Accueil International Les migrants qui recourent à la violence n’ont aucun droit©

Les migrants qui recourent à la violence n’ont aucun droit©

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Maroc- Espagne : Plus de 600 migrants forcent la clôture et entrent à Ceuta

Dans un assaut « sans précédent », plus de 600 migrants subsahariens sont parvenus, jeudi, à franchir la double clôture de barbelés séparant le territoire marocain de l’enclave espagnole occupée de Ceuta, (Sebta en marocain), en lançant notamment de la chaux vive sur les gardes marocains et espagnols.

En tout, quelque 800 candidats à l’émigration ont participé à cet assaut massif, en escaladant la double barrière de fils barbelés, haute de six mètres qui entoure la ville-forteresse.

La dernière tentative de grande ampleur pour forcer le passage vers l’enclave espagnole remonte à février 2017. A cette date, plus de 800 migrants clandestins avaient réussi à entrer dans la ville, toujours revendiquée par le Maroc.

Les migrants restent cachés de longs mois dans les forêts du Nord du Maroc en attendant la première occasion pour prendre d’assaut la terrible clôture munie de lames coupantes.

L’assaut de jeudi se démarque par son modus operandi, les migrants subsahariens ayant utilisé des bouteilles de chaux vive qui provoque des brûlures.

Cet dernier assaut confirme l’accroissement de la pression migratoire à partir du Maroc sur l’Espagne, devenue la première porte d’entrée des migrants clandestins en Europe.

L’Espagne dépasse désormais l’Italie qui, en refusant d’accueillir les migrants secourus en méditerranée, a fermé la route qui passait par la Libye.

Cette pression migratoire se fait également sentir au Maroc, où les migrants se comptent par dizaines de  milliers, en dépit de la politique d’accueil mise en œuvre par Rabat et qui a permis jusqu’à présent la régularisation de la situation de plus de 24.000 migrants clandestins.

 

Maroc- Espagne: Plus de 600 migrants forcent la clôture et entrent à Ceuta

 

Goldnadel : «Les migrants qui utilisent la violence ne peuvent espérer requérir un droit»

 

FIGAROVOX/CHRONIQUE – Le 26 juillet dernier, environ 500 migrants ont franchi la barrière de sécurité qui sépare le Maroc de l’enclave de Ceuta. Gilles-William Goldnadel revient sur cet événement et analyse le traitement de cette actualité dans les médias français.

On se souvient sans doute que la section presse du parquet de Paris avait eu l’étrange autant que funeste idée de poursuivre Nicolas Dupont-Aignan pour avoir osé employer l’expression «invasion migratoire». Fort heureusement les juges parisiens, le mois dernier, ont mis un point d’arrêt à cette nouvelle tentative de voir limiter la liberté d’expression lorsqu’elle dérange l’idéologie réflexe de certains qui accusent ou d’autres censés informer.

Mais au-delà même de la liberté de penser et de dire, certains faits mettent la réalité la plus crue et la plus malodorante sous les yeux et le nez de ceux qui ne veulent ni voir ni sentir.

En Tunisie d’abord. Voilà deux semaines qu’un navire, le Sarost 5, contenant à son bord 40 migrants africains, attend vainement que les autorités tunisiennes leur donne l’autorisation d’accoster. L’ancien président tunisien, Moncen Marzouki, a tancé ses successeurs sur sa page Facebook: «que direz-vous, lorsque la France, l’Espagne ou l’Italie laisseront des migrants tunisiens se noyer sans réagir?». L’ancien président est bien l’un des seuls à être sévère envers les autorités de son pays. Les hommes à la peau très sombre n’y sont pas bien traités. Mon confrère l’avocat tunisien maître Ftouh Souhail, opposant notoire et courageux aux islamistes radicaux, révélait récemment que son pays serait le deuxième pays le plus intolérant d’Afrique selon une étude récente de l’institut indépendant Afrobarometer. Il était également placé au niveau 2 sur la liste des pays pratiquant la traite transnationale des personnes selon le rapport 2016 du bureau de contrôle et de lutte contre la traite des humains du Département d’État des États-Unis. Mais nul ou presque ne s’en soucie.

Est-ce que le Sarost 5 vous dit quelque chose? Les Français ne le connaissent pas parce que leur presse n’a pas songé à leur dire. Voilà un non-dit qui dit beaucoup de choses.

Il dit qu’en réalité la presse idéologisée, souvent à son insu, ne se soucie aucunement du sort des migrants africains. Il dit que la manière dont ceux-ci sont ou non accueillis ou traités par les pays non occidentaux ne les intéresse pas non plus. Il dit que la seule chose qui passionne la presse est ce qui peut être exigé ou reproché à l’homme occidental en termes d’obligation morale.

