The Palestine Liberation Organization (PLO) Executive committee president Yasser Arafat (R) pays respect in front of Lenin Mausoleum where he laid a wreath during his 12th visit in Moscow in August 1977. (Photo credit should read STF/AFP via Getty Images)

Dénoncer l’invention du mensonge de « l’apartheid israélien »

Le mois dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a réaffirmé son implacable hostilité envers l’un de ses États membres. A une écrasante majorité – 125 pour, 8 contre et 34 abstentions – elle a voté une résolution sans précédent qui autorise le Conseil des droits de l’homme (CDI) à constituer une Commission d’enquête permanente (CEP) sur les allégations de crimes de guerre et de violations des droits de l’homme commis par Israël. Le budget destiné à financer la première année de fonctionnement de ladite commission – 5,5 millions de dollars prélevé sur l’argent du contribuable – est le double du budget qui avait été institué pour la commission du HCR dédiée à la guerre civile syrienne.

Depuis sa création en 2006, le Conseil des droits de l’homme a lancé 32 enquêtes, dont neuf – soit un tiers – ont ciblé Israël. Mais cette Commission d’enquête permanente, la seule qui ait jamais été mise en place, vise bien entendu Israël. Elle n’a aucune limite de temps et tous les aspects lui sont ouverts. Les États-Unis ont voté contre cette décision, affirmant qu’elle « perpétue une pratique consistant à singulariser injustement Israël à l’ONU ». L’Australie elle, s’est abstenue affirmant avec son franc-parler caractéristique : « Nous nous opposons aux préjugés anti-israéliens ».

Comme les États-Unis, l’Australie et quelques autres pays ont des raisons de le craindre, Israël sera inévitablement déclaré coupable de « discrimination et de répression systématiques basées sur des critères d’identité nationale, ethnique, raciale ou religieuse », tous sujets sur lesquels cette CEP entend vouloir enquêter.

A l’évidence, la CEP veut épingler Israël comme un « État d’apartheid ». Ce mensonge sera ensuite repris à travers le monde, alimentant partout la haine contre les Juifs. Yair Lapid, ministre israélien des Affaires étrangères imagine déjà le « venin sans précédent ou le caractère radioactif que vont susciter les mots « Israël, État d’apartheid ».

Le mensonge de « l’apartheid israélien » a été inventé par Moscou pendant la guerre froide. Une implacable campagne de propagande a propulsé ce mensonge à l’ONU, dans tout le Moyen-Orient et en Occident. Partout et tout le temps, les médias soviétiques ont répété qu’Israël était l’Afrique du Sud et des livres intitulés « Sionisme et Apartheid », ont fait l’objet d’une publication officielle notamment en Ukraine, alors province de l’Union soviétique.

Les étudiants parfois naïfs, parfois malveillants qui, dans le monde entier, vont empoisonner leur université, comme chaque année, avec une « semaine de l’apartheid israélien » ne font que régurgiter la propagande soviétique que leurs prédécesseurs ont annoné avant eux, des décennies durant. Ces étudiants et tous les nombreux autres ennemis d’Israël utilisent le slogan « apartheid » sans tenir compte du fait qu’à aucun égard, à aucun moment et sous aucun angle rationnel possible, Israël ne mérite ce qualificatif. Mais ils le répètent car il s’agit d’un slogan simple à comprendre, qui engendre le dégoût et qui rallie les gens à la cause anti-israélienne. C’est pour toutes ces caractéristiques que Moscou l’a mis au point.

L’apartheid n’est qu’un élément de la plus intense et la plus longue campagne d’insultes diffamatoires jamais organisée contre Israël par le Kremlin, le KGB mobilisant pour l’occasion les formidables ressources des services de renseignement de l’URSS. Cette campagne de désinformation soviétique est sans doute la plus réussie –il y en eut d’autres, nombreuses – car elle perdure encore aujourd’hui et gagne même en force, plus de 50 ans après sa conception et 30 ans après l’effondrement de l’URSS.

Comprendre les origines et l’évolution de ce projet malveillant est essentiel pour combattre la guerre politique menée en continu contre Israël et les Juifs. Mais aussi pour comprendre toutes les campagnes de désinformation menées contre l’Occident par des États autoritaires comme la Russie, la Chine et l’Iran. Pour avoir un aperçu même superficiel du schéma qui a été soigneusement conçu, un voyage dans l’histoire est nécessaire.

