Les réactions défaillantes de l’Occident face aux crimes jihadistes contre l’humanité

 

La rédaction de JForum dédie cet entretien à l’inlassable combattant du djihadisme et de l’antisémitisme qu’était Claude Barouch z’l, décédé prématurément le 25 avril 2020, suite à l’infection au Covid-19. Il nous avait notamment accueilli dans le cadre de son colloque annuel à l’Espace Cardin pour la présentation d’un ouvrage traitant de ce sujet.

 

Manfred Gerstenfeld interviewe Richard Landes

« A partir de 2000, beaucoup en Occident ont systématiquement mal interprété la nature de la menace que pose au monde libre le Jihad Global, qui est un millénarisme médiéval. Quatre exemples précoces entre 2000 et 2006 illustrent les principales erreurs commises par les Occidentaux, à travers leurs dirigeants et professionnels de la presse. On peut considérer l’explosion de l’Intifada palestinienne et le prétendu assassinat de Mohammed Al Durah, en septembre 2000 comme la première agression djihadiste contre la démocratie occidentale.

« Utilisant les attentats-suicide terroristes comme leur principale arme, les djihadistes palestiniens ont lancé une guerre d’extermination visant les civils israéliens. Plutôt que de l’identifier comme telle, cependant, les médias occidentaux, presque comme un seul homme, ont présenté les Palestiniens comme des « combattants de la liberté » résistant à un Empire colonial d’Israël  inflexible, qui, de façon inexplicable -ou par pure malveillance – refusait sa liberté à ce pauvre peuple assiégé ».

Le Professeur Richard Landes, exerçant auparavant ses talents à l’Université de Boston, a été formé en tant Médiévaliste. Il s’est focalisé sur les interactions entre les élites et les roturiers dans diverses sociétés. Il a publié de nombreux livres et tenu plusieurs sites internet, dont : « L e deuxième brouillon (essai), AlDurah.com et un blog, « les Ecuries d’Augias ». Il a achevé un traitement manuscrit des quatre incidents débattus ici, intitulé :  Stupidity Matters: A Medievalist Guide to the 21st Century. [Questions stupides : un guide médiévaliste pour le 21ème siècle »].

Landes poursuit : « Lorsque l’illustration de Mohamed Al Durah – supposé avoir été abattu dans les bras de son père par Tsahal – est tout d’abord, apparue, les médias usuels d’actualité, les principales agences de presse classiques, l’ont rapportée comme véridique. Ils l’ont fait sans aucune investigation sérieuse ni invoquer le moindre doute. Cela marque une victoire décisive pour ce qu’on pourrait appeler « le journalisme qui tue ». Les médias reprenaient alors la guerre de propagande palestinienne pour de l’information à leur auditoire intérieur occidental. Il s’agissait aussi d’un journalisme « tirant contre son propre camp », puisque, tout comme les autres djihadistes, ils considéraient leurs autres démocraties infidèles, tout autant comme leurs ennemies et leurs cibles.

« Cela n’a pas pris longtemps avant que l’incident suivant, cette fois un acte d’une extrême importance, ne survienne. Les attentats du 11 septembre, en 2001, a constitué la seconde agression djihadiste contre une démocratie occidentale, en fait sur l’hégémonie démocratique mondiale. Au début, il y a eu l’explosion d’un mouvement de sympathie pour les milliers de victimes américaines et un sentiment d’outrage face aux attentats de Ben Laden. Mais aussi, à ce moment-là, une série de réactions compensatoires s’est déclarée qui en est finalement venue à dominer le débat politiquement correct. Le Président George W. Bush a insisté sur le fait que l’Islam est une « religion de paix ». Les braves gens se sont alors demandés : « Qu’avons-nous donc fait pour mériter à ce point leur haine? »;

« Pire, un certain nombre de progressistes, d’universitaires et d’intellectuels, se sont ouvertement réjouis de ce revers à « l’hégémonie étouffante » de l’Amérique. Les théoriciens de la conspiration ont insisté sur le fait que l’administration Bush avait organisé ces attentats pour déclencher une guerre contre l’Islam. Noam Chomsky argumentait que les Etats(-Unis était un Etat terroriste encore bien pire et méritait cette gifle. Les journalistes occidentaux ont refusé, de plus en plus, d’employer le terme « terroriste » pour nommer les djihadistes attaquant les démocraties et, en contraste complet avec la publicité qu’ils faisaient à l’icône Al Durah des Palestiniens, beaucoup de rédacteurs en chef occidentaux ont arrêté de faire circuler des images des victimes du 11 Septembre.

