Dans le cadre de la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France, une cérémonie était organisée au Puy-en-Velay dimanche matin, place Maréchal Leclerc, près de la gare.

Instituée par le décret n° 93-150 du 3 février 1993 et la Loi n° 2000-644 du 10 juillet 2000, cette journée est fixée au 16 juillet, si c’est un dimanche, ou au dimanche suivant.

Elle correspond à la date anniversaire des rafles des 16 et 17 juillet 1942, au cours desquelles près de 13 000 personnes furent arrêtées dans Paris et sa banlieue dont plus de 8 000 furent regroupées au Vélodrome d’Hiver (le Vél’ d’Hiv) avant d’être déportées.

Après les allocutions de Alain Vivier, représentant de l’association culturelle israëlite de Haute-Loire, dans laquelle il est revenu sur les souffrances qu’a vécu la communauté juive pendant la Seconde Guerre mondiale, puis du rabbin représentant du département, Nicolas de Maistre, préfet de la Haute-Loire a fait la lecture du message écrit par Mme Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’état auprès de la ministre des armées.

Cette lettre revient sur la rafle, «une blessure qui ne cicatrisera jamais, une plaie vive dans nos mémoires. La rafle du Vel d’hiv est devenue le symbole de toutes les autres rafles, le symbole des crimes commis envers les juifs de France».

En terminant sur un message de tolérance adressé aux Français: «que les français de notre siècle et que notre jeunesse qui porte nos espérances n’oublient pas le pire. Qu’avec ce souvenir, nous soyons capables de produire le meilleur. La fraternité, la tolérance et le dignité humaine n’ont pas de prix. C’est un combat qu’il faut mener contre l’ignorance, le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme».

La cérémonie s’est clôturée par un dépôt de gerbes devant la plaque commémorative située sur la façade la gare et une Marseillaise a été entonnée, après une minute de silence et de recueillement.