Israël a été recréé en 1948 par la résolution 181 consécutive à un vote de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le nouvel État a d’abord mené une politique de non-alignement. Entouré d’ennemis, il avait besoin du soutien économique et d’armes en provenance des États-Unis, de l’URSS et de leurs alliés. Compte tenu de l’importance des idées socialistes en Israël, les dirigeants soviétiques s’attendaient à ce que le nouvel Etat devienne communiste et rejoigne la sphère d’influence de l’URSS, renforçant ainsi le dispositif soviétique au Moyen-Orient et accentuant le choc frontal avec l’Occident. En 1948, Staline a rapidement reconnu Israël dans le but, saper la domination britannique au Moyen-Orient.

Les efforts manifestes et secrets de Moscou pour attirer Israël dans l’orbite soviétique se sont rapidement révélés vains. Les pressions subies pendant la guerre froide dans les années 1950, des considérations de politique intérieure et l’importance de l’antisémitisme en Union soviétique, ont amené le Premier ministre israélien David Ben Gourion à aligner son pays sur l’Occident. L’un des premiers signes de cet alignement a été le soutien apporté aux États-Unis dans la guerre menée en Corée sous l’égide de l’ONU, contre l’hégémonie soviétique.

La participation d’Israël à la campagne de Suez aux côtés du Royaume-Uni et de la France en 1956 lui a aliéné davantage encore le gouvernement soviétique. Moscou a écrit une lettre à Jérusalem (ainsi qu’à Paris et Londres) pour les menacer de représailles par missiles et d’un soutien militaire direct aux côtés de l’armée égyptienne.

La rupture des relations diplomatiques entre Israël et l’Union Soviétique est devenue inévitable après les victoires d’Israël sur les coalitions militaires arabes passées à l’offensive en 1967 et en 1973. Tout espoir qu’Israël tombe dans le giron soviétique s’est alors progressivement évaporé. Les armées arabes avaient été humiliées et Moscou qui les avait parrainées, entraînées et équipées, aussi. Les Soviétiques ont alors changé de politique et ont entrepris de délégitimer Israël. Leur objectif principal a été de faire du pays lui-même une arme dans la guerre froide contre les États-Unis et l’Occident.

Le Kremlin ayant admis que les guerres conventionnelles contre Israël se révélant des échecs il a eu recours au terrorisme. Moscou a commandité, entraîné, financé et armé des groupes de miliciens arabes tels que le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le FPLP-Commandement général (FPLP-CG), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et le Fatah. C’est ainsi que des attaques en série ont été menées contre des cibles israéliennes et juives, sans oublier les vagues successives de détournements d’avions.

En Europe, les Soviétiques ont utilisé les mêmes tactiques terroristes, armant des groupes comme Baader-Meinhof et la Fraction Armée rouge. Les détails de ces opérations terroristes parrainées par Moscou au Moyen-Orient et ailleurs sont relatées dans les 25 000 pages d’archives du KGB copiées à la main puis sorties clandestinement de Russie au début des années 90 par l’archiviste principal du KGB, Vassili Mitrokhine. Ces archives sont aujourd’hui déposés au Churchill College de Cambridge, au Royaume-Uni.

Le général Ion Pacepa, chef du renseignement roumain, a joué un rôle important dans les opérations du bloc soviétique qui ciblaient Israël et les États-Unis. En 1978, il a été le plus haut gradé du renseignement à avoir fui la sphère soviétique pour passer à l’ouest. Au milieu d’un ensemble de révélations, il a fourni des détails sur les opérations du KGB contre Israël.

Pacepa affirme que le président du KGB, Yuri Andropov (qui a succédé à Brejnev en tant que Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique), lui a dit :

« Il nous faut répandre dans le monde islamique une haine des Juifs semblable à celle qui a saisi les nazis, et cette arme des émotions doit être transformée en un bain de sang terroriste contre Israël et son principal soutien, les États- Unis. »

C’est ainsi que la propagande a été placée au cœur de la guerre anti-israélienne/anti-américaine menée par Moscou au Moyen-Orient. Andropov a dit à Pacepa :

« L’Islam est obsédé par l’idée d’empêcher les infidèles d’occuper son territoire, et il sera très réceptif à l’image d’un Congrès américain présenté comme une entité sioniste rapace qui veut faire du monde un fief juif. »

En d’autres termes, les Arabes étaient perçus comme un instrument facile à manier dans la guerre de propagande anti-israélienne. Les rôles étant déjà fixés, il suffisait juste de mieux cibler, d’intensifier et de financer la propagande.