« Le troisième exemple de réponses stupides à la guerre conduite par le Djihad a concerné ce qui a été injustement appelé : « le Massacre de Jénine ». En avril 2002, Israël a entrepris la première contre-attaque contre les méthodes jihadiste de guerre suicide palestinienne. Après plus d’un an d’attentats-terroristes cruels et persistants, ainsi que de retenue israélienne, on a assisté au point culminant du meurtre de masse de Pessah, à l’Hôtel Park de Netanyah, où 30 civils israéliens ont été tués et plus de 140 blessés. Tsahal a alors entrepris une opération militaire qui a pris pour cible le centre de production de ces attentats, un quartier du camp de « réfugiés » de Jénine. Après trois semaines de combats, le nombre de pertes palestiniennes, essentiellement des hommes armés, était d’environ 54 individus. Trente-trois soldats israéliens avaient été tués (essentiellement dans des maisons piégées). C’était la première réponse, remarquablement prudente, d’une armée démocratique contre le Jihad-suicide.

« Les médias majoritaires en Occident ont répété les fausses accusations palestiniennes d’exécutions de masses de civils comparables à celles des Nazis. La plupart l’ont présenté comme une offensive contre la totalité de la ville de Jénine. En réalité, quand les journalistes ont eu l’occasion de voir la zone de 5 blocs dans le camp de Jénine, ils n’ont pu constater la confirmation d’aucune des revendications palestiniennes. Pourant, plutôt que de se rétracter, certains, aux côtés de leurs ONG alliées, ont redoublé de mauvaise foi : « Les preuves du massacre augmentent… Horrifiant ». Des manifestations contre Israël en Europe mettaient en avant des gens portant des ceintures d’explosifs fictives afin de montrer leurs solidarité avec les terroristes palestiniens. Ils acclamaient leurs pires ennemis  pour leurs actes ignobles. C’était une politique folle consistant à tirer contre son propre camp.

« Le quatrième exemple dans la guerre déclenchée par le jihad se situe au moment du scandale des « caricatures danoises de Mahomet », en février 2006. Le quotidien danois, Jyllands Posten, avait publié douze caricatures représentant le prophète Mahomet. Plusieurs mois plus tard, un groupe d’imams radicaux a cherché à amplifier la protestation. En fin de compte, ils ont animé la rue musulmane par un « jour de colère », non seulement danqs les pays musulmans, mais aussi dans les capitales occidentales. Ces manifestations dénonçaient le journal danois pour blasphème et dans certains cas, déclaraient ouvertement le désir des Jihadistes de conquérir l’Occident et de le soumettre. La rue musulmane d’Europe était parvenue à maturité.

« C’était une mise à jour de la tentative d’étendre les lois de la Sharia au monde occidental. Le premier round avait eu lieu en 1989, quand le guide suprême d’Iran, l’Ayattolah Ruhollah Khomeiny avait diffusé une fatwa contre le romancier anglo-indien résidant à Londres, Salman Rushdie. De cette façon, les Musulmans tentaient de réguler le comportement des Infidèles dans le monde occidental, en particulier pour exiger de la déférence. Comme prévu, les dirigeants occidentaux se sont mis en quatre pour ramper et présenter leurs excuses pour avoir insulté les Musulmans. Dans un spectacle de sympathie générée à la suite de cette « insulte », les Occidentaux ont comparé les dessins danois plutôt doux aux caricatures nazies diabolisant les Juifs ».

