air iranienne n’est pas à la hauteur pour affronter la puissance de feu aérien des Etats-Unis. Mais les drones en nombre suffisant peuvent encore infliger des dégâts identiques à ceux provoqués par les kamikazes japonais, au cours de la Seconde Guerre Mondiale. 

« Le résultat sera exactement le même, mais vous n’avez besoin que d’une poignée pour passer à travers, csoit une menace potentielle vraiment significative », selon  McInerney. 

Selon l’agence de presse semi-officielle iranienne, le Général de Brigade Kioumars Heidari a posé pour une photographie, avec, en arrière-fond une carte du Golfe Persique et a déclaré : « Nous avons testé trois modèles-suicide de véhicules aériens sans pilote, qui sont un genre de missile de croisière et qui ont été conçus et réalisés entièrement par les experts iraniens ».

Certaines des évaluations de l’expansion des drones, faites par le Bureau d’Etude des armées étrangères, sont rédigées par Michael Rubin, un analyste contractuel du Bureau et chercheur principal à l’American Enterprise Institute.

M. Rubin a déclaré au Washington Times que les drones-suicide peuvent être particulièrement efficaces dans les eaux du Golfe, en passage étroit, où il est bien plus difficile pour les porte-avions de manœuvrer et où les hélicoptères de la Navale volent fréquemment en l’air.

“Cela confère au développement de drones iraniens un statut spécifique qui rend extraordinairement dangereuses les opérations d’hélicoptères qui tenteraient d’interférer », a déclaré M. Rubin. « Les Iraniens se sont renseignés depuis longtemps sur les défenses des navires américains dans les eaux internationales, mais vous avez encore la capacité de communiquer avec un navire iranien (et d’éviter une confrontation). Il vous est impossible de communiquer avec un drone iranien, et ainsi la pente glissante d’un engagement militaire réel n’a fait que se rapprocher ».  

Il a ajouté que l’Iran a annoncé ses plans de fournir des drones au Hezbollah, dont les combattants sont en Syrie pour défendre le régime Assad. Cela signifie qu’il a aussi d’autres clients potentiels, appartenant aux mêmes réseaux, tels que les Houtis du Yémen et les milices chi’ites irakiennes, susceptibles de recevoir également des drones-suicide.

“Cela veut dire que, non seulement les avions de ligne civils seront en danger, au-dessus d’Israël et de la côte Est de la Méditerranée, mais que le Détroit de Bab el Mandeb, au large de la côté yéménite vient juste de devenir plus dangereux pour quiconque le traverse sans disposer d’une artillerie complète », a-t-il tenu à préciser.

De tels véhicules n’ont pas besoin d’avoir la précision d’un missile Hellfire tire d’un drone américain Predator. Un opérateur iranien n’a qu’à trouver une cible sur l’écran-vidéo et diriger l’engin dans sa direction.

“Même en l’absence de charges explosives, une volonté iranienne de provoquer une collision entre des drones et des hélicoptères ou des avions de combat suffit à entraver la navigation aérienne de routine, pour l’aviation de l’armée et de la marine, tout le long des frontières de l’Iran, écrit M. Rubin dans cette publication de l’Armée.

Source : washingtontimes.com 
Twitter : @washtimes on Twitter

Adaptation : Marc Brzustowski

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