C’est dans ce cadre que le Kremlin a conçu l’opération SIG, une campagne de désinformation destinée « à mobiliser l’ensemble du monde islamique contre Israël et les États-Unis ». Pacepa a rapporté qu’en 1978, dans le cadre de l’opération SIG, le KGB a dispatché dans le monde arabe plus de 4 000 « influenceurs » en provenance du bloc soviétique pour traduire en arabe, imprimer et diffuser des tonnes de propagande anti-israélienne et anti-juive.

Les « Protocoles des Sages de Sion » ont été au cœur de ce dispositif. Ce faux antisémite entièrement fabriqué révélait le soi-disant plan secret des Juifs pour dominer le monde en manipulant l’économie, en contrôlant les médias et en favorisant les conflits religieux. Les « Protocoles » ont en réalité été écrits par des agents de la police secrète tsariste et les nazis ont trouvé très utile d’intégrer ce document à leur propagande antisémite.

Andropov et ses collègues du KGB n’ont pas borné leurs efforts au monde arabe. Le Kremlin a voulu agir simultanément au sein du monde démocratique, et pour ce faire, il a transfiguré le conflit israélo-arabe. Ce qui était à l’origine une simple guerre de destruction d’Israël est devenu une lutte pour les droits de l’homme et pour la libération nationale contre un occupant impérialiste illégitime parrainé par les États-Unis. Pour rendre le djihad religieux acceptable aux populations des démocraties occidentales – la doctrine islamique exige que toute terre ayant été une fois sous contrôle musulman doit être reconquise par l’islam -, il a fallu le transfigurer en un nationalisme laïc et en droit à l’autodétermination politique. Il était même escompté que cette couverture jetée sur une guerre terroriste particulièrement vicieuse, finisse par recueillir un large soutien politique.

C’est ainsi que les Soviétiques ont créé de toutes pièces une identité nationale palestinienne assortie d’un narratif qui faisait des Juifs de purs agresseurs sans aucun droit territorial. Selon Pacepa, le KGB a créé l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) au début des années 1960, parallèlement à la création de dizaines d’autres mouvements dits de libération nationale dans d’autres parties du monde. La Charte nationale palestinienne a été rédigée en 1964 à Moscou. Ce document est au fondement de l’invention d’une nation palestinienne totalement artificielle.

La Charte « palestinienne » initiale ne comportait aucune revendication territoriale sur la Cisjordanie ou la bande de Gaza. Elle renonçait même explicitement à ces territoires au nom de la souveraineté jordanienne et égyptienne. La revendication de l’OLP ne portait que sur le territoire d’Israël. Ces dispositions ont été modifiées après la guerre de 1967, quand Israël a expulsé les Jordaniens et les Egyptiens de ces territoires qu’ils occupaient illégalement. C’est à ce moment-là que la Cisjordanie et la bande de Gaza ont, pour la première fois, été rebaptisées « territoires palestiniens ».

La première mention d’un « peuple palestinien » pour désigner les Arabes de Palestine est apparue dans la charte de 1964. Auparavant, et en particulier pendant le mandat de la Société des Nations pour la Palestine (1919-1948), le terme « Palestiniens » n’était utilisé que pour désigner les Juifs vivant sur le territoire.

Zouheir Mohsen, un haut responsable de l’OLP, a admis en 1977 :

« Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un État palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre la lutte contre l’État d’Israël en vue de l’unité arabe… Ce sont des raisons politiques et des raisons tactiques qui font que nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien. Les intérêts nationaux arabes exigent que l’on postule l’existence d’un « peuple palestinien » autonome pour l’opposer au sionisme. Oui, l’existence d’une identité palestinienne distincte n’existe que pour des raisons tactiques. »

Cette évidence a été reprise publiquement, souvent par inadvertance, par d’autres dirigeants palestiniens. Alan Hart, auteur de « Arafat : A Political Biography » publié en 1984, cite le chef de l’OLP, Yasser Arafat qui déclare :

« Le peuple palestinien n’a pas d’identité nationale. Moi, Yasser Arafat, l’homme de la destinée, je leur donnerai cette identité à travers le conflit avec Israël ».