Quand on lui demande comment l’Occident aurait dû réagir dans ces différents cas de figure, Landes répond : « Les médias usuels portent une très lourde part de responsabilité dans tout cela. Les journalistes et les rédacteurs en chef auraient dû mentionner ce que les Palestiniens disaient en arabe, en particulier parler de leurs diatribes jihadistes génocidaires annonçant leur volonté de diriger le monde. Ils auraient aussi dû insister sur leurs menaces répétées et l’intimidation qu’exerçaient les Palestiniens sur eux, pour les empêcher de faire des reportages contre la part sombre des actes et de la culture palestinienne. Ils auraient dû défendre le strict minium de scrupule professionnel. Le monde des médias a totalement failli de la façon la plus spectaculaire qui soit.

« Charles Enderlin, le correspondant de la 2ème Chaîne française, a transformé la séquence Al-Durah « en reportage d’actualité » viral. Il aurait plutôt dû limoger son cameraman qui a pris la séquence. Ensuite, Enderlin aurait dû réaliser une émission sur la façon dont les cameramen arabes exploitait l’équipement occidental pour tourner des films de guerre de propagande. Avec ce genre de couverture, il aurait été plus facile pour les Occidentaux de comprendre que « l’Intifada » n’était que le coup d’envoi du Jihad global contre l’Occident, au leu de l’accueillir à bras ouverts.

« L’Intifada a été la réplique palestinienne au processus de paix d’Oslo à somme positive, sur lequel tant de progressistes avaient investi tant d’énergie aiu cours des années 90. Au lieu de quoi, cette couverture médiatique a donné lieu à la mentalité qui domine encore les élites occidentales. En 2000, en prenant le parti-pris des Palestiniens, les progressistes occidentaux ont adopté le principe fatal : quand les Jihadistes attaquent la démocratie, il faut en accuser la démocratie.

 » Considérons que le Président Bush avait besoin de calmer l’hostilité de l’opinion publique américaine envers ses Musulmans locaux. Pourtant, des universitaires se sont exprimés en faveur d’un programme visant à comprendre les partisans du Califat – c’est-à-dire les Musulmans qui pensent que le temps est venu pour l’Islam de dominer le monde. Cela aurait aussi pu inclure une vocabulaire technique des termes arabes qu’emploient ces Musulmans, ce qu’ils comprennent et ce en quoi ils croient.

« Le mémorial du 11 Septembre à New York aurait dû s’élever en tant que centre déterminant d’un tel enseignement. Il aurait dû aider les gens à comprendre ce qui motive les tueurs de masse musulmans. Au lieu de quoi, sous la pression des partisans « modérés » du Califat, il évite tout débat concernant les auteurs de ces massacres. Des intellectuels de notoriété publique auraient dû conduire des débats sur la façon de distinguer  entre les Musulmans modérés – qui apprécient suffisamment leur liberté de religion pour accorder la même liberté aux autres – et ceux qui abusent de cette liberté religieuse pour mieux planifier de retirer celle des autres. Les journalistes auraient dû employer le terme « terroriste » pour décrire ces Musulmans qui prennent délibérément pour cibles des civils. Ils auraient du expliquer comment quelqu’un qui veut conquérir le monde et soumettre les autres à la Sharia -des règles d’apartheid- n’est même pas de très loin, un « combattant de la liberté ».

« En ce qui concerne le cas de Jénine, les médias occidentaux auraient dû s’abstenir d’apporter la moindre crédibilité aux prétentions palestiniennes, quant à ce supposé « massacre » jusqu’à ce que des preuves soient disponibles. Ils ont déjà une longue expérience du manque de fiabilité des sources palestiniennes. Les médias auraient Dû expliquer au public pourquoi cette cible spécifique avait été choisie. Alors, peut-être, les « progressistes » occidentaux n’auraient pas dansé et acclamé leurs propres ennemis.

« Au moins, correctement informés, les Occidentaux auraient compris que ces Jihadistes suicidaires les avaient aussi en point de mire. Quand le camp de Jénine a été rouvert aux journalistes, ils auraient dû faire des reportages appropriés sur le faible taux de victimes, le haut pourcentage de combattants palestiniens parmi elles, et le sacrifice sans précédent accompli par les soldats de Tsahal pour maintenir le taux de morts parmi les civils palestiniens à son point le plus faible. Ils auraient aussi dû discuter en détail les preuves  du culte de la mort chez les terroristes-suicide, tel qu’exprimées sur les affiches et les sermons télévisés, si prédominants dans la société palestinienne ».

