Avec son visage poupin et son langage de fer, elle est devenue le symbole du durcissement danois, un pays au système social généreux qui ne cesse depuis les années 2000 de se fermer aux immigrés. Inger Stojberg, 42 ans, populaire ministre de l’intégration opposée à l’immigration, surnommée « le pitbull » par les tabloïds locaux, a défendu sans états d’âme, mercredi 13 janvier, un projet de loi contesté prévoyant un nouveau durcissement du droit d’asile dans un pays où il est déjà restreint. Le texte, qui doit être adopté le 26 janvier, comporte notamment la possibilité pour la police de confisquer les biens des demandeurs d’asile d’une valeur supérieure à 10 000 couronnes (1 340 euros) pour financer leurs aides.

Une disposition qui a choqué et suscité les condamnations de plusieurs organismes internationaux. Le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU l’a qualifiée de contraire aux « standards européens et internationaux de protection de droit de l’homme » et susceptible « d’alimenter la peur et la xénophobie ». Mais Mme Stojberg est passée outre ces critiques. « Il me semble raisonnable que l’Etat ne paye pas pour ceux qui peuvent le faire par eux-mêmes », a défendu ce membre de l’aile droite du Parti libéral (Venstre), actuellement au pouvoir grâce au soutien du Parti populaire danois (DF), une formation d’extrême droite et anti-immigration.

Selon elle, le même sort est d’ailleurs réservé aux bénéficiaires danois de l’aide sociale. Tout juste a-t-elle concédé avoir légèrement assoupli son projet…

AFP-Le Monde



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