L’indépendance de Gaza, prélude à la disparition du Hamas et de l’Olp

Le 16 août 2018, le chef des renseignements égyptien, Abbas Kamel, a rencontré le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou à Tel-Aviv pour évoquer les contours de l’éventuel futur accord israélo-palestinien, visant à instaurer une trêve dans la bande de Gaza. Il s’agit en fait, de créer une entité palestinienne qui contrôlera Gaza et qui sera indépendante de l’Autorité Palestinienne en charge des territoires (peau de chagrin) de la zone A et B de Cisjordanie (40% du territoire). Cette scission devrait, selon toute vraisemblance, conduire à une disparition naturelle, tant du Hamas que de l’OLP.

Naturellement, le Président de l’Autorité Palestinienne a refusé de rencontrer Abbas Kamel, comprenant le danger d’une scission définitive des entités palestiniennes, Hamas et AP. L’accord en cours de finalisation (négocié sous l’égide de l’Égypte et du Qatar et défendu par la Maison-Blanche et les émissaires de l’Onu) porte sur la mise en place d’un cessez-le-feu entre Israël et l’organisation terroriste Hamas. Autrement dit, il conduira à une négociation autonome et à un traitement spécifique de la bande de Gaza, distincts de ceux qui prévalent pour les territoires contrôlés par l’AP. Ainsi, Israël traitera l’accord avec le Hamas par l’intermédiaire de l’Egypte ou/et du Qatar, sans recueillir, au préalable, l’aval de Mahmoud Abbas, et sans qu’il ne s’accompagne d’une normalisation avec l’AP.

Le principe d’un accord israélo-Hamas est né de l’incapacité pour l’AP et le Hamas de s’entendre sur le contrôle de la bande de Gaza. La communauté internationale a donc décidé de s’acheminer vers un accord négocié par des tiers, entre Israël et le Hamas, qui pourra ainsi administrer et assumer, seul, la responsabilité de la bande de Gaza.

La séparation administrative des zones gérées, l’une par le Hamas, l’autre par l’AP, va débuter par la mise en place d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Il va s’accompagner d’un agrandissement des territoires gazaouis, le long de la frontière égyptienne (avec un contrôle Israélo-égyptien de Gaza), et la mise en place de projets économiques le long de la frontière égyptienne : l’entité palestinienne de Gaza sera alors, parfaitement indépendante de la Cisjordanie et, quoi qu’il en soit, n’attend aucune « réconciliation » pour chercher un modus vivendi avec son voisinage.

Bien évidemment, l’accord a pour corollaire, la fin de l’activité terroriste du Hamas (à Gaza), en contrepartie de la levée des restrictions aux frontières de Gaza. Les investissements colossaux de la communauté internationale supposent du Hamas qu’il s’engage sur le respect de relations pacifiques avec Israël et l’Égypte, même si la bande de Gaza ne sera pas totalement démilitarisée. En outre, l’accord, s’il aboutit, emportera échange des citoyens israéliens détenus par le Hamas contre des terroristes de l’organisation terroriste, emprisonnés en Israël, et la restitution des corps de soldats israéliens détenus par l’entité terroriste. Enfin, l’accord prévoit la reprise de la coopération en matière de sécurité entre le Hamas et l’Égypte, pour ce qu’il en est de la lutte contre les groupes armés dans le Sinaï, notamment le groupe État islamique.

Il s’en suivra une ouverture du poste-frontière de Rafah (entre Gaza et l’Égypte) permettra la circulation des personnes et des marchandises, tout comme celle du poste-frontière de Karni (entre Gaza et Israël) qui favorisera les importations et les exportations entre Israël et Gaza, renforcés par des investissements de plusieurs milliards de dollars de la part de donateurs pour reconstruire l’économie de Gaza.

Pour relancer l’économie Gazaouie, le plan prévoit la mise en œuvre de projets économiques et infrastructurels, dans le Sinaï, (construction d’un aéroport et d’un port à Chypre, ainsi que d’une centrale électrique), achevant la dissociation des entités contrôlées par le Hamas et l’Autorité Palestinienne.

