L’indispensable Hasbara pour lutter contre les idéologies anti-juives

Le 18 juin 2018, l’organisme Adalah (qui se définit comme « centre juridique des droits des minorités arabes en Israël») a demandé au Ministre de l’Education, Rafi Peretz, de mettre un terme à l’obligation de suivre les cours de Hasbara. Il s’agit, en fait, des cours dispensés aux élèves du secondaire qui se rendent à l’étranger, pour leur permettre de parer aux critiques lancées contre l’Etat juif, considéré comme discriminant les personnes d’origine arabe et palestinienne. Or, pour Adalah, le contenu de ce cours serait « principalement politique, partial et transmis selon une perspective unilatérale et étroite ».

Le mot Hasbara est tiré de la racine « lehasbir » qui signifie « expliquer ». Aussi, la « Hasbara » ou « campagne israélienne d’explication » correspond à une sorte de diplomatie publique israélienne ou encore aux efforts menés pour diffuser des informations positives sur Israël, en direction d’un public international. En d’autre termes, la Hasbara vise à rétablir la vérité lorsque les contre6vérités diffusées dans le monde, présentent Israël comme un Etat odieux (dans ses rapports avec les personnes arabes et palestiniennes), et que ces mensonges sont érigées en système.

Le cours de Hasbara a été mis en place en 2015, à la suite du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza (en 2014). Les critiques contre Israël fusaient alors de toute part.

Lorsque la responsable du Ministère de l’Education, Hadara Rosenblum, a constaté que les étudiants voyageant à l’étranger, ne savaient pas répondre aux questions qui leur étaient posées concernant « la barrière de séparation », « les frontières du pays »… elle a proposé une formation, de sorte que les adolescents deviennent des « ambassadeurs d’Israël » à l’étranger et qu’ils puissent donner une image positive de l’État juif.

En 2017, le Ministre de l’Education, Naftali Bennett, a rendu le cours obligatoire pour permettre aux étudiants de disposer « d’outils et d’informations de base leur permettant de naviguer facilement à l’étranger ». Dans la mesure où de nombreuses personnes (à l’étranger) ne se sont jamais rendues en Israël et qu’elles imaginent que l’Etat juif est « un pays de l’Intifada où des soldats israéliens tirent sur des Palestiniens », Bennett a présenté une vidéo dans laquelle il énumère les réalisations d’Israël en « matière sociale, technologique et dans le domaine de l’irrigation » afin de combler le fossé entre « l’image d’Israël et la réalité ».

La Hasbara traite ainsi de différents sujets permettant aux jeunes israéliens d’opposer la réalité de la situation géopolitique et de parer aux critiques dont l’opinion internationale est abreuvée. Pour ce qu’il en est du pays, il est rappelé qu’Israël est la patrie du peuple juif, qu’il garantit la liberté de tous, sans distinction de race, de religion, de sexe. Israël est une démocratie qui fait primer le droit et la liberté de la presse. C’est le siège des sites historiques bibliques mais également des technologies de pointe dans le monde : à côté des lauréats de prix Nobel, les humanitaires israéliens parcourent le monde pour aider les personnes nécessiteuses victimes des catastrophes naturelles.

Sur le plan diplomatique, il est rappelé qu’Israël est un allié des Etats-Unis avec qui il partage le respect de la démocratie, de la sécurité et de la liberté pour tous. Il aspire d’ailleurs à multiplier les relations diplomatiques avec l’ensemble des pays dans le monde. S’agissant de la haine contre les Juifs, il est rappelé qu’elle est en perpétuelle croissance (dans le monde) et qu’elle prend notamment la forme du mouvement sectaire BDS qui s’est fixé d’étouffer l’économie d’Israël, sous la forme d’apparats vertueux. Autrement dit, BDS est une tentative non violente de destruction d’Israël de l’ensemble de ses ennemis qui n’y sont pas parvenus au moyen de la guerre ou des massacres. S’agissant du terrorisme, la Hasbara insiste sur le fait que le Hamas utilise femmes et enfants comme boucliers humains, lance des roquettes contre Israël depuis des zones résidentielles, ciblant des populations civiles israéliennes.

