Attaque à Paris : les multiples relations djihadistes d’Armand R.-M., le terroriste du pont de Bir-Hakeim.

La première menace en France comme tout le monde le sait, aux dires de M. Darmanin , sont les zozos d’extrême droite que l’on met en prison avec des condamnations fermes et immédiates.

Les attentats commis par des islamistes ou des gauchistes , n’encourent que des peines de prison légères, voire évitent même la case tribunal comme pour Kobili Traoré (affaire Sarah Halimi)  au prétexte de l’irresponsabilité pénale. D’autres ne sont condamnés qu’à des peines avec sursis (Warda Anwar pour ses propos immondes sur le bébé brûlé) voire des relaxes comme pour Lekto et sa caricature sur Macron et Attali. La justice en France est le bras armé de l’antisémitisme, puisqu’elle protège les antisémites et leur garantie une certaine impunité.

Le cas d’Armand R.-M fait partie de la longue liste des barbares qui seront protégés par leur irresponsabilité pénale. On nous a immédiatement avertis, avant toute chose, on nous a mis en garde sur son état psychiatrique. On s’est donc à quoi s’en tenir. En France, il y a beaucoup de fous en circulation, et la justice qui les connait bien les laissent libres d’agir. Dans cette affaire, il y a les fous reconnus comme tel, et les fous qui se prennent pour des sages. Lesquels sont les plus dangereux ? Là est la question.

Avant son passage à l’acte, samedi soir, Armand R.-M. avait déjà été arrêté en 2016, incarcéré puis condamné pour des faits de nature terroriste. Il était alors en lien avec toute la « djihadosphère » française.

La justice antiterroriste, qui s’est saisie dans la nuit de l’attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés, samedi 2 décembre dans la soirée, près du pont de Bir-Hakeim à Paris, retrouve une vieille connaissance. Armand R.-M., l’homme soupçonné d’avoir commis cet attentat, avait déjà été condamné en mars 2018 à cinq ans de prison, dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs terroriste.

Et ce, notamment, après avoir envisagé de rejoindre les rangs de l’État islamique en zone syro-irakienne, comme le relevait à l’époque le Centre d’analyse du terrorisme (CAT). Lors de l’instruction, puis à l’audience qui s’est tenue le 6 février 2018, cet homme aujourd’hui âgé de 26 ans avait dit s’être engagé dans un processus de déradicalisation.

« Armand R.-M. n’est (…) pas passé à l’étape supérieure dans le sens où il a finalement renoncé à partir faire le djihad ou tout autre acte de même nature. Mais le processus de déradicalisation qu’il a entamé reste manifestement fragile », indiquait le jugement de la 16e chambre du tribunal correctionnel dont nous avons pris connaissance. Interpellé et placé en garde à vue après l’attaque perpétrée à Paris, le jeune homme fiché S est donc cette fois soupçonné d’avoir franchi un cap en basculant dans le crime.

De nombreuses vidéos de propagande de Daech

Au moment de son interpellation, en juillet 2016, Armand R.-M. n’est âgé que de 19 ans. Titulaire d’un bac scientifique, il est étudiant en biologie. Né dans les Hauts-de-Seine de deux parents d’origine iranienne qui ont fui le régime des mollahs et ne sont pas musulmans, l’adolescent se convertit à l’islam en 2015 au contact de Maximilien Thibaut qu’il rencontre via un site spécialisé dans les photos de graffitis, sa passion.

Il confie que sa rencontre avec ce jeune homme, lui aussi connu de l’antiterrorisme, a fait office « d’accélérateur » dans son évolution idéologique. Interpellé en avril 2012 dans le cadre de l’enquête sur le groupuscule islamiste Forsane Alizza (les Cavaliers de la fierté), Maximilien Thibaut a été condamné en juillet 2015 à trois ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. Il s’était ensuite rendu en zone syro-irakienne avec son épouse et leurs enfants. Il est présumé mort sur place, tué par l’armée irakienne dans la bataille de Mossoul.

De son propre aveu, Armand R.-M. adopte très vite une vision rigoriste de sa nouvelle religion. Dès sa conversion, celui qui se fait désormais appeler Amine s’isole, délaisse la musique au profit de l’écoute d’anasheeds (des chants religieux) et abandonne la photo.

Dans son ordinateur, les enquêteurs découvriront de nombreuses vidéos de propagande de Daech, dont des scènes d’égorgement et de décapitation, ainsi que des appels à la revanche contre la France avec des références aux attentats de 2015.

« Partir pour ne plus revenir, partir pour mourir »

Ses parents vivent très mal cette conversion. Sa mère décrit un enfant timide, réservé, psychologiquement faible, solitaire et facilement manipulable. Elle considère que son fils est tombé dans les filets d’une secte. Sa sœur le dépeint comme un garçon influençable et d’une timidité maladive.