C’est à l’ONU, en 1965, que Moscou a commencé de camper les Juifs israéliens en oppresseurs de ce « peuple palestinien » qu’ils venaient d’inventer. Leur tentative d’instituer le sionisme comme une forme de racisme n’a pas réussi tout de suite. Il leur a fallu attendre une décennie pour que la tristement célèbre résolution 3379 qui instituait « le sionisme (comme) une forme de racisme et de discrimination raciale » recueille une majorité à l’Assemblée générale des Nations Unies. Sans la détermination des États-Unis, cette résolution n’aurait pas été révoquée en 1991 comme elle l’a été. Néanmoins, l’idée que le sionisme est une forme de racisme a entre temps gagné du terrain au point qu’elle est aujourd’hui encore, fréquemment invoquée par les militants anti-israéliens.

Les archives Mitrokhine établissent que Yasser Arafat et son successeur à la tête de l’OLP, Mahmoud Abbas, aujourd’hui président de l’Autorité palestinienne, ont été des agents du KGB. Tous deux ont joué un rôle déterminant dans les opérations de désinformation du KGB ainsi que dans ses campagnes terroristes.

Moscou, à travers l’Égypte, avait installé Arafat à la tête de l’OLP en 1969 et son soutien l’y a maintenu contre la dissidence interne qui a fait suite à l’expulsion de l’OLP de Jordanie en 1970. Selon Pacepa :

« En 1969, le KGB a demandé à Arafat de déclarer la guerre à l »impérialo-sionisme’ américain…. La formule a tellement séduit Arafat qu’il a prétendu plus tard avoir inventé ce cri de guerre. Mais en fait, « impérialo-sionisme » était une invention de Moscou, une adaptation moderne des Protocoles des Sages de Sion et, depuis longtemps, un des outils préférés des services secrets russes pour fomenter la haine ethnique. Le KGB a toujours considéré l’antisémitisme plus l’anti-impérialisme comme une importante source d’anti-américanisme … »

Moscou avait assigné à la Roumanie la tâche de soutenir l’OLP, et Pacepa, tout au long de sa carrière au KGB, a été l’officier traitant d’Arafat. Chaque mois, pendant les années 1970, il a fourni à Arafat 200 000 $ d’argent blanchi. Pacepa a également facilité les relations d’Arafat avec le président roumain Nicolae Ceaușescu, un maître propagandiste qui lui a appris à tromper l’Occident. En 1978, Ceaușescu a recommandé à Arafat de s’adresser à Washington dans les termes suivants : « Vous devez simplement prétendre encore et toujours que vous romprez avec le terrorisme et que vous reconnaîtrez Israël.

L’excellence du conseil de Ceaușescu a été certifiée par le général communiste nord-vietnamien Vo Nguyen Giap, qu’Arafat a rencontré à plusieurs reprises : « Arrêtez de parler d’anéantir Israël et transformez plutôt votre guerre terroriste en une lutte pour les droits de l’homme. A ce moment-là, même le peuple américain vous mangera dans la main ». (Cité in David Meir-Levi auteur de « History Upside Down: The Roots of Palestinian Fascism and the Myth of Israeli Aggression », « Histoire inversée : les racines du fascisme palestinien et le mythe de l’agression israélienne »)

Un document interne du KGB révélé en Occident grâce aux archives Mitrokhine indiquait : « Krotov [nom de code de Mahmoud Abbas] est un agent du KGB ». Le KGB définit les agents de la façon suivante : ceux qui « exécutent régulièrement, systématiquement et secrètement des missions de renseignement, tout en maintenant secrètement le contact avec un responsable de l’agence ».

Entre autres tâches, Abbas a été utilisé par le KGB pour des actions de propagande accusant « l’impérialisme occidental et le sionisme » de coopérer avec les nazis. Au début des années 1980, Abbas a fréquenté une université de Moscou contrôlée par le KGB. Là, sous la supervision de son professeur devenu plus tard un haut responsable politique communiste, Abbas a écrit une thèse de doctorat niant l’Holocauste et accusant les sionistes d’avoir collaboré avec Hitler.

Abbas entre maintenant dans la 18e année de son mandat de quatre ans à la tête de l’Autorité Palestinienne. Comme son prédécesseur Arafat, il a systématiquement parlé de paix tout en rejetant les offres d’Israël et en parrainant le terrorisme, ce qui montre l’influence résiduelle de ses maîtres soviétiques.

