Dépouilles des terroristes : les Lois humanistes israéliennes opposables …au seul Etat juif

Le 14 décembre 2017, la Cour Suprême israélienne a jugé illégal le refus, par les autorités israéliennes, de restituer à leur famille les corps des terroristes éliminés, en vue de les échanger contre les corps de soldats israéliens non restitués par le mouvement terroriste Hamas : «L’Etat d’Israël, en tant qu’Etat de droit, ne peut pas conserver de dépouilles dans le but de négocier, alors qu’aucune loi spécifique et explicite ne l’y autorise». La Cour suprême a donc invité le gouvernement à légiférer sur la question dans les six prochains mois, faute de quoi, Israël sera contraint de restituer les corps aux familles palestiniennes. Cette décision de la haute Cour israélienne est très intéressante en ce qu’elle illustre le décalage dans le fonctionnement sociétal entre, d’une part, une société barbare qui incite ses membres au terrorisme et aux meurtres de juifs, et, d’autre part, la société israélienne démocratique, qui doit respecter, conformément à ses valeurs humanistes, celui qui appelle à sa destruction.

Pour mémoire,  le Hamas a construit un nouveau tunnel terroriste en octobre 2017 en vue d’enlever des israéliens ou de les assassiner. Grâce à sa nouvelle technologie, Israël a pu détecter la présence de ce tunnel sous son territoire, l’a fait exploser, et éliminé 12 terroristes palestiniens dont les corps de 5 d’entre eux (membres du djihad islamique) ont été conservés par l’armée en vue de servir comme monnaie d’échange dans le futur. C’est dans ce contexte que les familles de neuf des terroristes palestiniens éliminés ont saisi la Cour Suprême israélienne afin d’obtenir la restitution des corps afin de faire leur deuil et de les enterrer.

La décision de la Cour Suprême est fondée en ce qu’elle oblige l’Etat juif à légiférer dans un domaine qui n’est pas appréhendé par le Droit. Pour autant, elle illustre en quoi les nobles valeurs, démocratiques et humanistes israéliennes, ne sont finalement opposables …qu’à l’Etat juif, dans un contexte quasi ubuesque.

Afin d’être en harmonie avec leur idéologie (constitutive d’un crime contre l’humanité en ce qu’elle appelle à l’anéantissement du peuple juif), les terroristes du Hamas ont entrepris de creuser un tunnel sous le territoire israélien (violant ainsi l’espace territorial juif), dans l’intention de commettre des enlèvements ou des assassinats de personnes juives, tout en s’opposant à la restitution des corps de soldats juifs qu’ils ont assassinés.

Or, Israël est tenu de traiter avec humanité un groupe humain qui le méprise et dont le seul moteur existentiel est celui de son anéantissement.
C’est ce que l’on appelle le choc des civilisations. Des organisation humaines évoluent parallèlement dans des systèmes de valeurs opposés : la société palestinienne de Gaza n’a pas intégré le respect d’autrui comme valeur sociétale fondamentale. Pire, elle incite aux meurtres et encourage la multiplication des actes terroristes contre les juifs, seul mode opératoire dans sa relation avec Israël. Pour sa part, la société israélienne a adopté les règles des Droits de l’Homme, s’y tient dans son organisation sociale et permet même aux familles des terroristes de saisir la Cour Suprême israélienne pour présenter des requêtes contre l’Etat juif.

Inversement, les israéliens ne peuvent saisir une Cour Suprême palestinienne dans la Bande de Gaza, pour obtenir les réparations des agissements des terroristes et la restitution des corps des soldats assassinés par le mouvement terroriste.
Rappelons qu’à ce jour, les palestiniens de la Bande de Gaza détiennent les corps de deux soldats israéliens, Oron Shaul et Hadar Goldin (depuis la guerre menée au cours de l’été 2014), qu’ils refusent de restituer. (Israël considère ces soldats comme étant morts mais le Hamas entretient toujours une certaine ambiguïté sur leur sort).

Sur ce point, le manque de réciprocité entre les systèmes qui se côtoient est problématique : personne ne saurait imposer au mouvement terroriste de restituer à leur famille les corps des soldats qu’il détient, alors que l’institution judiciaire de l’Etat d’Israël impose qu’une Loi soit élaborée sur la question.

