LES REBELLES HOUTHIS RENCONTRENT HASSAN NASRALLAH, DU HEZBOLLAH

Le Yémen est en proie à la violence depuis septembre 2014, lorsque les rebelles houthis ont pris d’assaut la capitale de Sanaa et contraint le gouvernement internationalement reconnu à fuir le sud du pays.

 

Hassan Nasrallah

Une délégation de rebelles houthis a rencontré le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au Liban pour discuter des derniers développements de la guerre civile au Yémen.

 

Mohamad Abdelsalam

La délégation était dirigée par le porte-parole houthi Mohamad Abdelsalam et, selon la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah, la situation politique et humanitaire dans le pays déchiré par la guerre a été discutée, ainsi que les développements régionaux et les changements internationaux.

Abdelsalam a également félicité Nasrallah pour le 12ème anniversaire de la deuxième guerre du Liban qui a eu lieu entre le groupe terroriste chiite libanais et Israël et l’a remercié pour le soutien du groupe aux rebelles yéménites « face à l’agression brutale américano-saoudienne ». signalé.

Le Yémen est en proie à la violence depuis septembre 2014, lorsque les rebelles houthis ont pris d’assaut la capitale de Sanaa et contraint le gouvernement internationalement reconnu à fuir le sud du pays.

La coalition dirigée par l’Arabie saoudite a commencé à bombarder des positions houthies au Yémen en mars 2015 pour soutenir le président yéménite Abd Rabbu Mansour Hadi et a été accusée de bombarder des écoles, marchés, hôpitaux et autres cibles civiles, dont un bus scolaire cette semaine,  qui a tué des dizaines d’écoliers.

Selon les données recueillies par ACLED, un groupe qui étudie les conflits, près de 50 000 personnes ont été tuées entre janvier 2016 et fin juillet 2018. Des centaines de milliers d’autres personnes ont été blessées.

Les Houthis, qui possèdent divers missiles, dont le Qaher-1, d’une portée de 500 kilomètres et le Borkan-1, ont lancé plusieurs missiles balistiques en Arabie saoudite et Israël estime que l’Iran a commencé à construire des usines de missiles au Yémen.

Selon le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, l’Iran fournit des fonds aux forces Qods en Syrie, au Hezbollah, aux milices chiites en Irak et aux milices Houthi au Yémen, ainsi qu’au Hamas et au Jihad islamique à Gaza au coût de 2,5 milliards de dollars par an.

Alors que l’Iran soutient les Houthis, il nie toute ingérence au Yémen.

Téhéran aurait envoyé des militants du Hezbollah dans ce pays déchiré par la guerre pour former les rebelles et au début du mois d’août, un raid aérien de la coalition militaire saoudienne a tué deux «experts militaires» du Hezbollah à l’ouest de Sanaa, dans le district de Marib.

La semaine dernière, l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Washington a montré sur Twitter que le Hezbollah entraînait directement les rebelles Houthi et supervisait les unités rebelles.

La présence des commandants du Hezbollah au Yémen, selon le prince Khalid bin Salman « confirme que le régime iranien a sous-traité la milice houthie à un autre de ses supplétifs : Le Hezbollah. Cela prouve que les séides du régime travaillent en tandem pour saper la stabilité régionale et prolonger les souffrances des pays dans lesquels ils sont impliqués « 

Selon le communiqué de Ben Salman, on a aperçu les mêmes agents du Hezbollah en train de conseiller aux Houthis » d’utiliser des tactiques de tromperie, comme entreposer des armes dans des réservoirs d’eau et faire transiter des combattants à bord de véhicules civils ; toutes tactiques mettant directement en danger la vie des civils yéménites. « 

PAR ANNA AHRONHEIM
 19 AOÛT 2018 16H56
Adaptation : Marc Brzustowski

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