Le Messi à Jérusalem (acte II)

 

Par Gilles FALAVIGNA

 

La venue de Messi à Jérusalem était annoncée.

L’équipe de football de l’Argentine prétend au titre mondial. C’est une des meilleures équipes de la toute prochaine compétition. Le monde arabe vit le football avec passion. Nous indiquions, dans un article précédent, que les Séouds avaient fait ériger une statue de Zinedine Zidane en Arabie, pays destructeur de toute statue, pour évaluer à quel point cela dépasse tout entendement.

La tenue de ce match amical était absolument intolérable aux dirigeants palestiniens et à leurs alliés, mécènes et mentors, d’autant plus que les Israéliens, pourquoi s’en seraient-ils privés, tenaient à ce que le match se déroule à Jérusalem.

Le match est annulé. Quels enseignements en tirer ?

Pour les esprits avertis, il n’y a rien de particulier, sinon qu’emportés par la convergence d’événements favorables à Israël, on en veut toujours plus. La Judaïté est faite d’émotion. Juifs et amis d’Israël étaient satisfaits. La raison doit souvent venir en équilibre.

La non-tenue de ce match est ainsi utile pour rappeler que le Judaïsme est l’âme juive. Le judaïsme, entre autres choses, enseigne la mesure. Tous les principes de cet enseignement visent l’équilibre. Nul n’est parfait et on ne gagne pas à tous les coups.

Si le monde arabo-musulman idolâtre le football, le monde juif l’aime beaucoup. La nuance est de taille, surtout quand la guerre et la mort sont en arrière-plan.

Le match a été annulé par les Argentins à cause des menaces de mort sur les joueurs et leur famille. Ce n’est pas le meilleur environnement possible pour préparer une coupe du monde. Leur rétractation est parfaitement compréhensible. La presse s’est peu fait l’écho de ces menaces mais les photos parlent mieux que des mots et les maillots argentins brandis maculés de sang suffisent à déstabiliser des joueurs qui ne sont que des joueurs. C’est justement leur fonction. Chaque détail compte dans le haut niveau. C’est le plus petit détail qui fait la différence comme la distance stratégique, sur un champ hippique de 2000 mètres, correspond aux quelques centimètres qui séparent, souvent, le vainqueur du perdant.

Personne, mieux que les Juifs, ne peut appréhender la règle du détail dans le perfectionnement. Tout n’est que détail et plus nous avançons dans une discipline, plus le détail devient important.

La compétition est technique. Le krav maga, par exemple, est l’art d’aller à l’essentiel. Le geste inutile est négatif. C’est là, quand on ne peut pas gagner à tous les coups, qu’il faut savoir lâcher prise, question de mesure entre l’utile et l’inutile.

Il y a l’acceptable et l’inacceptable. Le retour à ce fondamental est certainement le premier enseignement à tirer de l’annulation de ce match.

Des vies étaient menacées et c’est inacceptable. Les voisins d’Israël ne connaissent pas la mesure du vivant et n’auraient pas accepté l’annulation du match s’il avait concerné l’équipe de Palestine. C’est leur problème. Ils recevront la conclusion de cet épisode avec une joie satisfaite. Y a-t-il vraiment matière ? Encore une fois, ils ont tout faux.

Une limite existe entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. D’ailleurs, la Halakha est claire au regard de ce qui est acceptable pour préserver la vie.

Dans le cadre de ces limites comme dans le cadre des détails, Israël aurait pu transiger et faire jouer le match à Haïfa, tel que prévu initialement. L’insistance israélienne pour qu’il se déroule à Jérusalem témoigne que la tenue du match n’était pas si importante. De la même manière, si le concours de l’Eurovision ne peut être tenu à Jérusalem, et bien qu’il n’ait pas lieu. Ce n’est pas si grave! En réalité, ce ne sont que des jeux de baballe et de chansonnette. Il n’y a pas de quoi idolâtrer.

« Du pain et des jeux » ? Il est question de guerre et de paix, en Israël, au Moyen-Orient et dans le monde.

