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Le Maroc accentue sa pression sur le Hezbollah et arrête l’un de ses financiers présumés LA RÉDACTION le 12.01.2021

En ces temps où l’attention mondiale est focalisée sur la lutte contre la pandémie et les efforts pour vacciner les populations, les organisations terroristes ainsi que le crime organisé tentent de profiter de la situation pour mener des opérations leur permettant de financer leurs opérations. Dans ce cadre, l’annonce par le Maroc de l’arrestation d’un escroc international lié au Hezbollah est considérée comme un succès pour les services de sécurité marocain.
Selon un communiqué officiel relayé par l’Agence officielle Marocaine, un suspect arrêté mercredi dernier par la brigade nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) serait un ressortissant libanais de 57 ans proche du mouvement Hezbollah, une organisation soutenue par l’Iran et considérée comme terroriste par les États-Unis, les Pays-Bas ou encore le Royaume Uni. Lors de la perquisition menée par les forces de police marocaine, suite à un travail de renseignement et d’investigation mené par la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), les enquêteurs ont ainsi trouvé des passeports européens – Français et Italiens –, ainsi que des documents d’identités listés dans la base de données d’Interpol comme étant volés. Le suspect a été placé en état de détention puis déféré devant le procureur du roi afin de continuer l’enquête, en partenariat avec Interpol et les pays concernés par les vols présumés de papiers d’identité.

Reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental

Selon les éléments partagés par les autorités marocaines, le suspect aurait utilisé ces fausses identités pour se prévaloir de rôles importants au sein de société multinationales, afin d’escroquer des victimes en leur faisant miroiter des affaires juteuses et un profit rapide. S’il n’est pas clair à ce stade de l’enquête si l’escroc international comptait récolter des fonds pour le Hezbollah, cette arrestation intervient à un moment particulièrement crucial pour le Maroc, suite à la reconnaissance par les États-Unis d’Amérique de la souveraineté marocaine sur le territoire contesté du Sahara Occidental, suivie par l’inauguration le samedi 9 Janvier d’un consulat américain à Dakhla -une cité balnéaire du sud Marocain- par David Shenker, secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, confirmant ainsi le soutien américain sur ce dossier.

Rupture des relations avec l’Iran en 2018

Depuis 2018, le Maroc dénonce avec vigueur les liens qu’entretient le Hezbollah avec le mouvement séparatiste du Front Polisario, l’accusant de lui fournir des armes et a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran dans la foulée, comme l’expliquait « Le Parisien ». Bien que l’Iran ainsi que le Hezbollah aient immédiatement réfuté les accusations du Maroc concernant les liens présumés de l’organisation avec le Front Polisario, Rabat a continué à accentuer sa pression et mène depuis une action de fond pour enrayer les actions des agents de cette organisation. Ce n’est pas la première fois que le Maroc s’attaque aux relais financiers du Hezbollah. En Mars 2017, le Royaume Chérifien avait procédé à l’arrestation à l’aéroport de Casablanca de Kassem Tajjedine, décrit par les américains comme le principal financier de l’organisation. Ce dernier était recherché pour fraude, blanchiment, et financement d’activité terroriste, selon l’agence Reuters.

Source: lemonde-arabe.fr

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