Les forces palestiniennes cachent des documents sensibles avant d’éventuelles violences
Des officiers du renseignement de l’Autorité palestinienne ont reçu l’ordre de transférer des fichiers physiques, comme la dernière fois avant la deuxième Intifada, au moment où on craint l’embrasement d’un conflit suite à l’intention israélienne d’étendre la souveraineté sur les terres de W.Bank
Les services de renseignement palestiniens, dans au moins deux villes de Cisjordanie, ont reçu l’ordre de cacher des documents sensibles en prévision d’éventuelles violences, a rapporté mardi la chaîne 12.
Selon le reportage, un grand nombre de fichiers physiques ont été transférés vers des endroits non spécifiés, car Ramallah prévoit une reprise des tensions si Israël poursuit son intention d’appliquer la souveraineté sur certaines zones de Judée-Samarie/Cisjordanie.
Auparavant, de tels préparatifs n’ont été effectués que dans la perspective de la deuxième Intifada – un soulèvement violent qui a duré de 2000 à 2005 et où on a assisté à des dizaines d’attaques terroristes contre les Israéliens et les forces de Tsahal.
Ce reportage intervient à l’approche de la date limite du 1er juillet pour un vote favorable à une telle mesure, comme indiqué dans le plan de paix du président américain Donald Trump au Moyen-Orient. Le plan prévoit qu’Israël conserve ses implantations en Judée-Samarie/Cisjordanie et que les Palestiniens établissent un État dans des conditions strictes.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fixé la date pour commencer à faire avancer son plan d’extension de la souveraineté sur les implantations d’Israël et la vallée du Jourdain, dans l’espoir d’un feu vert de Washington.
Les Palestiniens ont rejeté la proposition et ont exprimé leur indignation contre l’annexion proposée par Israël.
Mettant en garde contre d’éventuelles violences et répercussions diplomatiques, certains États européens et arabes, conjointement avec les Nations Unies, ont exhorté Israël à ne pas annexer ses propres implantations, considérées par de nombreux pays comme illégales.
La Jordanie, voisine d’Israël, a également exprimé, de plus en plus, son opposition à l’annexion, avertissant que cette décision pourrait compromettre le traité de paix entre les deux pays.