Accueil International La France reconsidère sa résolution devant le Conseil de Sécurité

La France reconsidère sa résolution devant le Conseil de Sécurité

663

Hoenlein: La France reconsidère sa résolution unilatérale pour un Etat Palestinien devant le Conseil de Sécurité

La France réfléchit à deux fois avant de présenter une résolution sur le Moyen-Orient devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui risquerait de verrouiller les paramètres nécessaires à une Solution à deux Etats Israélo-palestinien, a déclaré Malcolm Hoenlein dimanche.

Hoenlein, le Président de la Conférence des Présidents réunissant les principales organisations juives américaines, a affirmé, dimanche, devant l’équipe éditoriale du Jerusalem Post qu’il n’était pas certain que les Français poursuivraient leurs projets de soumettre une résolution, et seraient hésitants à proposer un projet de résolution s’ils sentent que  les Etats-Unis pourraient exercer leur veto à ce propos, ou si les Palestiniens ne se satisfaisaient pas d’une résolution édulcorée que les Américains pourraient accepter de laisser voter sans y mettre leur veto.

« Nous avons rencontré les responsables français et ils nous disent qu’actuellement, ils sont essentiellement indécis ou qu’ils la reconsidèrent et ne souhaitent pas l’introduire s’ils envisagent un veto américain, ou si les deux parties n’en veulent pas », a affirmé Hoenlein.

Le Ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, était en Israël le mois dernier et, selon Hoenlein, a entendu l’opposition tant d’Israël que des Palestiniens.

« Je pense que les Palestiniens et certainement les Israéliens leur ont fait savoir que ni les uns ni les autres n’y avaient intérêt », a t-il dit. « Et je pense qu’ils recherchent un plan alternatif pour tenter de jouer un rôle important au Moyen-Orient ».

Israël perçoit une telle résolution comme une tentative d’imposer une soi-disant solution de l’extérieur.

Et les Palestiniens, dit-il, ne se sont guère montrés plus enthousiastes parce qu’ils veulent se focaliser sur la Cour Pénale Internationale et qu’ils s’inquiètent du fait que la seule façon pour qu’une résolution ne subisse pas le veto américain serait d’édulcorer une telle résolution. Or, ils ne veulent pas d’une « approche encore modifiée et plus modérée », selon lui.

Hoenlein a expliqué que les Français recherchaient un moyen de devenir un acteur central au Moyen-Orient et que face à cette incertitude actuelle quant à une éventuelle résolution devant le Conseil de Sécurité, ils en viennent à l’idée d’un Quartet reconstruit – qui pourrait inclure, en supplément des Etats-Unis, de l’ONU, de l’UE et de la Russie, plusieurs états européens et arabes, comme devenant leur « véhicule » pour une implication et un rôle renforcés.

« Ils veulent devenir un acteur incontournable au Proche et Moyen-Orient » dit-il.

« Une partie de cette ambition, je suppose, est motivée par réaction envers les Américains, une autre partie relève du désir d’être considérés comme une puissance qui compte ».

Sur un autre sujet, Hoenlein en est venu à défendre l’ancien ambassadeur aux Etats-Unis, Michael Oren, qui a fait l’objet de vives critiques de la part de représentants de l’administration et de certains Juifs américains -dont Abe Foxman – pour s’en être pris vertement à la politique de l’Administration Obama, responsable, selon lui, des tensions avec Israël.

Oren a aussi essuyé de vives rebuffades pour avoir osé remettre en cause certains segments de la Commnuauté juive américaine dans son livre.

« Il s’agit d’un historien, il écrit un livre, les gens ont le droit d’évaluer le livre et de dire s’ils le trouvent bon ou mauvais et s’il est approprié ou inapproprié de le publier maintenant. Maius je pense que « l’assassinat politique » ad hominem est réellement inapproprié », a déclaré Hoenlein.

Concernant le fait de savoir si les Israéliens ont le droit de critiquer les Juifs Américains, qui de plus en plus, mettent le blâme sur le dos d’Israël, il a déclaré : « La communauté juive américaine doit faire l’objet de remise en cause si elle est faite sur des arguments valables et, de notre côté, nous avons le droit d’y répondre si nous pensons que ces raisons ne sont pas valides ».

Hoenlein a dit que si le thème sous-jacent du livre avait été l’exact opposé, et si Oren avait critiqué le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, plutôt que le Président Barack, il est très improbable qu’on aurait assisté à la même réaction.

Sans se prononcer sur le fait de savoir si la qualification qu’Oren donne à la relation américano-israélienne est exacte ou pas, Hoenlein a dit : « Il y a des niveaux d’hypocrisie inégalés autour de ce livre qu’on devrait examiner de près ».

Il a aussi souligné que certains, au sein de l’Administration Obama, se sont montrés hyper-critiques envers Israël jusqu’à la caricature, dont ce fameux conseiller spécial d’Obama qui a traité le Premier Ministre de « Poule Mouillée », sans avoir jamais été inquiétés ni n’être tenus pour responsable de leurs propos particulièrement désobligeants.

« Personne, à ce que j’en sais, n’a jamais exigé qu’ils présentent leurs excuses pour l’ensemble des remarques de ce genre qu’ils ont pu faire ».

jpost.com

Adaptation : Marc Brzustowski.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
MK

Que la FRANCE balaye d’abord devant chez elle avant de penser à « s’imposer » au Moyen-Orient !
En effet, elle ne voit même pas qu’elle est en train de se faire coloniser à grand pas par les Musulmans.
Avant de s’occuper d’ISRAEL, qu’elle s’occupe d’elle même. ISRAEL lui est assez grand pour savoir ce qu’il fait !
Viendra le jour où non seulement la FRANCE n’aura rien obtenu du Moyen-Orient, mais en plus elle ne se sera même rendu compte qu’elle n’existe plus.