Concernant le scandale des caricatures danoises, Landes déclare : « Les porte-parole de l’Occident auraient dû dénoncer les imprésarios des « jours de colère ». Les incitateurs musulmans ont fait trois caricatures supplémentaires, qui étaient bien plus blasphématoires que les danoises. Celles-ci comprenaient « Mahomet comme un porc », « Mahomet sodomisé par un chien alors qu’il était en prière » et « Mahomet le pédophile ».

« En réprimant le réel blasphème, l’Occident aurait pu mettre en scène un débat sérieux et mature avec les Musulmans intelligents, alors qu’il y en a plein. Ces gens-là trouvent la démagogie des imams radicaux à la fois dangereuse et ridicule. Au lieu de quoi, les personnages publics occidentaux, même se trouvant eux-mêmes en sécurité, identifient des partisans du Califat, tels que le CAIR aux Etats-Unis et le MAB au Royaume-Uni, comme des modérés et recherchent leur avis sur la bonne approche de la communauté musulmane. Ils ignorent complètement les Musulmans authentiquement modérés, aimant la paix, qui ont été marginalisés au sein de leurs propres communautés. Les élites occidentales ont fini par prendre parti pour nos ennemis, les partisans du Califat. Cela a représenté un acte énorme de soumission collective ».

Landes déclare qu’à travers ces défaillances, l’Occident a perdu énormément de terrain dans la sphère publique mondiale : « Au début des années 2000, la plupart des progressistes, quelles que soient leurs réserves, espéraient en l’émergence d’une sphère publique civique mondiale, pour le début mondial du millénium, fondé des principes à somme positive. Mais au lieu de la propagation d’un discours progressiste authentique, disposant d’amples espaces pour les divergences, désaccords et corrections en cours de route, les progressistes ont donné libre cours à discours  confus sur le plan moral et cognitif, qui a pris fait et cause pour les Palestiniens -au plus fort de sa campagne de terrorisme-suicide – comme une sorte de test décisif de bonnes références libérales. Des pacifistes comme Judith Butler ont même adopté la ligne du Hamas et du Hezbollah comme membres à part entière de la gauche progressiste mondiale.

« Ceux qui étaient en désaccord avec de telles absurdités ont été condamnés au silence. D’autres ont tranquillement repris le fil qui inversait les questions fondamentales de morale en exploitant le « racisme humanitaire » inconscient des progressistes occidentaux. Depuis leur « hauteur » morale, les progressistes baissaient les yeux et se sentaient désolés pour ces pauvres opprimés palestiniens. Ils considéraient que ces gens-là n’avaient pas de libre arbitre et qu’ainsi, ils n’avaient pas « d’autre choix » que de se retourner contre eux-mêmes en se donnant la mort dans le seul but de massacrer le maximum de civils israéliens. Ces racistes humanitaires voyaient à quel point les Palestiniens s’avéraient cruels et se secouaient tristement la tête en disant : « Mais quel choix ont-ils donc… étant donné que vous, Israéliens, êtes aussi cruels ». Ils ont ainsi provoqué l’adhésion à une cause aussi révoltante comme un droit d’entrée au sein des cercles progressistes. Aucune voix efficiente n’a surgi pour s’opposer à cette imposture.

« Au lieu de cela, l’Occident aurait dû trouver des manières de réduire la fracture au sein de ses propres sociétés. A cette époque, le corps social démocratique avait encore une certaine cohésion. On aurait dû en venir à quelques accords fondamentaux  sur les règles du jeu entre la gauche et la droite, les conservateurs et les progressistes. Mais l’Occident a plutôt intériorisé le « Choc des civilisations » comme une forme de SIDA culturel. Les partisans de cette désorientation culturelle en faveur des adeptes du Califat ont joué le rôle des globules blancs qui attaquent, non pas l’envahisseur, mais les messagers qui alertent de l’invasion. Ils ont perçu la réponse naturelle consistant à « mettre les chariots en cercle parce que nous sommes attaqués! », comme déplorable. Quiconque s’inquiétait de l’Islam, supposée être une religion de paix, était taxé d’être islamophobe et xénophobe. C’est encore ce qui se produit aujourd’hui.

