« Il est inacceptable que la coalition compte parmi ses membres des Etats qui soutiennent le terrorisme »

Une coalition dirigée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique ne devrait pas intégrer des Etats qui soutiennent le terrorisme, a indiqué mardi le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères Ahmed Abu Zeid, lors d’une réunion de la coalition à Washington.

Les propos du porte-parole, qui dirige la délégation égyptienne dans la capitale américaine, visaient explicitement l’émirat du Qatar, avec lequel le Caire et les pays du Golfe ont rompu diplomatiquement le 5 juin dernier.

« Il est inacceptable que la coalition compte parmi ses membres des Etats qui soutiennent le terrorisme ou l’appuient dans les médias », a expliqué Abu Zeid dans un communiqué.

« La décision de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de Bahreïn de boycotter le Qatar –  membre de la coalition – est conforme à ce principe », a-t-il précisé.

STRINGER (AFP)Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson (G) et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, le 11 juillet 2017 à Doha la capitale du Qatar, après leur conférence de presse
STRINGER (AFP)

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson qui avait entamé lundi à Koweït une tournée dans le Golfe pour aider à trouver une issue à cette crise inédite entre le Qatar et ses voisins, a annoncé un accord mardi.

Ce dernier a toutefois été jugé insuffisant par l’Arabie saoudite, Bahrein, l’Egypte et les Emirats arabes unis, qui l’ont dénoncé dans un communiqué commun

« Ce pas est insuffisant », écrivent ces pays dans le texte cité par l’agence de presse saoudienne SPA. Ils ajoutent qu’ils « surveilleront de près le sérieux des autorités qataries dans leur combat contre toutes formes de financement et de soutien du terrorisme ».

Ils estiment que les engagements des autorités qataries « ne sont pas fiables », affirmant que de précédents engagements n’ont pas été tenus. Ils appellent donc à une « des contrôles stricts pour s’assurer de leur sérieux dans un retour sur le bon chemin ».

De son côté, l’envoyé du Qatar à Gaza a déclaré mardi que Doha était décidé à financer des projets dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, malgré les pressions de l’Arabie saoudite et ses alliés qui l’accusent de soutenir le terrorisme.

Le Qatar et les Etats-Unis ont annoncé mardi un accord bilatéral pour lutter contre le financement du « terrorisme », au moment où Doha est mis à l’index par ses voisins pour son soutien présumé aux groupes extrémistes.

L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères du Qatar et le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson qui effectue une visite à Doha dans le cadre d’une médiation dans la crise qui oppose le Qatar à l’Arabie saoudite et ses alliés.

« Aujourd’hui, le Qatar est le premier pays à signer avec les Etats-Unis un programme pour la lutte contre le financement du terrorisme », a déclaré le chef de la diplomatie qatarie, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.

« Nous invitons les pays qui nous imposent un blocus à s’y joindre » a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse avec M. Tillerson, qui devrait se rendre mercredi à Jeddah, en Arabie saoudite, dans le cadre de sa tournée dans la région.

KARIM JAAFAR (AFP/Archives)Le ministre qatari des Affaires étrangères Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, lors d’une conférence de presse à Doha, le 18 juin 2017
KARIM JAAFAR (AFP/Archives)

Par ailleurs, l’Egypte a annoncé que les ministres des Affaires étrangères des quatre pays arabes ayant rompu leurs liens avec le Qatar s’entretiendront mercredi en Arabie saoudite avec le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson.

Le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukry a été invité par son homologue saoudien Adel al-Jubeir à cette réunion organisée à Jeddah, a indiqué mardi le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Cette réunion reflète la volonté des quatre pays de renforcer la coordination et de montrer leur unité quant aux relations futures avec le Qatar », a affirmé le ministère.

En juin, l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, accusant l’émirat de soutenir des groupes islamistes radicaux et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran, rival de l’Arabie saoudite.

I24

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