En 2016, Armand R.-M. avait conservé des contacts avec Maximilien Thibaut. La présence de son ami en zone syro-irakienne l’incite à envisager un départ. Son but, expliquera-t-il en garde à vue, était alors de « partir pour ne plus revenir, partir pour mourir (…), prendre une balle ou rester vivre là-bas ». Il avait ensuite nuancé ses propos, expliquant que ce projet n’était en fait pas abouti. De fait, l’étudiant ne s’est jamais rendu sur le territoire de l’État islamique. Tout comme il affirme ne jamais avoir envisagé d’action violente sur le territoire national.

Une pseudo-déradicalisation en 2016

Armand R.-M. devient néanmoins, à l’époque, un acteur parmi d’autres de la djihadosphère. C’est ainsi qu’il compte parmi ses amis Facebook Larossi Aballa, le futur assassin d’un couple de policiers tués dans leur pavillon de Magnanville (Yvelines), le 13 juin 2016. Le 26 juillet 2016, il a également conversé avec Adel Kermiche, l’un des auteurs de l’assassinat du père Hamel en son église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime),.

Il n’a cependant jamais été relié à l’une ou l’autre de ces attaques. Le 29 juillet 2016, l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray va toutefois précipiter son interpellation. Le Franco-Iranien était apparu la veille dans les radars de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en raison de ses liens avec Maximilien Thibaut.

Mais, dès ses premières auditions, l’étudiant affirme qu’il s’est auto-déradicalisé en mai 2016, aussi facilement qu’il s’était radicalisé, après une réflexion personnelle : « J’ai remonté le fil et je me suis dit que l’islam gâchait ma vie ». Il annonce la nouvelle à ses parents et, pour prouver sa décision, boit une bière et mange du porc. « Je suis tombé dans l’islam le plus pur et j’ai réussi à m’en sortir tout seul », revendique-t-il alors devant les policiers.

Les enquêteurs comme le tribunal sont sceptiques quant à la réalité de cette soudaine déradicalisation. En témoigne l’exploitation de ses supports numériques. En juin-juillet 2016, il effectue des recherches sur « les bombes au phosphore », la « Gay Pride » ou bien encore les « hommes armés ». Sur son compte Facebook, il s’en prend aux « kouffars » (les mécréants) tandis que, sur Twitter, il menace la France en ces termes le 2 juillet 2016 : « La France a déclaré la guerre, à elle d’assumer ». Pire, il ironise sur l’attentat au camion sur la Promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes), le 14 juillet 2016.

« Je reconnais que mes pensées ne sont pas normales »

Confronté à tous ces éléments, Armand R.-M. concède que son comportement sur les réseaux sociaux n’est pas conforme à sa déradicalisation revendiquée. « J’ai encore des pensées noires, je reconnais que l’attentat de Nice ne m’a pas déplu et je trouve que ce qui arrive est normal, vu l’implication de la France dans le conflit syrien. Je reconnais que mes pensées ne sont pas normales et je pense que j’ai besoin d’un suivi pour m’aider à travailler dessus », relate-t-il.

Même s’il n’a diagnostiqué chez lui aucun trouble psychiatrique, l’expert psychiatre qui l’a examiné pendant l’instruction a considéré que « certains traits de personnalité pouvaient apparaître comme pathologiques : extrême naïveté par rapport aux pressions d’embrigadement, absence de prise en compte des collaborations dangereuses qu’il a nouées ». Il évoque une « personnalité pathologique de type schizoïde », en soulignant son isolement et son manque d’empathie.

Depuis sa sortie de prison, Armand R.-M. avait clignoté à une reprise dans les radars de l’antiterrorisme. Le 19 octobre 2020, il s’était présenté en compagnie de son conseiller d’insertion et de probation au commissariat de La Défense. Il avait expliqué avoir été en lien avec l’assassin de Samuel Paty, deux semaines avant son passage à l’acte après avoir retweeté un de ses anasheeds. Brièvement placé en garde à vue, il avait été mis hors de cause sur cet attentat.

Sur X (anciennement Twitter), ce samedi soir, le journaliste de France 24 Wassim Nasr indique qu’Armand R.-M. a enregistré avant son passage à l’acte une vidéo d’allégeance à l’État islamique, affirmant agir « pour venger les musulmans » et saluant les djihadistes de l’EI dans toutes ses zones d’activité.

JForum.fr & Le Parisien

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o.icaros

Armand!!! Où des parents iraniens ont été chercher ce prénom????? Kevin aurait-il trop servi et on nous sert maintenant de l’Armand? Monsieur Armand! Si la situation n’était pas tragique, je rirais bien.