« La crainte d’être traité d’islamophobe exerce une influence stupéfiante en Occident au 21ème siècle. Par exemple, depuis plus d’une décennie, cette peur a empêché les responsables publics dans plus d’une ville britannique (Rotherham, Rochdale, Oxford, Telford) d’arrêter un groupe de musulmans locaux d’enlever des jeunes filles anglaises à seule fin de les prostituer – puisque dans les yeux de ces musulmans les filles « d’infidèles » sont des esclaves sexuelles. Ce silence et l’échec des autorités à intervenir ont été dévastateurs ».

Gangs de violeurs pakistanais

« Qu’un tel terme nébuleux – si ce n’est d’expression de mauvaise foi- comme « Islamophobie », exerce autant de pouvoir de fascination dans la sphère publique occidentale d’aujourd’hui, est désastreux pour notre capacité à penser avec clarté. Cela représente une bonne part de la division croissante et visible au sein de tant de démocraties, entre les peuples, d’un côté, et leurs élites de l’autre. Les élites perçoivent l’évidente auto-défense des tribalistes comme un populisme déplorable, alors que les simples gens perçoivent l’insistance suicidaire et dogmatique de l’élite, en quête de politique d’apaisement, soit comme parfaitement stupide, soit comme un acte de trahison. La réponse de l’élite à l’opération d’Israël à Jénine peut se résumer ainsi : «  »Qui êtes-vous donc pour oser vous défendre contre l’agression des partisans du Califat? Ne comprenez-vous pas que c’est ce qui les enrage? ». Et, effectivement, c’est ce qu’ils disaient à tout un chacun.

« Aujourd’hui, la mauvaise blague est que Trump, l’intimidateur brut de décoffrage au milieu du terrain de jeu, a, de loin, produit la politique moyen-orientale la plus saine, à la fois dans les précautions prises à l’égard des nations à majorité musulmanes là-bas et son attitude envers les Palestiniens. Les Palestiniens ont été capables de détruire  le cadre des négociations de paix avec les Israéliens et d’en accuser Israël de façon répétée, au cours des vingt dernières années, et deux fois plus durant le mandat Obama. Cela illustre à quel point « l’industrie de la paix » est devenue cinglée. Leur logique « à somme positive » –la terre contre la paix – est au service d’un partenaire de mauvaise foi, qui veut la terre contre la guerre.

« Le deal du siècle de Trump est, en réalité, le genre de solution à ce problème qui devient évidente pour quiconque n’est pas sous l’emprise de l’idée que, pour la préservation de leur honneur, les Palestiniens doivent obtenir la totalité de la « Rive Occidentale du Jourdain » et que la « solution à deux Etats » est la seule solution possible au conflit.

« En fait, les Palestiniens ne sont pas du tout prêts à l’établissement d’un Etat, un fait largement occulté par l’actuel antisionisme hystérique. La culture politique palestinienne reste dominée depuis plus d’un demi-siècle par des groupes violents qui prêchent la haine et le génocide et qui abusent systématiquement  de leurs propres enfants, en sacrifiant leur peuple. La solution à deux Etats pourrait bien être l’idée la plus idiote en Occident actuellement,en dépit du fait qu’elle soit largement acceptée aujourd’hui, presque comme un dogme irréfutable. Une telle solution pourrait être sympathique et même convenable. Cela dit, les Palestiniens ne sont, en aucun cas en mesure d’établir un état démocratique. L’Autonomie dont ils disposent déjà dans les zones où les Palestiniens sont les plus nombreux serait réellement généreuse. Là, ils peuvent travailler à améliorer leurs aptitudes civiques si longtemps négligées, à cause des termes de l’adoration occidentale à leur endroit.