La Hasbara rappelle alors que le Moyen-Orient est en complet bouleversement avec la montée des groupes terroristes tels l’Etat islamique, le Hezbollah ou le Hamas qui menacent les valeurs de l’occident. Or, l’Iran en est le plus grand sponsor à l’étranger, alors que sur le plan interne, « les gardiens de la révolution » terrorisent les citoyens, persécutent les dissidents politiques, accélèrent les exécutions, emprisonnent les défenseurs des droits de l’homme, pendent les homosexuels… d’ailleurs, l’Iran s’est projeté d’anéantir Israël avec son programme nucléaire et ses missiles balistiques…

L’inconvénient résulte de ce que le programme Hasbara comprend un examen avec des questions à choix multiples indiquant « que les Arabes et les Palestiniens sont dangereux » [auxquelles on peut évidemment répondre par la négative, ou des modulation. Or, pour Adalah, cette vision du monde politique serait radicale et raciste puisque les Palestiniens, les Arabes et les Musulmans sont considérés comme des terroristes ou, à tout le moins, une menace. Ainsi, les cours enfreindraient la loi israélienne sur l’éducation (« qui impose de prendre en compte le caractère unique de la minorité arabe, sa langue, sa culture et son patrimoine ») mais aussi « le principe d’égalité » issu de la loi fondamentale sur la « Dignité humaine et liberté ».

Adalah déplore alors le rappel selon lequel « les organisations palestiniennes utilisent les réseaux sociaux numériques pour encourager la violence » et que « le mouvement BDS soit considéré comme « origine de l’antisémitisme moderne ». Les adolescents arabes palestiniens (qu’Israël nomme « arabes israéliens ») seraient obligés d’intérioriser des déclarations humiliantes sur eux-mêmes et sur leurs familles.

Adalah reproche également les bonnes réponses qui doivent être données à certaines questions : lorsqu’il est demandé de donner la liste des défis auxquels Israël est confronté, la réponse à donner est « La menace iranienne », « La délégitimation » et « Les groupes terroristes à l’ouest, l’est, le nord et le sud ». Par ailleurs, d’autres questions portent sur la délégitimisation, la diabolisation et l’antisémitisme. Or, pour Adalah « le programme bloque la possibilité pour les étudiants de développer leurs capacités de pensée critique et décourage la pensée indépendante ». Il y aurait « transmission de messages trompeurs aux étudiants » ce qui empêcherait « toute tentative de les inciter à dialoguer et à examiner des problèmes complexes de toutes parts avant de formuler une position ».

Adalah (qui gère l’école Maasar Alternative à Nazareth) a donc préféré annuler le programme d’échange avec la Suède, plutôt que d’obliger les élèves à « apprendre l’idéologie raciste » et de les transformer en « agents de propagande ». Aussi, a-t-elle relancé le 29 juillet 2019 le Ministre de l’Education afin qu’il abandonne ce programme, sauf à engager des poursuites auprès de la Cour Suprême.

Bien évidement, le problème ne tient pas aux populations arabes ou palestiniennes,  mais aux messages de haine anti-juive qui leur sont distillés (tout comme dans l’opinion internationale). La Charte Hamas exploite les versets du Coran qui incitent à s’en prendre aux Juifs et à Israël, pendant que les organisations civiles alimentent la haine d’Israël en manipulant les masses au moyen de concepts mensongers (territoires occupés, colons …), faisant des palestiniens, les « victimes des bourreaux juifs ». Bien évidemment, tant que la culture du mensonge prévaudra, la Hasbara permettra de rétablir la vérité.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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MOSHE

L’OPINIONS PUBLIQUE MONDIAL DOIT CONNAITRE CETTE RÉALITÉ
Il y avait une mégapole, ou le système social était d’une obscurité totale, L’héritage qu’ils nous ont laissé, c’est les pyramides, une tombe grande comme une montagne pour un seul et unique homme, summum de l’égoïsme. Un homme qui a vécu dans ce privilège a décidé de changer le système social: cet homme c’est Moise, il a piétiné les racines de l’égoïsme du système obscure, il a fait la loi sociale : la Bible et un jour de repos obligatoire. 2000 ans après l’empire de Rome se heurta violemment. L’adhésion en masse des soldats de l’Empire de Rome a la Bible, a obligé Rome a détruire Israël et à s’empare de son héritage sans aucun autre forme de procès