Plusieurs ministres s’opposent à l’accord avec la Turquie
L’accord de réconciliation conclu entre la Turquie et Israël lundi, qui comprend des compensations de 21 millions de dollars par Israël pour réparer la mort d’extrémistes turcs pro-Hamas en 2010, devrait faire face à des oppositions au sein du cabinet du premier ministre à la fin de cette semaine.
L’accord, qui devrait être signé mardi, sera probablement amené devant le cabinet pour ratification mercredi.
Mais certains membres importants du cabinet ont déjà signalé leur intention de voter contre l’accord, avec le ministre de la défense Avigdor Lieberman,qui a dit à ses partisans lors d’une réunion de son parti qu’il maintiendrait son opposition à la réconciliation avec la Turquie.
« Je ne vois aucune raison de revenir sur mon opposition à l’accord, » a dit Lieberman. « La compensation a des conséquences graves. »
Lieberman a toutefois promis de ne pas politiser le vote.
« Je ne vais pas faire campagne sur la question, comme je ne l’ai pas fait lors de l’affaire Shalit, malgré mon opposition bien connue sur ce point. »
Prenant la parole lundi lors d’une réunion avec les familles des soldats Oron Shaul et Hadar Goldin, dont les corps sont retenus par le Hamas depuis 2014, Lieberman a de nouveau souligné que sa position sur l’accord avec la Turquie n’avait pas changé.
Un deuxième membre majeur du cabinet a fustigé l’accord de réconciliation comme une « honte », selon le Yedioth Ahronoth.
« C’est un processus honteux. Le premier ministre vient devant nous avec un fait accompli. Il nous transforme en tampon en caoutchouc. » (en cachet de validation de l’accord sans concertation)
La ministre de la justice Ayelet Shaked a refusé de commenter l’accord, insistant sur le fait qu’elle réserve son jugement jusqu’à ce qu’elle ait la possibilité de voir l’accord dans sa forme finale.
« Nous n’allons aborder la question seulement quand nous aurons vu les détails. Tout ce que j’aurai à dire à propos de l’accord, je le dirai dans le cabinet, que ce soit en faveur ou contre celui-ci. »
ha ! Ayelet Shaked: voila une femme bien dont beaucoup d’hommes politiques devrait prendre exemple:
quand on fait partie d’un gouvernement, les critiques doivent se faire dans des lieux réservés aux débats et non sur la place publique.
Si un membre du gouvernement trouve une décision inacceptable, il peut démissionner et là critiquer en public