Le navire Aquarius, subventionné indirectement par la très idéologique Open Society de George Soros, n’a pas songé une seconde à réclamer l’accueil à l’Algérie ou à la Tunisie.
C’est au demeurant dans ce cadre très restrictif que le navire l’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et subventionné indirectement par la très idéologique Open Society de George Soros, n’a pas songé une seconde, en contradiction avec le droit maritime international du secours en mer, de réclamer l’accueil à l’Algérie ou à la Tunisie pourtant plus proches mais à l’exiger de la plus lointaine mais européenne Italie.

Rendons-nous au Maroc ensuite, ou plutôt dans cette enclave espagnole postcoloniale nommée Ceuta.

La presse française a en effet révélé sans grands excès d’indignation que plus de 600 migrants africains avaient forcé la frontière pour pénétrer en terre hispanique, donc européenne.

Pour pouvoir réclamer ainsi le droit d’asile, ceux-ci n’auront pas lésiné en moyens coercitifs: usage de la chaux vive et jets d’excréments sur les policiers.

Ici encore, il y a beaucoup à dire dans ce qui n’a pas été dit et peut-être pensé.

En surface, le fait qu’un nouveau gouvernement espagnol, dirigé par des socialistes réticents à défendre les frontières externes de l’Europe arrive aux affaires, n’a pas dû échapper à ceux déterminés à les enjamber. Le fait également de ne pas avoir à l’esprit les principes les plus élémentaires du droit des gens. Comme celui qui veut que «la fraude corrompt tout».

Et qu’ainsi, celui qui utilise la violence ne peut espérer requérir un droit. Fût-ce un étranger non occidental au sein d’un continent tant miné par le doute et la mauvaise conscience que les droits de l’homme moderne célébrés religieusement ne s’appliquent plus vraiment à ses vieux habitants.

En profondeur ensuite. Ainsi donc des migrants africains emplis d’énergie ont brûlé à la chaux vive et jeté des excréments sur des hommes de la garde civile espagnole.

L’antifascisme médiatique et politique devenu fou aura bien du mal à montrer ces images sous le prisme de ses vieux fantasmes frappés d’obsolescence.

Mon imagination est impuissante à décrire la réaction politique ou médiatique légitime au cas où un policier occidental aurait jeté des excréments sur un homme de couleur noire.

L’antifascisme médiatique et politique devenu fou aura bien du mal à montrer ces images sous le prisme de ses vieux fantasmes frappés d’obsolescence. Raison pourquoi, il ne les a pas beaucoup montrées.

En revanche, l’idée fantasmatique de vouloir brûler ou couvrir d’immondices l’homme blanc consentant correspond assez sombrement à l’inconscient collectif du moment.

Ou plutôt à un certain inconscient collectif déclinant que les hommes les plus conscients d’Europe sont désormais déterminés à dénoncer.

Au risque d’être couverts de ces crachats qu’ils tiennent à présent pour des compliments.

Gilles-William Goldnadel

Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Il est président de l’association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.

Publié le 30/07/2018

Par FIGAROVOX

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rachel

Verser de la chaux vive sur des êtres humains est tout simplement criminel mais les journalistes trouveront à ces migrants toutes sortes de circonstances atténuantes .
Dans le traitement de l’information, Il vaut mieux être noir ou arabe qu’être juif ou blanc actuellement. Une amie qui écoute parfois France Info me disait aujourd’hui au téléphone que les journalistes de gauche de cette radio se sont apitoyés toute la journée sur l’augmentation des actes racistes en Italie accusant le gouvernement de droite italien d’être à l’origine de ces dérives parce que le Ministre de l’Intérieur a mis un sérieux coup de frein à l’arrivée sur les côtes de son pays de bateaux remplis pour la plupart de migrants économiques illégaux, c’est-à-dire de clandestins : les journalistes ont immédiatement fait le lien à la vitesse de la lumière entre multiplication des agressions racistes et politique anti-immigration de l’Italie. Mais jamais au grand jamais, ces mêmes journalistes de gauche ont fait le lien entre l’augmentation des actes antisémites en France depuis de nombreuses années et en Grande-Bretagne depuis quelques années et politique anti-israëlienne de la gauche française et de la gauche britannique : ils réfutent même totalement cette idée et se taisent sur la question; trois journaux britanniques juifs en Une ont dénoncé l’antisémitisme du Labour il y a une semaine et aucun journaliste n’en a parlé sur France Info et ailleurs.
Alors je vais paraphraser une citation : « Selon que vous soyez africain ou juif (ou blanc) , les jugements de cour médiatique vous rendront noir ou blancs. »