« Pourtant, au total, les pays qui se consacrent constitutionnellement à l’équité et à l’égalité juridique continuent de perdre du terrain face à un mouvement millénariste médiéval qui sort en partie des cavernes d’Afghanistan. Ce qui nous sépare au sein du corps politique démocratique n’appelle pas à la guerre ; en effet, ce qui nous unit est notre façon particulièrement productive de gérer les divergences. Cependant, le fait de virer vers un modèle tribal ou d’équipe « eux ou nous » semble se dérouler  dans beaucoup de démocraties, y compris aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. C’est désastreux. En effet, cela internalise exactement le schéma du choc des civilisations » que tant d’élites refuse même de seulement reconnaître qu’il est en marche.

« Les médias usuels ne se sont avérées que marginalement meilleurs à propos du conflit « entre le fleuve jusqu’à la mer », mais cela essentiellement grâce aux plaintes continuelles d’observatoires comme CAMERA et Honest Reporting. Mais à chaque fois que le sang coule, ces médias  retournent rapidement à leurs vieilles habitudes meurtrières, nourrissant la haine jihadistes par leurs descriptions de la souffrance exclusive palestinienne et en divisant à nouveau les forces démocratiques.

 » L’affaire Al-Durah était la victoire d’une campagne de fake-news qui prospère encore aujourd’hui, alors que la grande majorité des récits cherchent à entrer dans le cadre du narratif du Daivd-palestinien contre le Goliath israélien. A présent, nous voyons ce genre de fakenews – ou de journalisme militant – se propager sur la scène intérieure de l’actualité américaine. De Fox à CNN, en passant par MSNBC, on trouve une sorte de licence partisane, à la fois avec la terminologie et avec les « faits », qui fait écho au genre d’offensive dont Israël a souffert, de la part des médias occidentaux durant les précédentes décennies.

 » Toute créature dont les yeux et les oreilles – dans le cas des démocraties occidentales, les médias d’actualité – la trahissent, ne survivra pas longtemps, en particulier s’il est face à des ennemis sérieux. Le coronavirus nous expose à une épreuve de stress pour savoir à quel point nos systèmes d’information sont solides et précis. Jusqu’à présent, ce n’est pas très encourageant.

« Le journalisme anti-israélien/pro-palestinien alimente le discours des partisans du Califat, dans lequel Israël est maléfique et coupable et les Palestiniens sont bons et innocents. Toute la campagne BDS est fondée sur le militantisme des journalistes « progressistes » fabricants de fakenews et sur les militants des « droits de l’homme, qui ont été générés dans cette région, en particulier depuis 2000. Le journaliste israélien Ben Dror Yemini l’a désignée comme « l’industrie du mensonge ». La puissance actuelle de BDS, même si  tant de ses revendications sont réfutables, suggèrent qu’il y a un auditoire important, qui se languissent d’histoires de Juifs qui se comportent si mal. D’où provient cette jouissance maligne dans l’abaissement moral d’Israël?

« La vague actuelle de haine des Juifs en Occident, la première depuis les Nazis, a débuté en 2000, quand des journalistes démentiels  comme la française Catherine Nay ont annoncé que l’image de Mohamed Al Durah effaçait et remplaçait l’image de l’enfant du Ghetto de Varsavoie. Le narratif de remplacement progressiste et des adeptes du Califat : « Israël égale Nazis, Palestiniens égalent Juifs – continue d’empoisonner l’Occident. Sous condition de la pandémie du Coronavirus, où un besoin ancien et constant d’accuser les Juifs des pires malheurs, ce type de discours toxique continue de menacer tout un chacun, y compris les incitateurs à la haine des Juifs ».

Landes conclut : « Israël est évidemment la principale cible de la guerre de propagande palestinienne et en souffre d’abord. La réputation négative répandue d’Israël est, à présent, le principal courant d’idées au sein du Parti Travailliste britannique, et elle atteint le discours public de certains candidats démocrates pour la Présidence des Etats-Unis. C’est une conséquence directe d’un régime régulier de journalisme létal contre Israël.