Plus grave, non seulement les terroristes palestiniens peuvent se dispenser d’un corpus de Lois, de les appliquer, et de faire preuve d’un minimum d’humanité mais en outre, c’est encore Israël qui se fait sanctionner par l’Onu. Il en est ainsi du Comité des Nations Unies contre la torture qui a rédigé un rapport, en juin 2016, enjoignant à Israël de restituer aux palestiniens les dépouilles des terroristes éliminés « le plus tôt possible » (sic) et l’invitant à ce que de « telles situations ne se reproduisent plus dans le futur » (sic).

Autrement dit, Israël se faire sermonner par les instances internationales lorsqu’il ne restitue pas immédiatement des corps de terroristes qu’il est parvenu à éliminer, quand bien même il s’agit de palestiniens venus illégalement en Israël, pour tuer des juifs ou les enlever, et que l’autorité administrative en charge de la zone, refuse de restituer les corps de ceux qu’ils ont assassinés.

Le Premier Ministre Benjamin Netanyahou entend, bien évidemment, respecter la décision de la Cour Suprême même s’il la juge « problématique ». S’il ne veut pas « offrir des cadeaux gratuitement au Hamas », a-t-il annoncé son intention de réunir les ministres et le conseiller juridique du gouvernement, le 17 décembre 2017, « pour une consultation spéciale afin de trouver une solution concrète et légale pour continuer à exercer des pressions sur le Hamas».

Non content de la décision, le Ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a commenté : « Il est navrant que la Cour suprême israélienne prenne systématiquement de mauvaises décisions». Il a néanmoins appelé à établir un projet de Loi rapidement pour traiter du sort des corps des terroristes palestiniens. Il en est de même du ministre de la Défense Avigdor Lieberman qui a annoncé la rédaction « sans délai » d’un projet de loi « permettant de détenir les corps de terroristes en vue de négociations pour permettre le retour de personnes israélienne détenues ou disparues ». Même position pour la ministre de la Justice Ayelet Shaked et le ministre de l’Education Naftali Bennett, tous deux membres du parti habayit hayeoudit.

La société palestinienne de Gaza est plongée dans son erreur idéologique islamiste qui transforme les individus en terroristes. Lorsqu’elle en sortira, les principes de la Cour Suprême israélienne seront opposables tant à Israël qu’aux palestiniens. Préalablement, il suffira juste d’une petite adaptation : la religion de Mahomet et le mode de pensée de l’Islam doivent devenir compatibles avec le multiculturalisme, la tolérance à l’autre, et avec les vérités contenues dans les autres systèmes de foi.

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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8 Commentaires
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Paul06

La Cour Suprême s’est encore éloignée du peuple d’israel.

Danielle

erreur d’orthographe : …ne soit intéressé ….

Danielle

Mais qui est cette Cour Suprême (il n’y a qu’Hachem qui est Suprême) ?
Ce sont les descendants de Juifs Allemands de la haskala qui sèment le trublion sur notre Terre.
Ils sont riches mais conservent des idées de gauche, comme la plupart des intellectuels Juifs d’Europe.
En un mot, Israël se fait encore commander par les Allemands, qu’ils soient Juifs ou pas cela n’a pas d’importance.
Car un Juif renégat c’est pire qu’un goy (au moins lui ne nous surprend pas même si cela nous désole).
Je suis fort surprise qu’aucun journaliste n’est intéressé de nous parler de cette Cour suprême ?

Sarr

Le fossé juridique entre l’État Hébreu et gaza est aussi large que les années qui séparent les deux civilisations.
1438 … 5778.
Israël est un État de droit, aucune situation, aussi grave qu’elle puisse être, ne doit le dévier de la loi.
C’est cela sa force.

cohensyd

Pourquoi aider Israel, quand de telles lois sont en vigueur. Ils s’agit probablement de juges de gauche comme en france.
Je suis contre cet altruisme qui va à l’encontre d’Israel

Melka Maurice

AT THE END OF HOW MANY RECEIVERS THE STEAL BECOMES IT LEGAL
Au bout de combien de receleurs le vol devient-il legal

Melka Maurice

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