La campagne de désinformation du KGB a transformé l’image d’Israël. Simple outsider régional entourés d’ennemis puissants, il est aujourd’hui considéré comme un occupant colonialiste haï par un peuple palestinien opprimé. Aujourd’hui encore, ce narratif est plus puissant que jamais.

L’historien américain David Meir-Levi affirme que le mouvement palestinien créé par Moscou, est « le seul mouvement de libération nationale au monde, et dans toute l’histoire de l’humanité, qui a pour raison d’être la destruction d’un État souverain et le génocide d’un peuple ». Ces deux axes sont parfaitement explicites dans la charte du Hamas, mais sont plus dissimulés dans les déclarations sous influence soviétique de l’Autorité palestinienne d’Abbas, surtout quand ces déclarations s’adressent aussi à l’Occident.

La propagande de Moscou a été considérablement fragilisée par le rapprochement de 2020 entre Israël et plusieurs États arabes. La leçon à tirer est que là où il y a une réelle volonté politique américaine, la propagande autoritaire soviétique cède le pas. La volonté politique qui a abouti aux accords d’Abraham a changé la donne au Moyen Orient. Si ce projet avait été vigoureusement poursuivi après son succès initial, il aurait pu éventuellement conduire à l’effondrement du projet palestinien initié par les Soviétiques et peut-être même à une forme de paix entre Israël et les Arabes palestiniens. Ce but n’est pas hors d’atteinte aujourd’hui encore, si les États-Unis affichent une réelle volonté de le mener à bien.

Le vote de décembre de l’Assemblée générale des Nations Unies et la détermination du Conseil des droits de l’homme de faire d’Israël un État raciste pratiquant l’apartheid prouvent que la guerre froide soviétique continue de sévir. Et que la plupart des nations occidentales s’alignent servilement sur la propagande soviétique.

La Grande-Bretagne par exemple, déjà alignée sur les États arabes en raison du pétrole et de l’antisémitisme de sa classe politique et de sa haute administration est le meilleur exemple d’un pays disposée à avaler en bloc, hameçon, ligne et plomb d’un seul coup, l’invention soviétique d’un conflit entre le nationalisme palestinien et l’oppression juive. Aujourd’hui encore, toute déclaration concernant Israël en provenance d’un fonctionnaire ou d’un ministre britannique fait inévitablement écho à la ligne du KGB.

Aux États-Unis, sous l’impulsion des médias, le soutien populaire à Israël s’est érodé et les divisions suppurantes qu’il provoque, sont la preuve du succès des fantômes soviétiques contre leur cible principale : l’Amérique.

Les principales victimes cependant, ont été les Arabes palestiniens, dont la vie s’est aggravée ; mais aussi les Juifs de la diaspora qui ont souffert d’un antisémitisme disproportionné généré par la propagande soviétique. L’aggravation des difficultés de vie des Palestiniens n’était peut-être pas prévue mais elle ne présente aucun intérêt pour Moscou ; quant à la montée de l’antisémitisme, elle faisait partie intégrante du plan.

Les Israéliens ont bien sûr payé le prix fort du terrorisme et de la propagande du KGB, mais ils ont survécu et prospéré en dépit d’une énorme pression. La raison de cette exceptionnelle résilience a été donnée par le général nord-vietnamien Giap, qui comme nous l’avons vu, a autrefois conseillé Arafat. Si l’on en croit le Dr Eran Lerman, ancien conseiller adjoint israélien à la sécurité nationale Giap aurait expliqué la chose suivante :

« Les Palestiniens qui viennent me voir me demandent toujours : ‘Vous avez expulsé les Français et les Américains. Comment pouvons-nous expulser les Juifs ?’ Je leur dis que les Français sont retournés en France et les Américains en Amérique. Mais les Juifs n’ont nulle part où aller. Vous ne les expulserez pas. »

Le colonel Richard Kemp est un ancien commandant de l’armée britannique. Il a dirigé l’équipe de lutte contre le terrorisme international au sein du Cabinet Office britannique et il est maintenant écrivain et conférencier sur les affaires internationales et militaires. Il est membre de la Jack Roth Charitable Foundation du Gatestone Institute.

par Richard Kemp Traduction du texte original: Exposing the Lie of Israel Apartheid
 Photo : le président de l’OLP, Yasser Arafat (à droite) dépose une gerbe au mausolée de Lénine lors de sa 12e visite à Moscou, le 30 août 1977. (Photo par STF/AFP via Getty Images)

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