Les États-Unis appellent à une prolongation urgente de la trêve au Liban

Alors que la date limite du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah approche, les États-Unis ont exprimé leur inquiétude et appelé à une prolongation « urgente et temporaire » de l’accord. Cette demande intervient dans un contexte où l’armée israélienne a annoncé qu’elle ne se retirerait pas complètement du Sud-Liban avant dimanche, en raison des multiples violations du cessez-le-feu par le Hezbollah et les forces libanaises.

Une trêve sous tension
Le cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre dernier, avait pour objectif de suspendre les hostilités après des semaines d’échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah. Ces affrontements avaient débuté le 8 octobre 2023, lorsque le Hezbollah avait lancé des roquettes sur Israël en solidarité avec le Hamas à Gaza. Cependant, malgré l’accord, les violations se sont multipliées, compromettant la stabilité de la région.

Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a déclaré vendredi que « une prolongation brève et temporaire du cessez-le-feu est nécessaire de toute urgence ». Il a rappelé l’engagement du président américain à garantir la sécurité des citoyens israéliens, tout en soutenant le président libanais Joseph Aoun et le nouveau gouvernement libanais. Hughes a également indiqué que Washington travaillerait avec ses partenaires régionaux pour obtenir cette prolongation.

Les défis du retrait israélien
Israël a clairement indiqué que son retrait du Sud-Liban était conditionné au déploiement effectif de l’armée libanaise dans la région et à la mise en œuvre complète de l’accord. Le bureau du Premier ministre israélien a souligné dans un communiqué que « le processus de retrait progressif se poursuivra, en pleine coordination avec les États-Unis », mais que cela dépendrait du respect des termes de l’accord par le Liban et du retrait du Hezbollah au-delà du fleuve Litani.

Le Hezbollah, de son côté, a averti qu’il considérerait la trêve comme terminée si Israël ne respectait pas la date butoir de 60 jours, fixée au dimanche 28 janvier. Cette position met en lumière les tensions persistantes entre les deux parties et la complexité des négociations en cours.

Les violations du cessez-le-feu
Selon le général de division Uri Gordin, chef du commandement nord de Tsahal, le Hezbollah a commis des centaines de violations du cessez-le-feu au cours des dernières semaines. Lors d’une récente délibération au Comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, Gordin a également accusé les forces armées libanaises de soutenir le Hezbollah dans certaines zones, notamment là où les commandants et les compagnies sont majoritairement chiites.

Ces violations ont compliqué les efforts de désescalade et ont conduit Israël à adopter une position ferme. « Israël ne mettra pas en danger ses communautés et ses citoyens, et insistera sur la pleine mise en œuvre de l’objectif des combats dans le nord, qui est le retour en toute sécurité des résidents dans leurs foyers », a déclaré le bureau du Premier ministre.

La médiation américaine en jeu
Face à cette impasse, les États-Unis ont intensifié leurs efforts diplomatiques au cours des dernières 48 heures pour éviter un effondrement total du cessez-le-feu. Des responsables israéliens ont indiqué que Jérusalem restait déterminée à respecter les termes de l’accord, mais qu’elle avait besoin d’une période prolongée au-delà des 60 jours pour achever son retrait du Liban.

La médiation américaine joue un rôle crucial dans cette situation, car elle vise à préserver la stabilité régionale tout en garantissant la sécurité d’Israël. Cependant, la réussite de ces efforts dépendra de la volonté du Hezbollah et du gouvernement libanais de respecter leurs engagements.

Une situation à haut risque
Alors que la date butoir approche, la région se trouve à un carrefour critique. Une prolongation de la trêve pourrait offrir une fenêtre d’opportunité pour renforcer les négociations et éviter une reprise des hostilités. Cependant, si les violations persistent et que les parties ne parviennent pas à un consensus, le risque d’une escalade majeure reste élevé.

Dans ce contexte, la prolongation de la trêve, bien que temporaire, pourrait être un premier pas vers une solution durable, à condition que toutes les parties respectent leurs engagements et œuvrent en faveur de la stabilité.

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Guidon

Préserver la stabilité régionale ? On se demande comment avec ce genre de personnes aussi bien hezbollah que libanais ?