Le djihad des cerfs-volants des Palestiniens

Dans l’histoire de l’armement trivial, personne ne bat les Palestiniens. Quand ils ont été incapables d’acquérir des armes conventionnelles, ils ont eu recours à des moyens peu conventionnels – comme des couteaux de cuisine et des tournevis. Lorsqu’ils sont incapables d’acquérir des véhicules de guerre conventionnels, ils ont recours à des véhicules non conventionnels, tels que des voitures, des camions et même des bulldozers.

Dans la dernière série d’attaques contre Israël – la « marche du retour » – ils ont, encore une fois, fait preuve d’ingéniosité en armant le plus simple des jouets pour enfants : le cerf-volant.

Leur méthode consiste à façonner une queue de fil sur un cerf-volant, avec un explosif attaché à celui-ci. Le cerf-volant est ensuite transporté depuis un endroit de sécurité relative du côté de Gaza vers Israël. Une fois qu’il est parvenut assez loin en territoire israélien, la ficelle est coupée et le cerf-volant – avec l’explosif attaché – tombe en territoire israélien.

Certains cerfs-volants ont été utilisés pour lancer des engins incendiaires, tandis que d’autres ont utilisé des explosifs. Certains des cerfs-volants armés sont faits pour ressembler au drapeau palestinien, pendant que d’autres plus sinistre exhibent des swastikas.

Les reporters de l’Agence France Presse  ( AFP ) ont trouvé des enfants palestiniens qui leur vantaient leurs nouveaux « moyens de lutte », dont l’un leur a dit, enthousiasmé : « Ils [les soldats de Tsahal] tirent des balles explosives et des gaz lacrymogènes, nous faisons voler des cerfs-volants. « 

Le mardi 17 avril, un cerf-volant armé – avec un cocktail Molotov attaché – a déclenché un feu dans un champ à l’extérieur du Kibboutz Be’eri, à plusieurs kilomètres du territoire israélien. Selon le Times of Israel, il a fallu quatre équipes de pompiers pour éteindre l’incendie, qui s’étendait sur près de 25 acres.

L’utilisation de jouets comme armes rappelle la tactique utilisée par l’Union soviétique contre les enfants de l’Afghanistan dans les années 1980. L’idée était de mutiler, mais non de tuer, les enfants afghans afin de remplir les lits d’hôpitaux qui ne pouvaient donc pas être utilisés pour traiter les combattants moudjahidin attaquant les troupes soviétiques. Ainsi les esprits ingénieux des scientifiques soviétiques ont conçu des bombes dissimulées sur des jouets.

En 1985, la Commission des droits de l’homme des Nations Unies – enquête menée par Felix Ermacora –  affirmait que de nombreux enfants afghans avaient été grièvement blessés, en se faisant arracher les mains ou les pieds, soit en manipulant des jouets piégés qu’ils avaient choisis le long de la route, ou en marchant sur eux … Pari les jouets piégés trouvés, il y avait ceux qui ressemblent à des stylos, des harmonicas, des radios ou des boîtes d’allumettes, et de petites bombes en forme d’oiseau. Ce type de bombe, composé de deux ailes, l’une flexible et l’autre rigide, épousant la forme et les couleurs d’un oiseau, explose lorsque l’aile flexible est touchée. « 

Après l’expulsion des Russes d’Afghanistan, les talibans ont  interdit  aux enfants afghans de jouer avec des cerfs-volants jugés «non islamiques». Pourtant, ils ont inventé des moyens ingénieux pour maquiller les armes, en particulier les bombes, par exemple dans les turbans. Burhanuddin Rabbani, chef du Haut Conseil afghan pour la paix, a été  assassiné  par un kamikaze taliban qui s’est joué des mesures de sécurité en cachant des explosifs dans son turban.

Al-Qaïda a utilisé le corps humain pour dissimuler ses bombes, soit comme gilets et ceintures de suicide (ce qu’ils ont appris des Tigres tamouls ) ou en  s’introduisant des bombes dans leur rectum. En Irak, les bombes étaient dissimulées en abdomens des femmes enceintes, avec une charge utile plus importante que les gilets fins près du corps.

L’ingéniosité affichée par les guerriers djihadistes pour masquer leurs armes montre à quel point ils sont adaptables, ayant toujours un coup ou deux d’avance dans leur sournoiserie sur les occidentaux chargés de réfléchir à la question. Cela montre aussi que les Palestiniens sont prêts à sacrifier leurs enfants.

Les  reporters de l’ AFP à Gaza ont, non seulement, trouvé des enfants prêts à parler, mais aussi des adultes, qui avaient initié et impliqué leurs enfants à leur méthodes traîtresses. L’un a dit que le but était de « déstabiliser, créer la confusion » et « brûler … les cultures ». Un homme nommé Jamal al-Fadi, identifié comme professeur de science politique à Gaza, a déclaré: « Le peuple palestinien, frustré et désespéré, à cause du siège israélien … voit ses espoirs renouvelés « par les nouveaux » moyens de lutte. « 

Si les Palestiniens avaient consacré une partie de l’ingéniosité dont ils ont fait preuve, en inventant et en cachant des armes, à la diplomatie, au compromis et à la construction dans le territoire abandonné par Israël en 2005, ils seraient bien plus proches de l’état qu’ils prétendent désirer. Malheureusement, ils préfèrent tuer que négocier, protester que de chercher le compromis et brûler plutôt que de construire.

AJ Caschetta est boursier de la chaire Ginsburg-Ingerman au Forum du Moyen-Orient et maître de conférences à l’Institut de technologie de Rochester.

Par A.J. Caschetta
The Algemeiner 
24 Avril 2018

https://www.meforum.org/articles/2018/the-palestinians’-kite-jihad

Adaptation : Marc Brzustowski

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Georges

des enfants avec des cerfs-volants d’un côté, des snippers lourdement armés de l’autre, voilà ce que rapporte la presse internationale. Merci à l’Agence France palestine.