Bien évidemment, Pour sa part, Israël conservera le contrôle de l’économie de Gaza, des ressources naturelles en Méditerranée, de l’espace aérien Gazaoui, des eaux territoriales de Gaza et de ses postes frontaliers, sans être impliqué dans la réhabilitation de Gaza. L’entité palestinienne de Gaza ne bénéficiera donc que d’une une autonomie limitée, tenue d’accepter les conditions imposées par Israël pour éviter un nouvel isolement.

Ainsi, la situation sera réglée sur un plan économique avec des solutions logistiques, en excluant, bien évidemment, toute perspective d’un retour de ce qui est absurdement appelé « droit au retour » en Israël du million de réfugiés palestiniens vivant dans la bande de Gaza.

Les dirigeants de l’Autorité Palestinienne ont naturellement, rejeté l’accord de trêve, reprochant aux Égyptiens d’être trop intrusifs : l’accord envisagé, contournant l’AP, détruira toute perspective d’émergence d’un seul État palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Ils sont donc profondément irrités contre l’Égypte qui négocie cette trêve à long terme sans les impliquer, fournissant aux dirigeants du Hamas du pétrole, du gaz et d’autres produits, privant l’Autorité Palestinienne de recettes fiscales substantielles.

L’Autorité Palestinienne réalise en fait, son absence de marge de manœuvre, d’autant que l’ambassadeur américain à Tel-Aviv David Friedman a déclaré, le 15 août 2018, qu’il ne voyait aucune raison d’évacuer les implantations juives de la zone C de Judée-Samarie, sous contrôle israélien, dans le cadre d’un accord global. Mahmoud Abbas découvre également que la configuration à venir des territoires sous contrôle palestinien ne correspondra en rien aux promesses qu’il a faites d’établir un État indépendant souverain, sur les territoires abandonnés par la Jordanie le 30 août 1988 (les soi-disant territoires occupés de 1967) avec Jérusalem Est comme capitale.

On s’achemine donc vers la création d’une entité Gazaouie, indépendante de l’Autorité Palestinienne, ce qui signera l’arrêt de mort du leadership de l’AP, tout au moins, la rendant d’une parfaite inutilité. L’Organisation de Libération de la Palestine, incapable de libérer quoi que ce soit et sera contrainte de changer de nom.

De même, le Hamas qui a obtenu le soutien des états arabes cherchant à faire avancer le processus de paix, devrait également disparaître. Son objectif consistant dans la disparition de l’entité sioniste, a échoué puisqu’il est obligé de négocier avec elle pour améliorer les conditions de vie des palestiniens de Gaza, qu’il a rendue infernale… .

Il disparaîtra donc lui aussi, mais restera le symbole de l’échec d’une idéologie absurde, autre antithèse des projets qui font fleurir l’humanité.

Par ©Maitre Bertrand Ramas-Muhlbach

Note de l’éditeur : [NDLR : n’oublions pas le traité d’Udeybiyah (qui fut la démarche d’Arafat) : la trêve ne sert jamais qu’à gagner du temps, jusqu’à renverser le rapport de force et ensuite, repasser à l’offensive]

Le traité d’Houdaybiya (arabe : صلح الحديبية) ou Hodeïbiya, est un pacte signé en 628 entre Mahomet et les autorités mecquoises, qui devaient permettre au prophète de l’islam et à ses fidèles de se rendre en pèlerinage à La Mecque pendant trois jours l’année suivante. Il prévoyait également une période de paix de dix ans entre les deux parties. Mais les Mecquois brisèrent le traité l’année suivante2, et en janvier 630, Mahomet décide de conquérir la ville .

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Stéphan Cobut

Les palestiniens n’ existent pas ,la Palestine n’ est que le nom donné à la région par les romains ; il faut rendre les Caveaux des Patriarches et ceux de Rachel et de Joseph à Israël ; cela fait partie de l’ histoire des Juifs et donc d’ Israël .

martin54

on peut faire tous les accords qu’on veut, gaza appartient a israel dans le projet de dieu.c’est çà la finalité.