La fintech, talent caché d’Israël

Réputée mondialement pour ses experts en cybersécurité, que les multinationales, d’IBM à Intel en passant par Visa, viennent recruter en implantant sur place des centres de R & D, Israël est en train de se faire un nom dans la fintech qui y apparu il y a six ans environ.

Chaque année, le nombre de tours de table et les montants levés sont en croissance et on peut compter environ 500 startups « pures fintech », en mettant à part la cybersécurité ».

Dans la vaste base de données de l’organisation non gouvernementale Start-up Nation Central, sur les quelque 6400 startups israéliennes recensées, on trouve plus de 600 fintech actives, dont une soixantaine d’insurtech (assurance), qui ont levé pour plus de 630 millions de dollars cette année, après un record de 841 millions établi l’an dernier.

Si Israël n’apparait que peu dans la liste des 48 « licornes » mondiales, plusieurs fleurons du secteur sont pourtant « made in Israel ».

C’est le cas de la vedette de l’assurance digitale Lemonade, valorisée plus de 2 milliards de dollars lors de son dernier tour de table de 300 millions. Ses fondateurs, Daniel Schreiber et Shai Wininger, sont israéliens. Ils sont installés ici, à Tel Aviv, où est réalisé tout le développement », mais comme 90 % des startups israéliennes, leur business est pour l’essentiel aux États-Unis.

Elles installent souvent leur siège à l’étranger pour se rapprocher de leur marché et obtenir une meilleure valorisation et en gardant d’importants effectifs sur place, notamment des ingénieurs, qui restent moins chers que dans la Silicon Valley, malgré l’inflation salariale.

Selon Tomer Michaeli, qui a lui-même cofondé Fundbox, spécialiste de la gestion de trésorerie et du crédit revolving pour PME, dont le siège a été établi à San Francisco, « l’écosystème israélien est un des trois ou quatre premiers mondiaux dans la fintech. Israël bénéficie d’un long héritage en matière de technologies financières. » 

« L’écosystème israélien est un mélange unique entre cet héritage, des compétences académiques exceptionnelles dans la donnée, le machine learning, l’anti-fraude, un univers de financement très complet et l’implication de très nombreuses multinationales de la finance », analyse cet ex-entrepreneur devenu investisseur.

Si certains se désolent de voir la création de valeur échapper au pays, par délocalisation ou rachat, Tomer Michaeli estime au contraire que « ces acquisitions font beaucoup de bien à l’écosystème en le rendant plus mature, car les fondateurs ou les ex-employés créent de nouvelles startups et réinvestissent. »

Source : La Tribune & Israël Valley

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