Législative partielle dans l’Isère : la gauche perd un siège de député au profit du camp présidentiel.
La candidate macroniste Camille Galliard-Minier succède à l’ancien député insoumis Hugo Prevost, démissionnaire en octobre après des accusations de violences sexistes et sexuelles.
Première grosse alerte pour le Nouveau Front populaire (NFP). Alors que la gauche remettait ce dimanche en jeu son siège dans la 1ère circonscription de l’Isère, après que l’ancien député insoumis Hugo Prevost – accusé de violences sexistes et sexuelles – a démissionné en octobre, elle vient de le céder à la macroniste Camille Galliard-Minier. Six mois après la défaite sur le fil de l’ancien ministre de la Santé Olivier Veran, élu dans le territoire entre 2017 et 2024, la candidate Renaissance l’a largement emporté (64,3%) sur son adversaire LFI Lyes Louffok (37,7%). Et ce, au terme d’un second tour, marqué par une participation sans éclat (43,30%) mais moins faible que la semaine dernière (35,86%).
Si le représentant mélenchoniste était arrivé en tête du premier tour grâce à son bon résultat à Grenoble, sa concurrente du bloc central avait, elle, obtenu ses meilleurs scores dans les petites communes aisées qui composent le reste de la circonscription. Au vu des rapports de force, l’ancienne avocate semblait dès le 12 janvier mieux placée pour bénéficier des reports de voix, notamment du candidat centriste Hervé Gerbi (7,71%), de la LR Nathalie Béranger (16,77%) et du ciottiste Alexandre Lacroix (11,09%), qui ont appelé à voter pour elle. Ancienne suppléante d’Olivier Véran sur cette parcelle de l’Isère, Camille Galliard-Minier l’avait déjà remplacé au poste de député lorsqu’il était au gouvernement de 2020 à 2022.
Dès l’officialisation de son élection, la macroniste a reçu les félicitations de son futur chef de file Gabriel Attal, qui a salué une victoire «fruit d’un ancrage et de valeurs». «Nos compatriotes veulent de l’action et une France en paix. Le choix des extrêmes, c’est la voie du désordre. Les Français ne s’y trompent pas», a pointé l’ancien premier ministre. «Certaines victoires sont de grande signification, locale et nationale !», a applaudi pour sa part le premier ministre François Bayrou. Dans un second temps, Bruno Retailleau, pourtant hors du bloc central, s’est lui aussi réjoui de la «défaite très nette» de LFI. «C’est en soi une excellente nouvelle», a ajouté le ministre de l’Intérieur, en soulignant «la percée importante de la droite au premier tour qui a été la seule force politique à progresser depuis juin.»
«Aucune consigne de vote» de Glucksmann
Du côté de la gauche, le choix du candidat commun avait suscité d’emblée des tensions au sein de la coalition. L’ancienne «première-ministrable» du NFP, Lucie Castets, avait un temps envisagé de se présenter avant de renoncer, car elle ne souhaitait pas siéger au sein du groupe LFI à l’Assemblée. Une position contraire au mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon, qui en faisait une condition non négociable pour lui accorder l’investiture.
Si Lyes Louffok a finalement été désigné, il n’a pas réussi à rassembler son camp, malgré les nombreuses visites de soutien d’élus LFI, mais aussi écologistes. Début janvier, l’eurodéputé PS-Place publique Raphaël Glucksmann n’avait pas souhaité donner une «consigne de vote», contrairement à Olivier Faure, qui a apporté son soutien au candidat du NFP dans la dernière ligne droite.
L’alliance avec LFI n’est plus porteuse, voire contreproductive, pour le PS. LFI est devenu un parti repoussoir, et il était temps que cela le devienne. Antisémite, islamogauchiste, vivant de la bordélisation de la vie politique, ce parti doit être envoyé dans les poubelles de l’histoire. Il n’a pas sa place dans la république encore moins à l’Assemblée nationale qu’il insulte par sa présence.
JForum.fr et Le Figaro
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