Le conseiller de Trump confirmé que le plan ne devrait pas faire référence aux « deux Etats »

Le conseiller et gendre de Donald Trump, Jared Kushner, a déclaré jeudi soir que le plan de paix israélo-palestinien concocté par l’administration américaine était un « document opérationnel approfondi » qui servirait de « point de départ » au règlement du conflit israélo-palestinien, et a indiqué qu’il était disposé à discuter de l’annexion par Israël parties de la Cisjordanie.

Au Washington Institute for Near East Policy, M. Kushner a déclaré que Donald Trump, n’avait pas encore vu la dernière version du plan, qu’il a décrit en termes vagues avant sa diffusion prévue le mois prochain.

Il a toutefois précisé que « le président était impliqué depuis le début » dans la préparation du plan.

Selon lui, le plan présente « une solution qui constitue un bon point de départ pour les questions politiques, puis un aperçu de ce qui peut être fait pour aider ces personnes à commencer une vie meilleure ».

Jared Kushner a par ailleurs confirmé que le plan ne devrait pas faire référence aux « deux Etats ».

« Je réalise que ça signifie des choses différentes selon les gens. Si vous dites +deux Etats+, ça veut dire une chose pour les Israéliens, ça veut dire une autre chose pour les Palestiniens », a expliqué Jared Kushner lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion Washington Institute.

« Alors on a dit, vous savez, on a qu’à ne pas le dire. Disons juste qu’on va travailler sur les détails de ce que cela signifie », a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Selon lui, son plan, concocté dans le plus grand secret avec une petite équipe « s’attaque à beaucoup de sujets », « probablement d’une manière plus détaillée que jamais auparavant ».

« J’espère que cela montrera aux gens que c’est possible, et s’il y a des désaccords, j’espère qu’ils porteront sur le contenu détaillé plutôt que sur les concepts généraux », a-t-il poursuivi, estimant que ces seuls concepts, connus depuis des années, n’avaient pas permis de résoudre cet inextricable conflit.

Jérusalem capitale d’Israël

De leur côté, les dirigeants palestiniens ont déjà annoncer leur refus de négocier avec le gouvernement américain, après la décision sur Jérusalem et la suppression de nombreuses aides de Washington aux Palestiniens.

Face à ce noeud a priori insurmontable, le conseiller présidentiel a tenté de prendre à témoin la population de Gaza et de Cisjordanie.

Son équipe, a-t-il rapporté, à parlé à de nombreux hommes d’affaires ou citoyens lambda palestiniens, pour aboutir à un plan qui « peut être très acceptable par eux » car il « aidera les Palestiniens à avoir de la dignité » en « cassant ce cycle ».

Un pragmatisme affiché qui semble confirmer que ses propositions porteront davantage sur le développement économique pour leurs territoires que sur un statut d’Etat à part entière.

« La question à présent se pose de savoir si les dirigeants ont le courage de monter à bord » pour « vraiment améliorer la vie de leur peuple« , a-t-il plaidé.

« C’est très décourageant pour nous de voir les dirigeants palestiniens attaquer un plan dont ils ne connaissent pas le contenu au lieu de tenter de discuter avec nous », a-t-il ajouté, en les accusant d’avoir pris de mauvaises décisions depuis « 20 ans ».

i24news

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