« Pourtant, Israël est rarement la seule ni même la principale victime des choix stupides opérés dans la sphère publique occidentale. Les progressistes ont applaudi alors que la culutre palestinienne était détournée par les Jihadistes génocidaires, qui lavaient le cerveau de leurs enfants. Ces supposés défenseurs de la paix ont adopté un récit qui ont rendu impossible l’émergence d’un camp de la paix palestinien.

« De façon ironique, le coup porté aux Juifs à la fois en Israël et au sein des diasporas a aussi eu un impact positif sur tout ce qui concerne le raffinement des techniques militaires israéliennes visant à épargner les civils, de façon qui va bien au-delà des critères de toute autre armée dans le monde, jusqu’à la prolifération des ONG authentiquement engagées envers des causes progressistes.

 » Au vu de ces circonstances, Israël est le pays le plus progressiste du monde, bourré de problèmes et de contradictions, mais aussi une source constante d’approches progressistes pour résoudre les problèmes, dont l’invention de toutes sortes de thérapies. C’est d’autant plus remarquable, par conséquent, qu’il devrait avoir une réputation largement répandue de monstre raciste, génocidaire et d’apartheid qui ne devrait pas exister. Soit, c’est ce que pensent les partisans du Califat. Mais il est rare qu’on puisse les considérer comme des « progressistes ». Qu’est-ce qui pourrait expliquer pourquoi, les progressistes, des gens qui soutiennent les valeurs incarnées en Israël, acceptent un tel narratif diabolisant? »

Manfred Gerstenfeld interviewe Richard Landes

Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Hugenot17

Lorsque j’ai vu avec mes compagnons (j’étais militaire a l’époque) la vidéo de l’affaire Mohamed Al Durah. Nous avons tous remarqués les incohérences avec le discours des journalistes. Si le père avait voulu protéger son fils il l’aurait placé à couvert entre le mur et le bidon. Les balles venaient de la droite et non pas de derrière le caméraman comme l’on racontés les journalistes. enfin et la photos le confirme, le petit aurait été projeté en arrière et son père couvert de sang. trop propre la scène du « crime ». etc …
Dans d’autres reportages, j’ai noté aussi je genre « d’incohérence ». Et je pense ne pas être le seul.

Aline1

Très bel article. Un excellent résumé pour expliquer les causes du cheminement d’une idéologie Occidentale, jamais débarrassée de son aversion du Juif en tant que peuple, a profité d’une occasion donnée principalement par le Amalek Juif de notre époque ! Enderlin. Qui d’ailleurs eu l’honneur d’être médaillé par la France.

S’en est suivi tout ce que cet article très bien – oubliant seulement au passage, l’importance de l’infâme ouvrage de Shlomo Sand, arrivant à point nommé dans une Europe, affamée par le désir de délégitimer Israël. Cet écrit mensonger allait porter en lui, le réveil de tous les négationnismes possibles sur les Juifs.

Il manque aussi l’importance de l’attitude de Chirac, vis-à-vis de Bush, à un moment où l’occident entier aurait dû se montrer soudés totalement.
Point très important, car ce fut un message de sa part qui assurait toute sa sympathie à la cause palestinienne, au dépens d’Israël. Plus l’incident qu’il a provoqué lors de sa visite…
Je pense alors que dès l’affaire Al-Dura, la Presse quasi entière dans le monde occidentale, s’est remise avec une vigueur toujours plus forte, et une gourmandise incroyable, à faire sa propagande mensongère antisémite.

Oui pour moi Chirac a été la figure de proue qui a entraîné, derrière lui, tout le ressentiment occidental qui n’était qu’endormi. C’est bel et bien lui qui a encouragé à partir du problème du Moyen/Orient, l’activité anti-juive et anti occidentale, avec… Dont le terrorisme chaque jour plus aiguillonné parce que justifiée et légitimé, par l’ONU (avec la France en tête).

Attitude que l’Amérique avec ses démocrates n’a pas adoptée pendant un moment… Mais qui par l’entremise des Démocrates certainement influencé par Soros et son argent, ses ONG…Dont J.Street pour les USA, J.Call pour l’Europe, et « la paix maintenant » pour la France…

Ces trois ONG étant juives, ont été des cautions rêvées pour donner corps au narratif palestinien et même provoquée une nazification de l’État juif.

