L’identité duelle des palestiniens, à l’origine d’un égarement intellectuel
Les 14 et 15 mai 2018, les terroristes palestiniens membres du Hamas ont essayé de ternir les festivités marquant le 70èmeanniversaire de l’Etat d’Israël. Résultat (selon un dirigeant de l’organisation terroriste) : 50 d’entre eux seraient tombés sous les coups israéliens, en tentant de pénétrer, armés, sur le territoire israélien. Pour autant, les palestiniens se désolent de ce que les manifestations (mises en scène) ne suscitent que peu d’intérêt de la part de la communauté internationale.
Renvoyant dos à dos israéliens et palestiniens, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont « appelé les parties à la retenue ». De son côté, la France a appelé l’ensemble des « acteurs à faire preuve de responsabilité afin de prévenir un nouvel embrasement au Proche-Orient ». De même, les pays arabes se désintéressent des jérémiades palestiniennes : le dirigeant égyptien Al Sissi se méfie d’eux, déplorant leur comportement et ruses de terroristes. Pour leur part, les Saoudiens ne croient plus dans ce qui est couramment appelé la « cause palestinienne », et préfèrent se rapprocher des Etats-Unis et d’Israël : Mohamed Ben Salman est sur le point d’abandonner les hostilités à l’égard de la nation juive pour favoriser l’avènement d’un Moyen-Orient prospère. De même, les pays arabes sont essentiellement focalisés sur leur combat commun contre Daesh, les Frères musulmans, le salafisme…
En réalité, les palestiniens souffrent d’un grave problème identitaire tenant à leur cadre institutionnel, générateur d’une véritable schizophrénie sociétale, c’est ce qui résulte de leurs revendications à la frontière de la Bande de Gaza.
D’un côté, ils se présentent comme « le peuple palestinien » qui souffrirait d’un isolement organisé par l’Etat d’Israël (bien légitime). Or, cette qualité de peuple palestinien, les conduit à rêver de la destruction d’Israël et à tout mettre en œuvre pour y parvenir. A cet effet, ils ont, démocratiquement, placé l’organisation terroriste Hamas au pouvoir. Leur manque de cohérence est, sur ce point, patent : s’ils veulent détruire Israël, ils ne peuvent s’étonner de ce qu’Israël s’en défende. (Inversement s’ils renonçaient à la lutte armée et à leur projet d’éradiquer Israël, un Etat palestinien pourrait se créer sur la bande de Gaza qui s’accompagnerait d’une normalisation des relations judéo gazaouis, mais ils ne répondraient plus à la définition historique du peuple palestinien.)
De l’autre côté, ils rattachent leur histoire à celles des arabes de Palestine,  afin de contester le déplacement de  l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, et partant, la reconnaissance américaine de Jérusalem, comme capitale de l’Etat juif. Sur ce point, les palestiniens ne se positionnent plus en tant que membres du « peuple palestinien » mais comme descendants des populations arabes. Ils n’ont alors aucun droit sur la capitale d’Israël que le Roi hachémite Abdallah a annexée, le 24 avril 1950, pour former le Royaume Hachémite de Jordanie. A l’époque, cette annexion avait déplu aux arabes de Palestine, qui l’ont assassiné, le 20 juillet 1951. Son petit fils, Hussein a finalement renoncé à la souveraineté sur la Cis-jordanie et la ville Sainte, le 31 juillet 1988. Jérusalem n’a donc jamais été sous souveraineté palestinienne.
L’inconvénient résulte alors de ce que si les palestiniens se présentent comme les « arabes de Palestine » (membres de la grande nation arabe dont ils revendiquent l’histoire), ils ne peuvent plus revendiquer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, faute de constituer un peuple autonome. Ils ne sont alors que les membres d’une nation disséminée dans de nombreux pays, Liban, Syrie, Iraq, Egypte, Jordanie, Péninsule arabique… sans spécificité aucune. C’est bien cette dualité de statuts, incompatibles, qui est à l’origine d’une forme de schizophrénie sociétale dont ils ne parviennent pas à se sortir.
Le fondateur de l’Olp avait bien compris cette nécessité d’instituer le « peuple palestinien » sur la terre de Palestine, pour invoquer un droit à l’auto détermination. C’était l’objet de la Charte Olp de 1968 qui a, néanmoins, associé le « peuple palestinien », au principe de l’éradication de l’entité sioniste (dans la première mouture de la Charte Olp de 1964, il était question « des arabes de Palestine »). Grâce à la version de la Charte de 1968, Il devenait possible pour les palestiniens de réclamer un Etat sur la Palestine mandataire (tout en rappelant, de façon contradictoire, que les palestiniens faisaient bien partie de la Grande Nation Arabe).
Cette dualité identitaire est restée déconcertante pour les palestiniens d’autant que les théoriciens palestiniens n’ont cessé de se contredire : Yasser Arafat a rédigé la Charte de l’Olp pour anéantir l’entité sioniste, mais accepté de serrer la main des représentants juifs en 1993, lors des accords d’Oslo. De même, Mahmoud Abbas, représentant de l’Olp (Fatah ou Conquête, en arabe), et donc du mouvement chargé de détruire Israël, a signé des accords sécuritaires avec Israël pour juguler le terrorisme palestinien en Cisjordanie.
Le Hamas se devait, quant à lui, d’être plus cohérent : il poursuit toujours l’objectif de la destruction d’Israël, sur le fondement d’injonctions coraniques, bien que sa politique isole la Bande de Gaza.
C’est le drame des palestiniens de Gaza : Ils se plaignent de vivre dans une prison à Ciel ouvert (puisque Israël se protège d’eux avec l’édification de la clôture), mais ne peuvent faire la paix avec Israël, compte tenu de leur obligation de détruire Israël. Autrement dit, s’ils font la paix avec Israël et normalisent leur relation avec lui, ils cessent d’être le « peuple palestinien ».
Inversement et s’agissant de Jérusalem, ils se présentent comme les membres de la grande Nation Arabe qui a déclaré la guerre à Israël le 15 mai 1948. Or, si tel est le cas, ils ne peuvent revendiquer le droit à l’autodétermination sur la totalité de la Palestine mandataire, (et partant sur Jérusalem sur laquelle la Nation Arabe n’a jamais été souveraine), mais juste rejoindre les Etats arabes ou créer des Etats où ils sont effectivement implantés : Gaza et la zone A et B de Cisjordanie.
Ainsi, le « peuple palestinien » est enfermé dans une logique absurde, ubuesque, insoluble, dont il est incapable de sortir. Or, cette revendication d’identités, duelles et incompatibles, génère chez eux des comportements surprenants et inadaptés, proche de certains sujets qui souffrent de schizophrénie : ils analysent la situation géopolitique en dehors de toute logique, craignant être la cible d’un complot international. Aussi, finissent-ils par souffrir d’une altération de leur fonctionnement cognitif.
Itzhak Rabin avait envisagé un règlement pacifique du conflit avec les Palestiniens et les pays arabes sur la base d’un partage territorial. Il avait alors lancé « La Bible n’est pas un cadastre ». Les tergiversations intellectuelles des palestiniens devraient régler le conflit « palestino-palestinien », par l’évaporation de ce peuple. 

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