Le deuxième enseignement que procure l’annulation de ce match rappelle à quel point les autorités palestiniennes évoluent dans le Négatif. Elles sont destructrices. Elles préfèrent la mort à la vie. Elles en font, d’ailleurs, leur slogan. Leur échec est tellement énorme qu’il en est pitoyable. Baroud du déshonneur devrait-on lire en épitaphe des morts à Gaza, car la victoire n’est pas leur. Aucun n’a franchi la frontière et aucun ne la franchira. Ils ne savent rien donner.

Les conditions du retrait de ce match, le chantage à la sûreté des familles des joueurs innocents est ajouté au tableau du déshonneur palestinien.

Le troisième enseignement porte sur le chantage opéré en ultime recours. Ce n’est toujours que violence, mort, désolation.

Islam signifie soumission. L’arabe est une langue de déclinaison. La soumission, Islam, signifie la paix, Salam, étant son dérivé.

Il ne peut y avoir de paix avec Ishmaël que par sa soumission. Rien de neuf depuis la paracha Hayé Sarah. Ishmaël ne respecte que celui qui le soumet. L’Histoire se répète inlassablement. Elle se répètera tant qu’elle ne sera pas intégrée. Le monde arabo-musulman ne sait rien donner. Il ne sait que recevoir, y compris les coups de manière très pavlovienne.

Tout n’est que modélisation. Il en est du combat au corps à corps comme de la stratégie géopolitique : le geste inutile est négatif. Les leçons à tirer de cet événement mineur sont majeures. Elles s’adressent à toutes les Nations.

Par ©Gilles FALAVIGNA

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9 Commentaires
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Madredios

Mais kesskissonbêtes ces « palestiniens »…..
Si seulement le ridicule pouvait casser les jambes.

deborah amable ohayon

nous avons d autres chats a fouetter bien sur nous aimons les manifestations d amities les amis et nous ne voulons en aucun cas leur causer un prejudice quelconque bien dit d autant qu il y a tellement de match a voir …..c est un enfantillage

Danielle

Le problème à présent ça n’est pas le match Argentine/Israel c’st la porte ouverte à toute intimidation de quel bord qu’il soit.
Si la FIFA tolère ce genre de menaces, elle ne tiendra pas bien longtemps !

Bernadotte

Mes amitiés à Gilles que j’ai eu le bonheur de l’écouter attentivement sur le site du Rav Dynovicz .

Je peux vous certifier ici que c’est un homme de valeur et éclairé.

Ursi

Merci pour ce texte profond, rempli de justesse et d’intelligence. Nous, « les autres » avons tant à apprendre du peuple juif et d’Israel! Mes pensées et mon cœur sont avec vous à chaque instant.
Am Israel Haï.

Cora Sultana de Paillette

superbe article ! merci d’avoir remis les hommes et les événements à leur vraie place sur l’échelle des valeurs

Miraël

Encore une fois un texte d’une énorme profondeur de Monsieur FALAVIGNA.
On peut ajouter qu’à l’inverse de la notion arabe de « salam » dérivé de la soumission, le « shalom » suppose une situation où l’ennemi est dissuadé d’attaquer. Le plus grand pacificateur, de ce point de vue, était le roi Salomon.

Gilles FALAVIGNA

Merci du compliment. Le roi Salomon était porteur de la Paix, déjà dans son nom: Schlomo.
Le nom est le premier niveau de la véritable identité. Il la forge.
Le secret de la paix sous le règne de Salomon est inscrit dans le livre des Rois. « Quarante mille chevaux pour les chars. Douze mille chevaux pour les cavaliers. » Si tu veux la Paix, prépare la Guerre! L’ennemi est effectivement dissuadé. Alors seulement vient le discours. Les dirigeants du monde entier venaient écouter Schlomo.

Amouyal

Formidable texte ! Les juifs doivent savoir accepter la detresse de leurs ennemis , le pseudo
Peuple palestinien est au tapis, il a rate toutes les occasions et ses pietres dirigeants tels une bande de mafieux se concentrent exclusivement sur la haine et la menace .
Nous sommes le peuple du livre et du pardon, et demain encore nous leur tendrons la main