Bémol sur cet article… Je ne comprends pas le parti pris de l’auteur qui s’attaque à Bush pour une phrase qui au moment où il l’a dit, est à prendre dans le contexte de l’après 11 sptembre…Il a quand même eu le courage de vouloir faire la Guerre en Irak et si l’ensemble de l’Occident l’avait suivi…Ce qui n’avait pas été fait à cause de Chirac…

Peut-être, alors que les djihadistes on voyant l’ensemble de tous les pays en accord pour montrer qu’ils ne laisseront pas faire… Peut-être que la guerre en Irak n’aurait pas eu lieu. Le fait de voir tout le Monde Occidental réuni contre l’hégémonie terroriste arabe aurait eu, peut-être un effet de dissuasion…

Mais Chirac l’ami d’Assad et des Dirigeants arabes, dont le Liban (Hezbollah) a réussi à jouer sa carte.

Et dire que c’est le Président qui fut le plus apprécié ! Il fut un excellent Maire de Paris, mais au Pouvoir, c’était plutôt le Roi fainéant !

Aline1

En relisant je vois mes fautes…Pardon ! J’ai vraiment fait fort…mais je faisais deux choses en même temps.

Lire :

« Enderlin. Qui d’ailleurs euT l’honneur »

« S’en est suivi tout ce que cet article très bien ARGUMENTÉ »

« où l’occident entier aurait dû se montrer soudé » – le s

« Dont le terrorisme chaque jour plus aiguillonné parce que justifié  » – le e

« par l’entremise des Démocrates certainement influencéS »

 » et même provoquER une nazification »

« Bush pour une phrase qui au moment où il l’a ditE »

C un désastre

On a été dupé par de la propagande pro islamique pour des raisons financières . l’Occident critique Israël alors que c’est pourtant l’Occident et il se tire une balle dans le pied face à la menace islamiste.
La France a toujours fait des mauvais choix surtout en accueillant Yalatola Khomeini et Yasser Arafat. Kadhafi qui plante sa tente a
l Elysée.
On a couvert les statues nues et les tableaux de nus quand le chef iranien est venu en France.
Non mais dis donc attention quand Israël se défend.. VETO…

Edmond Richter

« “C’était une mise à jour de la tentative d’étendre les lois de la Sharia au monde occidental. Le premier round avait eu lieu en 1989, quand le guide suprême d’Iran, l’Ayattolah Ruhollah Khomeiny avait diffusé une fatwa contre le romancier anglo-indien résidant à Londres, Salman Rushdie. » C’EST ALORS QUE J’ÉCRIVIS MON ARTICLE « LA 3ÈME GUERRE MONDIALE A COMMENCÉ LE 14 /2/ 1989: https://infos-israel.news/3eme-guerre-mondiale-a-commence-edmond-richter/

Jg

Un bébé colon mort (. Le quotidien immonde ) torchon de référence…..

Bonaparte

N’oublions pas Maalot dont Abbas porte une responsabilité . .

Je n’ai jamais compris comment cette ordure est encore en vie , je ne cesse de me poser des questions .

LE CHAT DORT

tu as raison

Maalot c’est oublié avec ses écoliers juifs assassinés

par contre 75 ans plus tard on nous gonfle avec deir yassine (on était alors en pleine guerre)

et plus proche « tel el zaatar ou mieux sabra et chatila

et il faudrait faire la paix avec ces déchets d’ humanité!!

JAMAIS !!
il y a beaucoup de place en jordanie

mais le deroulement de la suite normale ne pourra pas avoir lieu tant que le roitelet n’ a pas dégagé

j’ espère un soulèvement des 75% de palos chez lui aidera

ie suis aussi inquiet par la présence de 20% d’ arabes (israéliens) chiffre terrifiant et totalement incomprehensible

LE CHAT DORT

Aaaahhhh

le petit Mohamed ….
le petit Aylan

le petit Grégory

mais on ne parlera jamais des dizaines de petits juifs assassinés, je pense a Ayelet, le bébé de moins d’ un an assassinée par un sniper palestichien …